René REYMOND (52), 1932–2003

Dossier : ExpressionsMagazine N°588 Octobre 2003Par : Le Bureau du Groupe X-Provence

René Rey­mond était né à Mar­seille, le 20 juil­let 1932, dans une vieille famille de la ville et avait fait toutes ses études au lycée Thiers durant qua­torze ans, jusqu’à la “Taupe”.

Ingénieur général de pre­mière classe de l’arme­ment (donc général à trois étoiles), il était entré à l’X en 1952. Il en était sor­ti dans le Corps des fab­ri­ca­tions d’arme­ment, réu­ni plus tard avec les autres Corps d’ingénieurs mil­i­taires des autres armes pour for­mer le Corps de l’armement.

Sa bril­lante car­rière a débuté à l’In­sti­tut de recherche de Saint-Louis avant qu’il ne soit affec­té au SECT (Ser­vice d’équipement des champs de tir) dépen­dant de la Direc­tion des engins. Là, il avait par­ticipé à de nom­breuses cam­pagnes d’es­sais à Reg­gane dans le Sahara, puis assuré ensuite la mise en œuvre et l’ex­ploita­tion des instal­la­tions des Açores qui per­me­t­tent d’é­val­uer les per­for­mances des engins bal­is­tiques de la force française de dis­sua­sion. Il était donc com­pé­tent dans les deux élé­ments de cette force, l’arme et le vecteur.

À par­tir de 1969 il revint dans le Midi, au Cen­tre d’es­sais de la Méditer­ranée (au SERES à Toulon et au Mouril­lon), puis à la DCN (Direc­tion des con­struc­tions navales) à Toulon et enfin à Saint-Tropez qu’il quit­ta fin 1981, comme directeur adjoint “aux Tor­pilles” comme on dit dans le jar­gon du Corps.

Au sein de la Délé­ga­tion générale pour l’arme­ment, son affec­ta­tion suiv­ante à la Direc­tion des affaires inter­na­tionales en fit notam­ment un spé­cial­iste des rela­tions déli­cates avec l’Ara­bie Saou­dite aux­quelles il appor­ta toute sa diplo­matie et sa rigueur.

La dernière par­tie de sa car­rière, après son pas­sage en deux­ième sec­tion, l’a­me­na donc naturelle­ment à Riyad (pour le compte de SNPE Ingénierie) où il demeu­ra de 1991 à 1994.

C’est pen­dant ce séjour qu’un immense mal­heur frap­pa René et Mireille quand leur fils aîné, Alain, trou­va la mort dans un acci­dent d’avion en allant leur ren­dre vis­ite en juin 1994.

À son retour à Mar­seille en décem­bre 1994, il entre au “Groupe X‑Sud-Est” de l’époque, tout en devenant égale­ment mem­bre du “Groupe X‑Alpes-Mar­itimes” voisin de sa mai­son de Sainte-Maxime. Il reste, bien sûr, très act­if dans la Fédéra­tion des clubs sportifs et artis­tiques de la Défense dont il était prési­dent. Pour lui, grand nageur depuis son enfance à Mar­seille, habiter entre Mon­tre­don et Sainte-Maxime avec la vue sur la Méditer­ranée et diriger la FCSAD allait tout à fait de soi.

Comme secré­taire du Groupe X‑Provence, René était entré au GRECO (Groupe­ment région­al des anciens élèves de six grandes écoles) dont il était devenu vice-président.

René était offici­er de la Légion d’hon­neur, com­man­deur de l’Or­dre nation­al du Mérite et offici­er des Palmes académiques.

Mar­ié en 1957 avec Mireille, dont les attach­es dans la Drôme provençale don­naient à leur cou­ple des racines plus “ter­ri­ennes”, ils avaient eu trois enfants : Alain qui a lais­sé une petite fille Astrid, Paul qui a deux enfants Lucie et Matthieu et Chris­tine qui a aus­si deux enfants Flavien et Clément.

Nous parta­geons leur immense cha­grin et leur dis­ons toute notre affection.

Le Bureau du Groupe X‑Provence.

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