Quelques exemples concrets

Dossier : L'Intelligence économiqueMagazine N°640 Décembre 2008Par : différents polytechniciens

La double invention de la machine à vapeur

L’es­pi­onnage est une pra­tique qui a effi­cace­ment servi, des siè­cles durant, la cause du pro­grès tech­nique en assur­ant la cir­cu­la­tion et le rééquili­brage des con­nais­sances ” sen­si­bles ” et en stim­u­lant des émulations.

La nais­sance de la thermodynamique
La même logique qui a poussé Betan­court à s’in­téress­er au principe du dou­ble effet l’a motivé pour men­er entre 1787 et 1790 avec Riche de Prony des études expéri­men­tales sur la force expan­sive de la vapeur. Ses résul­tats remar­quables, qui ont forte­ment influ­encé la nais­sance de la ther­mo­dy­namique en par­ti­c­uli­er à tra­vers les cours de Prony à l’É­cole poly­tech­nique, n’ont pas échap­pé à la sur­veil­lance atten­tive de Watt qui recher­chait toute infor­ma­tion pou­vant être utile à la vital­ité de ses affaires. Avant même leur pub­li­ca­tion par Betan­court, Watt pos­sé­dait déjà les don­nées chiffrées reliant la pres­sion de la vapeur à sa tem­péra­ture. Les deux ingénieurs se sur­veil­laient mutuellement.

Au XVIIIe siè­cle, cette activ­ité a con­nu un essor con­sid­érable grâce à l’avène­ment de la révo­lu­tion indus­trielle et en par­ti­c­uli­er, à l’in­ven­tion par James Watt en 1784 du moteur uni­versel — la machine à vapeur à dou­ble effet. Des avan­tages économiques spec­tac­u­laires qu’of­frait cette inven­tion bri­tan­nique ont réveil­lé les con­voitis­es de ses voisins con­ti­nen­taux. Une véri­ta­ble cam­pagne de chas­se, enclenchée pour en pénétr­er le principe tenu secret, a abouti en seule­ment quelques années grâce à l’ha­bileté du jeune ingénieur-mécani­cien espag­nol Augustin Betancourt.

Restituer le principe

Com­mis­sion­né par son gou­verne­ment en France dans le cadre d’une vaste mis­sion éduca­tive, Betan­court s’est ren­du en Angleterre en 1788 pour se ren­seign­er sur la nou­velle inven­tion de Watt dans l’in­térêt du Cab­i­net des machines qu’il était en train de réalis­er pour l’Es­pagne. Accueil­li aimable­ment par Boul­ton et Watt à la man­u­fac­ture de Soho à Birm­ing­ham, il a néan­moins été tenu à dis­tance de l’en­gin recher­ché. De retour à Lon­dres, il a trou­vé le moyen de vis­iter les Albion Mills en pas­sant out­re l’au­tori­sa­tion des pro­prié­taires et a pu ain­si approcher la fameuse machine dis­simulée par­tielle­ment par un pan de mur. Cepen­dant, le peu de chose qu’il a vu, com­biné à ses pro­pres con­sid­éra­tions, lui a per­mis de restituer le principe du dou­ble effet. Betan­court a ain­si (ré)inventé la machine qu’il n’a pas tardé à ren­dre publique de retour à Paris, un mod­èle et le rap­port académique à l’appui.

Rapidité d’abord

Si l’Es­pag­nol n’en a tiré aucun béné­fice, hormis un renom académique, c’est l’in­dus­triel français Jacques-Con­stan­tin Péri­er qui a été le pre­mier exploitant de cette inven­tion dès 1790. Ce suc­cès con­traste avec la ten­ta­tive avortée du mécani­cien Lev Sabakine qui a ten­té d’in­tro­duire au même moment le principe du dou­ble effet en Russie. Con­traire­ment à la libre entre­prise en France et en Angleterre, l’ad­min­is­tra­tion éta­tique de ce pays, trop lourde et trop rigide, s’est avérée impuis­sante à assur­er la mise en usage rapi­de de cette innovation.

L’aspect formel de cette his­toire est clair : il s’ag­it bel et bien d’actes d’es­pi­onnage. Tout juge­ment moral sem­blera toute­fois anachronique dans la mesure où à cette époque le statut juridique de l’in­ven­teur était encore insuff­isam­ment pro­tégé et la per­cée d’un secret étranger était con­sid­érée comme un acte patri­o­tique. Quant à l’aspect moral de l’af­faire, il met à l’épreuve deux men­tal­ités opposées : celle des envoyés de l’É­tat qui accom­plis­sent une mis­sion et celle des inven­teurs-entre­pre­neurs qui tra­vail­lent à leurs risques et périls.

Irina Gouzévitch,
Centre Maurice Halbwachs, EHESS, Paris
et Maxime Gouzévitch (01)
Laboratoire LLR, École polytechnique

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Les indiscrétions des transports en commun

Voici presque quinze ans. C’est ma pre­mière semaine dans l’en­tre­prise de télé­com­mu­ni­ca­tions dans laque­lle je viens d’ar­riv­er. Nous dis­cu­tons d’une affaire dont le gain peut défini­tive­ment asseoir la fil­iale en cours de développe­ment en Suède. Le client poten­tiel a un équipement infor­ma­tique peu répan­du mais que je con­nais très bien par mon poste antérieur. Je me retrou­ve donc en vingt-qua­tre heures dans l’avion. Mal­gré le brouha­ha, mon atten­tion est attirée par trois-qua­tre mots pronon­cés dans le siège devant moi : le nom de l’équipement infor­ma­tique, celui du client, et quelques don­nées tech­niques. Piqué par la coïn­ci­dence, j’é­coute atten­tive­ment. Ce sont deux com­mer­ci­aux d’une société con­cur­rente en train de pré­par­er leur stratégie pour leur ren­dez-vous en se croy­ant à l’abri dans le con­fort de la classe affaires. J’ai effec­tué un compte ren­du inté­gral à mon com­mer­cial à l’ar­rivée pour adapter notre propo­si­tion en con­séquence. Nous avons gag­né l’affaire. 

Un budget en public

Aspir­er le con­tenu des ordinateurs
Que c’est beau ces jou­ets pour cadre mod­erne : assis­tant élec­tron­ique, télé­phone, ordi­na­teur portable ! Mais quelle indis­cré­tion ! Avez-vous déjà essayé dans un lieu pub­lic (con­férence, salle de réu­nion, trans­port, voire votre pro­pre bureau) de vous met­tre à l’é­coute de radio-gad­get ? Faites l’ex­péri­ence avec votre ordi­na­teur. Vous décou­vrirez les télé­phones ou PC de vos voisins et vous pour­rez par­fois vous con­necter et aspir­er le con­tenu du réper­toire, de l’a­gen­da ou autre. L’es­pi­onnage élec­tron­ique qui était du ressort des États est main­tenant à la portée du pre­mier venu. Pour éviter des con­séquences fâcheuses, dés­ac­tivez tout ce qui ray­onne, Blue­tooth, WiFi…, vous gag­nerez en sécu­rité et en autonomie de batterie.

Beau­coup plus récem­ment, l’an dernier, TGV Paris-Bor­deaux, com­par­ti­ment de pre­mière, je suis seul con­tre la fenêtre. Après avoir fini mon jour­nal, je m’en­nuie un peu, j’é­coute. Deux cadres com­mer­ci­aux se font face et pré­par­ent leur réu­nion. En très peu de temps, j’i­den­ti­fie leur lieu de des­ti­na­tion : un étab­lisse­ment mil­i­taire du Sud-Ouest. Pire, je devine de quel sys­tème d’in­for­ma­tion ils sont en charge. Je com­prends que la réal­i­sa­tion souf­fre de quelques dif­fi­cultés et qu’il faut y faire face tout en préser­vant et la marge de l’en­tre­prise et la con­som­ma­tion des ressources tout en ne per­tur­bant pas les autres affaires. L’or­di­na­teur portable fait des demi-tours sur la tablette pour que les deux inter­locu­teurs soient bien d’ac­cord sur le con­tenu de la feuille Excel. Au bout d’un moment, quelque chose a dû les frap­per : l’un d’eux a rabat­tu l’écran avec un regard dans ma direc­tion. Ils sont alors par­tis vers la voiture-bar en lais­sant l’or­di­na­teur dans le com­par­ti­ment. Nous appro­chions de ma des­ti­na­tion. Je pou­vais relever l’écran et con­sul­ter le bud­get ou plus sim­ple­ment dérober l’ob­jet pour étude appro­fondie au calme. 

Préparation le matin, bilan le soir

Quelle moral­ité pour ces deux anec­dotes ? Les trans­ports en com­mun ne sont pas des bureaux. Même si cela peut représen­ter une perte de temps pour l’employeur, il faut sélec­tion­ner le type de tra­vail pos­si­ble (un tra­vail indi­vidu­el sans car­ac­tère de con­fi­den­tial­ité). Il faut éviter de par­ler avec des col­lègues (inévitable­ment le ton monte imper­cep­ti­ble­ment avec le temps).

Il ne faut pas se croire pro­tégé par l’o­rig­i­nal­ité éventuelle de l’ho­raire ou du moyen de trans­port. Les cadres ont les mêmes horaires et les mêmes con­traintes. Pire, vous pou­vez prof­iter de la pré­pa­ra­tion de la réu­nion le matin et de son bilan au retour le soir.

Patrick Gerlier (72),
directeur adjoint de l’ENSTA

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Ma cave à vin n’a plus de secret

Ancien respon­s­able de val­ori­sa­tion de brevets chez Thom­son, je suis passé expert indépen­dant pour inno­va­teurs (inven­teurs, PME, scientifiques).

Très tard un soir de 2000, péné­trant dans une pièce de mon domi­cile ser­vant de bureau, mon regard a été attiré par le voy­ant lumineux de mon modem. Au télé­phone s’en­tendait le sig­nal car­ac­téris­tique d’un flux de don­nées. Mon ordi­na­teur émet­tait à mon insu.

Un relevé obtenu de l’opéra­teur télé­phonique con­fir­ma cet appel à un numéro (qua­tre pre­miers chiffres) à Saint-Quentin-en-Yve­lines, incon­nu de moi. Mon ordi­na­teur était l’ap­pelant, sans que je l’aie pro­gram­mé à cette fin. 17 appels avaient joint ce numéro, sur deux semaines. Qua­tre heures de com­mu­ni­ca­tion totale. Sans ce voy­ant détec­té, la ” vis­ite ” n’au­rait lais­sé aucune trace sur mon disque dur, ni détru­it de fichier.

Aucun appel n’é­tait passé au même moment d’un jour au suiv­ant, sans être toute­fois aléa­toires ; ils sur­ve­naient la nuit, lorsque je ne suis plus dans ce bureau, ou en journée quand toute la famille s’ab­sente. Cer­tains horaires cor­re­spondaient à des absences inhab­ituelles de ma part ; l’une résul­tait de ma par­tic­i­pa­tion à un col­loque, sans lequel j’au­rais été à mon domi­cile. Reste à com­pren­dre si l’au­teur de cette vague d’ap­pels dis­po­sait de moyens de savoir quand mon épouse et moi étions absents. Cela n’est pas écartable car j’avais en dossiers plusieurs inven­teurs en procès avec des multi­na­tionales sur des brevets, avec d’im­por­tants dom­mages et intérêts demandés. Il s’agis­sait d’in­no­va­tions fortes, ayant sus­cité des arti­cles de presse.

L’hy­pothèse n’est pas exclue, d’un acteur économique désireux de col­lecter de l’in­for­ma­tion chez les experts de ces inven­teurs. Auquel cas leur action les aura déçus car ils ont inves­tigué mon ordi­na­teur per­son­nel (ma cave à vin — mise à jour sur logi­ciel — n’a plus de secret !) et non le pro­fes­sion­nel, jamais con­nec­té hors utilisation.

Plainte a été déposée. L’af­faire est en cours… à son rythme.

Bernard Dias (80),
Conseil en innovation, PDG Optima SA

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Des X à la DGSE — pour quoi faire ?

À ma sor­tie de l’X, il y a près de vingt ans, jamais je n’au­rais imag­iné entr­er à la DGSE. J’y ai pour­tant fait mes pre­mières armes en sor­tie d’é­cole d’ap­pli­ca­tion. Puis j’y ai occupé divers postes aus­si pas­sion­nants les uns que les autres. Aujour­d’hui, j’y dirige un ser­vice un peu ” spé­cial “, qui emploie des agents sur plus de 50 métiers dif­férents : chimistes, élec­tron­i­ciens, car­tographes, juristes d’af­faires, infor­mati­ciens, spé­cial­istes en plas­turgie, etc. La DGSE, par l’in­ter­mé­di­aire de sa grande direc­tion tech­nique, est poly­tech­ni­ci­enne au sens pro­pre du terme : elle s’ef­force de faire con­courir simul­tané­ment tous les savoirs tech­niques et sci­en­tifiques à la pro­duc­tion de valeur, le ” ren­seigne­ment “, au prof­it de la nation.

Qu’y font donc la ving­taine de cama­rades poly­tech­ni­ciens dont les rangs sont régulière­ment renou­velés ? Cer­tains, attirés par des prob­lèmes con­crets d’al­go­rith­mique appliquée, ten­tent — sou­vent avec suc­cès — de percer les mys­tères de codes cryp­tographiques réputés dif­fi­ciles. D’autres met­tent à prof­it leurs com­pé­tences en télé­com­mu­ni­ca­tions pour per­me­t­tre à la DGSE d’in­ter­cepter les sys­tèmes d’au­jour­d’hui et de demain.

Les poly­tech­ni­ciens de la DGSE sont aus­si des spé­cial­istes du traite­ment de l’im­age, de l’in­for­ma­tique au sens large, de la sécu­rité des sys­tèmes d’in­for­ma­tion, ou de l’élec­tron­ique appliquée. Lorsque des syn­er­gies nou­velles entre ces savoirs doivent être inven­tées, nul doute que l’ap­par­te­nance à une même com­mu­nauté d’e­sprit est un atout.

C’est encore plus vrai pour ceux d’en­tre nous qui exer­cent un rôle de man­age­ment tech­nique ou stratégique au sein du ” Ser­vice “. Une seule vraie con­trainte pour nous qui avons décidé de servir l’É­tat au sein d’un ser­vice de ren­seigne­ments : l’indis­pens­able dis­cré­tion qui entoure nos activ­ités, et les tech­niques que nous développons.

Les polytechniciens de la DGSE ne sont pas près de publier
leurs mémoires ni de signer leurs articles.

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L’affaire Farewell

L’af­faire Farewell, de con­tre-espi­onnage sci­en­tifique et indus­triel, se place au rang des plus célèbres. Depuis Moscou, Vladimir Vetrov — alias Farewell — colonel du KGB, pro­posa aux Français de leur révéler les doc­u­ments col­lec­tés par son unité dédiée à l’es­pi­onnage tech­nologique de l’Ouest. Démasqué par ses col­lègues, Vetrov sera jugé, con­damné pour haute trahi­son en 1984 et fusil­lé. Son pre­mier ” passeur de doc­u­ments ” fut un X 43, et son épouse, alors en poste com­mer­cial dans la cap­i­tale soviétique.

Cette affaire d’es­pi­onnage a débuté en mars 1981, sous la prési­dence de Mon­sieur Valéry Gis­card d’Estaing.

Me trou­vant à Moscou pour des raisons pro­fes­sion­nelles depuis le mois de décem­bre 1978, j’ai été con­tac­té par la DST (Direc­tion de la sur­veil­lance du ter­ri­toire) pour ren­con­tr­er un offici­er du KGB sovié­tique qui avait appelé au sec­ours par deux let­tres suc­ces­sives adressées à la DST. Cet offici­er avait séjourné à Paris sous cou­vert de la mis­sion com­mer­ciale de l’am­bas­sade de l’URSS à Paris ; la DST le con­nais­sait et pru­dente a préféré que le pre­mier con­tact avec lui soit effec­tué par une per­son­ne ” neuve “.

Dessin de Mau­rice Tournade.

Avec beau­coup de pré­cau­tions j’ai pu ren­con­tr­er cette per­son­ne qui a été très éton­née quand je lui ai dit que je ne fai­sais pas par­tie de la DST, mais néan­moins m’a remis un papi­er écrit en français con­tenant des ren­seigne­ments sci­en­tifiques d’or­dre général. J’ai eu l’au­dace de lui dire qu’ils ne m’ap­pre­naient rien, et vexé, il m’a promis qu’au prochain ren­dez-vous les nou­velles seraient très intéres­santes. En fait, il ne voulait pas quit­ter le pays, et seule­ment tra­vailler avec la DST pen­dant trois ans.

Au cours des deux mois et demi suiv­ants, je le ren­con­trais en principe le ven­dre­di soir, il me remet­tait quelques doc­u­ments que je pho­to­copi­ais le same­di et le dimanche, le bureau étant fer­mé. Je lui rendais les doc­u­ments le lun­di suiv­ant. Ma présence au bureau le week-end n’é­ton­nait nulle­ment le gar­di­en de l’im­meu­ble car depuis le début de mon séjour, j’avais pris l’habi­tude de venir tra­vailler le same­di et le dimanche. Devant l’am­pleur de la tâche j’ai mis mon épouse au courant, elle a accep­té de m’aider en par­ti­c­uli­er quand il a fal­lu pho­to­copi­er un gros vol­ume de deux cents pages signées par Mon­sieur Andropof, directeur du KGB.

La valise diplomatique

Pour faire pass­er les doc­u­ments en France, il y avait plusieurs méthodes :

a) si l’en­voi était une let­tre de vingt grammes, nous util­i­sions la valise diplo­ma­tique car tous les Français rési­dant en URSS avaient ce droit,
b) pour les autres envois nous util­i­sions les mis­sions tech­niques français­es impor­tantes car elles béné­fi­ci­aient du statut de VIP, c’est-à-dire ne pas­sant pas la douane,
c) pour les gros vol­umes de deux cents pages, j’ai fait croire à la mis­sion com­mer­ciale de l’am­bas­sade de France qu’il s’agis­sait d’un appel d’of­fres très impor­tant avec réponse urgente et le paquet a pu pren­dre la valise diplomatique,
d) fin avril 1981, un dernier paquet d’une ving­taine de pages était urgent à faire par­venir et il n’y avait pas de mis­sion en vue. En out­re, nous avions décidé ma femme et moi de vis­iter les républiques musul­manes de l’URSS pen­dant quelques jours. J’ai con­servé sur moi, nuit et jour, ce doc­u­ment pen­dant tout le voy­age. À mon retour à Moscou, j’ai pris l’avion pour Paris (voy­age habituel de tra­vail) et passé la douane avec le paquet sous le bras gauche et la peur au ventre.

Je remets ce doc­u­ment à la DST le 11 mai 1981, lende­main de l’élec­tion de Mon­sieur François Mit­ter­rand. Devant les risques encou­rus par cette mis­sion, la DST décide de me rem­plac­er par un mil­i­taire béné­fi­ciant de la pro­tec­tion diplomatique.

Xavier Ameil (43)

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