La guerre économique est planétaire

Dossier : L'Intelligence économiqueMagazine N°640 Décembre 2008
Par Bernard ESAMBERT (54)

Nous vivons désor­mais en état de guerre économique mon­di­ale, et il ne s’ag­it pas seule­ment là d’une métaphore mil­i­taire. L’ob­jet de cette guerre est, pour chaque nation, de créer chez elle emplois et revenus crois­sants, par­fois au détri­ment de ceux de ses voisins. Au-delà du for­mi­da­ble accroisse­ment du com­merce mon­di­al qui en est la man­i­fes­ta­tion la plus écla­tante, la guerre économique impose égale­ment des débar­que­ments chez ” l’en­ne­mi ” par implan­ta­tion à l’é­tranger, la défense de l’ar­rière par des entre­pris­es à car­ac­tère région­al et l’étab­lisse­ment de protections.

REPÈRES
Paul Louis a pub­lié en 1900, en feuil­leton, La Guerre économique* qui con­te­nait nom­bre des idées con­tem­po­raines sur ce sujet. Mau­r­ras écrivait « Les autres nous font la guerre économique. » Louis Renault a util­isé l’expression dans les cahiers de sa société, vers 1920.
En 1935, le prési­dent Roo­sevelt, dans un dis­cours pronon­cé à Atlanta, a pro­posé au chance­li­er Hitler « Faisons-nous la guerre com­mer­ciale, la guerre qui nous enrichi­ra tous, plutôt que la guerre qui meur­trit les chairs. » En 1941, c’est Hitler lui-même qui utilis­era l’expression « Il n’y a plus de guerre économique en Alle­magne », la lutte des class­es dans son esprit.
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* L’auteur de ces lignes croy­ait avoir inven­té l’expression en 1971, qu’il a abon­dam­ment util­isée vis-à-vis des élèves de l’X en les qual­i­fi­ant d’officiers de la guerre économique. Il s’est récem­ment décou­vert quelques prédécesseurs.

Aujour­d’hui, sur chaque méri­di­en du monde se croisent des navires chargés des mêmes pro­duits et cette boulim­ie d’échanges de pro­duits indus­triels, 10 000 mil­liards de dol­lars annuelle­ment, prob­a­ble­ment 15 000 si l’on y ajoute les ser­vices et les invis­i­bles, démon­tre que les nations se livrent une com­péti­tion effrénée qui a toutes les car­ac­téris­tiques d’une guerre dont les acteurs seraient les entre­pris­es et les firmes multi­na­tionales qui, par le biais de leur implan­ta­tion indus­trielle et sci­en­tifique à l’é­tranger, con­soli­dent leurs exportations.

Les nations qui gag­nent sont celles qui réus­sis­sent à avoir un com­merce extérieur suréquili­bré et impor­tant par rap­port au PNB (ces deux car­ac­téris­tiques allant sou­vent de pair). Et les morts de la guerre économique sont les chômeurs et les mis­érables, les exclus de la croissance. 

Équilibre et stimulation

Les mal­heurs de la guerre
Aux États-Unis, par exem­ple, des pans entiers de l’in­dus­trie ont dis­paru en con­séquence de cette com­péti­tion effrénée à laque­lle se livrent les entre­pris­es et les nations au niveau plané­taire : une par­tie de l’élec­tron­ique, de l’in­dus­trie auto­mo­bile, sans par­ler, bien sûr, des secteurs qui ont som­bré depuis longtemps, comme celui des appareils pho­tographiques, des motos et quelques autres. Des cen­taines de mil­liers d’emplois ont été détru­its. La métaphore mil­i­taire n’est pas trop forte. On retrou­ve là la destruc­tion créa­trice de Schumpeter.

Cette com­péti­tion a deux car­ac­téris­tiques ; la pre­mière est celle ” d’un jeu à somme nulle ” car les sur­croîts d’ex­por­ta­tions de cer­taines nations sont com­pen­sés par les déficits de la bal­ance du com­merce extérieur des autres. Quand le Japon ou l’Alle­magne sur­ex­por­tent, d’autres pays, dont hélas la France, ont un déficit sig­ni­fi­catif de leur com­merce extérieur mais, au total, au niveau de la planète, les choses s’équilibrent.

Mais, c’est aus­si et surtout un jeu à somme pos­i­tive dans la mesure où le com­merce inter­na­tion­al stim­ule le développe­ment économique et con­stitue l’une des prin­ci­pales caus­es du for­mi­da­ble enrichisse­ment moyen des pays dévelop­pés de la planète que nous avons con­nu au cours des trois dernières décen­nies. Et même d’un cer­tain nom­bre de pays du tiers-monde qui en ont prof­ité pour décoller. 

Le veau d’or de la consommation

Partout dans le monde le maître mot est le ” pou­voir d’achat “.

Un effet bienfaisant
En trente ans, l’é­cart entre les revenus moyens des plus pau­vres et des plus rich­es a dou­blé. Les dix plus gross­es for­tunes de la planète représen­tent la richesse de la total­ité des pays les plus pau­vres. Mais en sens inverse, moins de deux Asi­a­tiques sur dix vivent aujour­d’hui dans la mis­ère con­tre six sur dix en 1975.

Et il indique que le besoin de con­som­mer recou­vre une com­péti­tion, voire une guerre. Avec une économie de l’of­fre et de la demande abon­dante, on assiste à l’avène­ment du client-roi pour qui la con­som­ma­tion est indis­so­cia­ble du bon­heur. Les acteurs du change­ment de ces quar­ante dernières années ont donc été les con­som­ma­teurs qui sac­ri­fient au veau d’or de la con­som­ma­tion — les richess­es accu­mulées par les plus rich­es n’ont plus aucun rap­port avec leurs besoins réels — avec la fer­veur et l’in­ten­sité que d’autres généra­tions réser­vaient à des caus­es plus exaltantes.

Mais les excès des uns ne con­damnent pas néces­saire­ment les effets bien­faisants de la com­péti­tion inter­na­tionale pour le plus grand nom­bre. Cette com­péti­tion devra pour­tant s’as­sa­gir : si l’on extra­pole la sit­u­a­tion actuelle, le com­merce inter­na­tion­al, qui représente déjà le tiers de la richesse pro­duite annuelle­ment sur la planète, devrait en représen­ter les deux tiers vers 2020 et l’hu­man­ité tra­vaillera trois jours sur trois pour l’ex­por­ta­tion dans quar­ante ans. En France, toute notre pro­duc­tion de biens et ser­vices sera exportée, tan­dis que nous importerons l’équiv­a­lent de la richesse pro­duite par notre pays. Une asymp­tote se des­sine à l’horizon.

Les armes

L’innovation

Le com­merce inter­na­tion­al stim­ule le développe­ment économique

L’arme la plus impor­tante c’est l’in­no­va­tion qui n’est pas sans lien avec la recherche-développe­ment car c’est par l’in­no­va­tion que l’on acquiert des posi­tions stratégiques sur le marché mondial.

Cette arme est impor­tante au niveau des entre­pris­es, c’est-à-dire au niveau microé­conomique. Elle l’est, bien sûr, au niveau macroé­conomique et donc au niveau des États cette fois. Les nations qui ont un taux de recherche-développe­ment impor­tant, surtout quand celui-ci est ori­en­té vers la recherche appliquée, se por­tent mieux et por­tent plus haut leurs couleurs dans la com­péti­tion internationale. 

La productivité

La deux­ième muni­tion de la guerre économique est la pro­duc­tiv­ité. Cela sem­ble évi­dent. Cela l’est un peu moins si l’on regarde les choses de plus près, au tra­vers de l’ex­em­ple suivant.

Crois­sance et R & D
Il y a une cor­réla­tion très étroite entre le taux de crois­sance d’une nation à long terme et le taux de crois­sance de la recherche-développe­ment, ain­si qu’en­tre le taux de crois­sance du PNB et le taux de R & D rap­porté à ce PNB. Ce qui veut dire que les nations qui ont un taux de recherche-développe­ment de 3 % par rap­port à leur PNB, objec­tif que toutes les nations dévelop­pées cherchent à attein­dre, se com­por­tent mieux sur le long terme que celles qui en restent à un taux de 2 %.

La com­péti­tiv­ité de l’in­dus­trie française est supérieure dans de nom­breuses branch­es à celle de l’in­dus­trie ger­manique. Mais les Alle­mands expor­tent bien davan­tage que nous. Dans la guerre économique, comme d’ailleurs dans d’autres formes de guerre, la ténac­ité, la con­ti­nu­ité, la per­sévérance jouent un rôle impor­tant. Cela fait quar­ante ans que l’Alle­magne développe un poten­tiel indus­triel de qual­ité avec l’ap­pui de puis­sants réseaux com­mer­ci­aux et de main­te­nance à l’é­tranger, lesquels ont créé la répu­ta­tion de qual­ité des pro­duits allemands.

Cette répu­ta­tion est telle aujour­d’hui que les pro­duits ger­maniques peu­vent se ven­dre plus chers que les pro­duits con­cur­rents, cet écart de prix faisant plus que com­penser les écarts de prix de revient liés à la productivité. 

Le taux d’épargne

La troisième muni­tion est le taux d’é­pargne. Au niveau des entre­pris­es, un taux d’é­pargne nation­al élevé se traduit par le fait que les entre­pris­es trou­vent à financer leurs investisse­ments. Au niveau macroé­conomique, une mai­gre épargne, mobil­isée en pri­or­ité par l’im­mo­bili­er et cer­tains ser­vices, n’ir­rigue pas suff­isam­ment les secteurs indus­triels. On sait qu’il y a une cor­réla­tion entre le taux d’é­pargne à long terme des nations et le taux de crois­sance du PNB.

La répu­ta­tion de qual­ité des pro­duits alle­mands leur per­met de se ven­dre plus cher que les pro­duits concurrents

Le consensus social

Qua­trième atout, le con­sen­sus social qui fait que, dans une entre­prise, les tra­vailleurs, l’en­cadrement, l’an­i­ma­tion ont foi dans le développe­ment de la com­mu­nauté dans laque­lle ils tra­vail­lent. Ils marchent du même pied, ce qui per­met cette con­ti­nu­ité qui paraît jouer un rôle impor­tant dans la guerre économique. C’est vrai bien sûr au niveau de la nation qui doit, elle aus­si, pra­ti­quer un min­i­mum de con­sen­sus social pour bien se com­porter dans cette forme de compétition. 

Le degré d’éducation

Plus le niveau d’é­d­u­ca­tion générale d’une nation est élevé, cohérent, homogène, et plus cette nation est capa­ble de don­ner les coups de col­lier qui s’im­posent, de réa­gir avec l’in­tel­li­gence et le degré de mobil­i­sa­tion néces­saires. Dans ce domaine encore, l’ex­em­ple du Japon a été par­ti­c­ulière­ment éclairant.

LES DÉFENSES

Les droits de douane

La pre­mière pro­tec­tion, bien sûr, est celle des droits de douane. Il y a cinquante ans, cette bar­rière était impor­tante. Elle pou­vait représen­ter plus de 40 % des prix des pro­duits. Aujour­d’hui, l’U­ruguay Round a réduit les droits de douane résidu­els à qua­si­ment zéro et a amor­cé l’ex­ten­sion de ce désarme­ment aux ser­vices et aux pro­duits agri­coles qui n’é­taient pas visés par les négo­ci­a­tions antérieures. Il a débouché à Mar­rakech sur la créa­tion d’une Organ­i­sa­tion mon­di­ale du com­merce (OMC) au sein de laque­lle sont ou devraient être débat­tus les prob­lèmes du com­merce international. 

Les protections monétaires

À par­tir du moment où les pro­tec­tions douanières se sont qua­si­ment évanouies, une nou­velle forme de pro­tec­tion a fait son appari­tion en 1971, époque à laque­lle Richard Nixon, voy­ant appa­raître un déficit impor­tant du com­merce extérieur pour la pre­mière fois dans l’his­toire des États-Unis, a déval­ué le dol­lar (une deux­ième déval­u­a­tion du dol­lar en 1973 a ouvert la voie au flot­te­ment général des monnaies).

Les théières espagnoles
Nos amis espag­nols boivent curieuse­ment plus de thé que les Bri­tan­niques et ils con­som­ment donc plus de théières. Une norme espag­nole spé­ci­fie que les théières util­isées en Espagne doivent résis­ter à une chute de dix mètres et à une sur­pres­sion d’un bar, ce qui sem­blerait accréditer l’idée que les lois de la physique ne sont pas tout à fait les mêmes de part et d’autre des Pyrénées !
Buy Amer­i­can
Les Améri­cains appli­quaient il y a quelques décen­nies leurs droits de douane, non pas sur le prix des pro­duits importés, mais sur le prix du pro­duit améri­cain le plus cher du secteur, ce qui per­me­t­tait de gag­n­er déjà ain­si 20 à 30 % sur l’assi­ette. Il s’ag­it de ” l’Amer­i­can sell­ing price “. Aux États-Unis tou­jours, il y a eu un ” Buy Amer­i­can act ” qui a inter­dit, par exem­ple, d’im­porter un cen­timètre de fibre sus­cep­ti­ble d’en­tr­er dans la con­fec­tion d’une paire de chaus­settes, qui pour­rait elle-même être util­isée par l’ar­mée américaine.

C’est par de sem­blables déval­u­a­tions que beau­coup de pays se sont, depuis, pro­tégés d’échanges trop agres­sifs qui auraient con­duit un cer­tain nom­bre de secteurs indus­triels à en subir les effets dévas­ta­teurs. On sait pour­tant main­tenant qu’au con­traire il faut avoir épisodique­ment une mon­naie forte et sta­ble, qui oblige à des sur­croîts d’ef­forts béné­fiques pour le tis­su économique de la nation. 

Les entraves au commerce international

La troisième forme de pro­tec­tion est de nature non tar­i­faire. Il s’ag­it des entrav­es de toute nature au com­merce inter­na­tion­al. Le GATT en avait recen­sé 6 ou 7 000. En matière de norme, le flo­rilège des pro­tec­tions nées de l’imag­i­na­tion humaine est sans lim­ite dès lors qu’une indus­trie est men­acée. Dans le début des années soix­ante-dix, les réfrigéra­teurs français fab­riqués par les firmes Brandt et Thom­son se voy­aient soumis à une forte con­cur­rence des réfrigéra­teurs Zanus­si d’o­rig­ine ital­i­enne. Bien enten­du, les Français accu­saient les Ital­iens de dump­ing et appelaient au sec­ours les pou­voirs publics. Ceux-ci ont mis en oeu­vre à l’époque une norme de dimen­sions et de ther­mic­ité pour les réfrigéra­teurs, inter­dis­ant ain­si l’im­por­ta­tion de réfrigéra­teurs ital­iens. Mais les ingénieurs transalpins, dont on con­naît l’agilité d’e­sprit, ont mis moins de trois mois pour fab­ri­quer des réfrigéra­teurs aux normes français­es qui ont de nou­veau défer­lé sur notre marché.

LES NATIONS COMBATTANTES

Le Japon

Le Japon est la nation qui pen­dant trois décen­nies a porté au plus haut ses couleurs dans cette forme de con­flit. Tout s’est passé comme si les Japon­ais avaient ten­té de pren­dre une forme de revanche après la guerre sur les Européens et sur les Améri­cains. Quand on passe en revue les atouts dont ils ont dis­posé dans la guerre économique jusqu’à la fin des années qua­tre-vingt, force est de con­stater qu’ils les pos­sé­daient tous au plus haut degré.

Le tiers-monde aussi
Les nations en voie de développe­ment jouent un rôle non nég­lige­able dans la com­péti­tion économique mon­di­ale. Une par­tie du tiers-monde est déjà immergée dans cette com­péti­tion, s’agis­sant d’un cer­tain nom­bre de pays d’Asie du Sud-Est qui ont dépassé depuis longtemps le stade du décol­lage grâce notam­ment à un accès priv­ilégié au marché améri­cain, ou de cer­tains pays africains qui arrivent à faire croître leur PNB légère­ment plus rapi­de­ment que leur pop­u­la­tion et qui prof­i­tent ain­si, mais mar­ginale­ment, des avan­tages de la guerre économique. Pour les pays en voie de développe­ment, la recette du développe­ment est main­tenant con­nue. Elle peut se résumer ain­si : édu­ca­tion, libéral­isme économique, démoc­ra­tie poli­tique et accès aux marchés des pays développés.

Du côté de la recherche-développe­ment, le taux de R & D du Japon a presque atteint 3 % du PNB alors que nous en sommes à un peu plus de 2 %. Le taux d’é­pargne y était très élevé (la nation four­mi…). Enfin, le con­sen­sus social est total. 

Les États-Unis

À l’autre extrémité du spec­tre, les États-Unis dis­po­saient de muni­tions de mau­vaise qual­ité : la pro­duc­tiv­ité y était une des plus faibles du monde dévelop­pé, le taux de recherche-développe­ment égale­ment. S’agis­sant du con­sen­sus social, on pou­vait plutôt par­ler de déchirure. Mais les fac­ultés de rebond des Améri­cains sont immenses quand le pays est men­acé. Ce sera le cas à par­tir du début des années qua­tre-vingt-dix quand la crois­sance de l’Amérique s’ac­célér­era et dépassera celle de l’Eu­rope d’un bon demi-point par an. Au même moment, le Japon entr­era dans une stag­na­tion dont il n’est tou­jours pas véri­ta­ble­ment sorti.

Ain­si, ces deux nations nous ont-elles démon­tré que la guerre économique n’est jamais défini­tive­ment gag­née ni perdue. 

L’Europe

Plus le niveau d’éducation générale d’une nation est élevé et plus elle est capa­ble de réagir

En Europe, la Grande-Bre­tagne a décliné régulière­ment depuis la fin de la Sec­onde Guerre mon­di­ale par rap­port aux autres nations européennes. Son renou­veau depuis une ving­taine d’an­nées n’en est que plus spectaculaire.

L’Alle­magne, comme le Japon, pos­sède toutes les muni­tions de la guerre économique. Toutes les volon­tés sont con­cen­trées vers cette nou­velle forme de con­quête. L’in­té­gra­tion de l’Alle­magne de l’Est a toute­fois amoin­dri un temps le dynamisme de l’ensemble.

Quant à la France, elle est alter­na­tive­ment dans un camp et dans l’autre, avec une péri­od­ic­ité d’une moyenne de dix ans (qui varie entre six et treize ans). Nous sommes con­stants, sérieux, raisonnables pen­dant plusieurs années, puis légers et friv­o­les au cours des années suiv­antes, tout cela n’ayant pas for­cé­ment à voir avec les cli­vages politiques. 

La Chine et la Russie

Quant à la Chine où le maoïsme a détru­it des dizaines de mil­lions de Chi­nois mais aus­si des formes de rigid­ité ances­trales qui lim­i­taient toute forme de développe­ment, on peut diag­nos­ti­quer qu’elle ne se sat­is­fera pas longtemps de son statut d’ate­lier du monde et qu’elle se voudra tem­ple de l’in­tel­li­gence. Le bouil­lon­nement des uni­ver­sités en témoigne.

Restera à observ­er la Russie qui com­bine tant bien que mal un libéral­isme ouvert à tous les excès et un impéri­al­isme hérité du stal­in­isme qui a détru­it ” upper-class ” et paysannerie.

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