Henri Beringer (81)

Quatre témoignages pour X‑Supply Chain

Dossier : X-Supply Chain : des concepts aux opérationsMagazine N°690 Décembre 2013Par : Henri BERINGER (81), Olivier DUBOUIS (83), Anne-Laure CHARPENET (86) et Pierre GAMBARDELLA (81)

Un lieu idéal de fertilisation croisée

Un lieu idéal de fertilisation croisée

Face aux enjeux clefs de com­péti­tiv­ité, d’agilité et de réduc­tion de l’empreinte écologique, l’optimisation de la sup­ply chain est une dis­ci­pline en plein développe­ment. Il fal­lait donc que les poly­tech­ni­ciens con­cernés puis­sent partager leurs expéri­ences et leur savoir-faire sur ce sujet. X‑Suply Chain est un lieu idéal de fer­til­i­sa­tion croisée suiv­ant les angles très divers per­mis par la grande var­iété des par­cours de ses membres.

D’une part, un retour d’expérience sur la mise en oeu­vre d’une nou­velle organ­i­sa­tion évit­era bien des écueils à ceux qui se lan­cent dans cette dif­fi­cile con­duite du changement.

D’autre part, les réflex­ions théoriques de cer­tains per­me­t­tent de pren­dre du recul sur les prob­lèmes opérationnels.

De mon côté, en tant que directeur d’un édi­teur de logi­ciel de plan­i­fi­ca­tion de la SC, Quin­tiq, je m’intéresse aux apports clefs de l’informatique : la réac­tiv­ité que per­met une infor­ma­tion à jour et bien présen­tée, les algo­rithmes d’optimisation tou­jours plus pré­cis et per­for­mants, et enfin, les mod­èles d’organisation plus trans­par­ents et col­lab­o­rat­ifs allant jusqu’au coplan­ning entre sous-trai­tants et don­neurs d’ordre.

Hen­ri Beringer (81)


Une double opportunité

Olivier Dubouis (83)Le groupe X‑Supply Chain nous offre deux chances : d’une part pro­mou­voir une approche « inté­grée » de l’ensemble des proces­sus et acteurs con­cour­ant à fournir un bien (ou même un ser­vice ; on par­le de plus en plus de « sup­ply chain des ser­vices ») à un client final ; d’autre part faire pro­gress­er la mise en oeu­vre de cette démarche, qui tra­verse les cloi­sons des organ­i­sa­tions et entités et qui est, à mon sens, un des leviers-clés dans l’amélioration de la per­for­mance des entre­pris­es (et plus glob­ale­ment des filières).

X‑Supply Chain per­met égale­ment de partager des expéri­ences et des pra­tiques qui peu­vent être trans­posées entre dif­férents secteurs et, au-delà des échanges, de con­tribuer à l’évolution des con­cepts, méth­odes et out­ils amélio­rant l’efficacité des sup­ply chains.

Notre démarche ne se lim­ite pas à notre com­mu­nauté et reflète bien l’esprit « trans­verse » de la sup­ply chain : nous avons mis en place des échanges réguliers avec les groupe­ments sim­i­laires de Cen­trale et d’HEC, avant d’aller plus loin en fran­chissant nos frontières.

Olivi­er Dubouis (83)


Un métier passionnant et très varié

Anne-Laure Charpenet (86)Après un par­cours sur le ter­rain en usine, il m’a été don­né l’occasion de créer un nou­veau méti­er lors de la créa­tion de la direc­tion sup­ply chain de PSA. En effet, jusqu’à présent, l’ensemble des activ­ités opéra­tionnelles et d’ingénierie liées au flux des véhicules (depuis la prévi­sion com­mer­ciale jusqu’à la livrai­son en pas­sant par la plan­i­fi­ca­tion et la fab­ri­ca­tion de nos véhicules) étaient morcelées entre dif­férentes direc­tions. Cela aboutis­sait à des modes de fonc­tion­nement fondés sur des opti­mi­sa­tions locales et pas for­cé­ment cohérents les uns avec les autres.

Avec l’ingénierie « sup­ply chain VN » (véhicules neufs), nous avons l’ambition de maîtris­er nos flux glob­ale­ment, afin d’obtenir des gains sur le délai de nos véhicules, nos stocks, les coûts logis­tiques aval mais aus­si les investisse­ments capac­i­taires effec­tués en interne et chez nos four­nisseurs, dans le respect de la promesse client sur le délai de nos mar­ques Peu­geot et Citroën.

En bref un méti­er pas­sion­nant et très var­ié, plein de chal­lenges nouveaux.

Anne-Lau­re Charp­enet (86)


Échanger sur les meilleures pratiques et motiver les jeunes générations

Entré dans la sup­ply chain lors d’une muta­tion aux États-Unis il y a une ving­taine d’années, je suis resté fidèle au méti­er, le com­plé­tant par des incur­sions dans des grands pro­jets de trans­for­ma­tion et dans la stratégie.

Pierre Gambardella (81)En quelques années, la sup­ply chain est passée du par­a­digme « l’intendance suiv­ra » à un rôle d’animation des grands équili­bres de l’entreprise pour aug­menter la sat­is­fac­tion de ses clients et de ses parte­naires privés et publics. Son impor­tance stratégique et opéra­tionnelle est un leit­mo­tiv accom­pa­g­nant le thème de la glob­al­i­sa­tion et aus­si le thème des réseaux via les nou­veaux out­ils col­lab­o­rat­ifs. Cepen­dant la matu­rité de la fonc­tion est très var­iée. Des entre­pris­es mon­di­ales présentes sur les mêmes marchés l’appliquent avec plus ou moins de succès.

Des stan­dards sont aujourd’hui large­ment recon­nus et partagés sur toute la planète. Cela crée de fac­to une com­mu­nauté sup­ply chain capa­ble de se com­pren­dre, for­mer et tra­vailler sur des sujets dépas­sant le cadre sec­to­riel ou nation­al. Les réseaux soci­aux, le cloud com­put­ing et autres big data, con­tin­ueront à faire con­verg­er les référen­tiels. Une totale interopéra­bil­ité des pro­to­coles régu­lant les flux physiques pour­rait se dévelop­per, que cer­tains qual­i­fient déjà « d’Internet physique ».

Enfin, il faut enfin con­sid­ér­er les impacts de fac­teurs géos­tratégiques. L’évolution du coût de l’énergie, la lim­i­ta­tion des investisse­ments d’infrastructures, la prise de con­science écologique, la ten­dance à la « démon­di­al­i­sa­tion » pour­raient ren­dre pri­or­i­taire la local­i­sa­tion de la sup­ply chain après qu’elle sera passée par un som­met dans sa glob­al­i­sa­tion. Face à ces évo­lu­tions, il importe d’être ouverts et act­ifs entre acteurs de divers domaines d’activité.

Notre groupe X‑Supply Chain nous per­met d’échanger sur les meilleures pra­tiques et de motiv­er les jeunes généra­tions pour entr­er dans le méti­er. Avec mon expéri­ence, je témoigne que la sup­ply chain affirme de plus en plus la per­for­mance à court terme et dans la durée.

Pierre Gam­bardel­la (81)

Poster un commentaire