Pulsy

Pulsy : Des solutions numériques pour les acteurs de santé du Grand Est

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°759 Novembre 2020
Par André BERNAY

Le groupe­ment d’intérêt pub­lic Pul­sy répond aux besoins numériques des acteurs de san­té du Grand Est. Instal­lé à Reims, Nan­cy et Stras­bourg, il emploie 50 experts. Ren­con­tre avec son directeur, André Bernay, ancien com­mis­saire con­trôleur des assur­ances et, depuis deux ans, au ser­vice de l’e‑santé de sa région.

Un petit mot sur votre organisme…

Une struc­ture comme la nôtre : il en existe une dans chaque région de France. Elle fédère l’ensemble des acteurs ter­ri­to­ri­aux autour de pro­jets e‑santé en parte­nar­i­at avec l’Agence Régionale de San­té, les Con­seils départe­men­taux, la Région ou encore l’Assurance Mal­adie comme en Grand Est. 

Quelle est votre mission ? 

Pul­sy déploie des ser­vices numériques en san­té com­mu­ni­cants entre la ville, l’hôpital et le secteur médico-social. 

Nos pro­jets e‑santé sont une décli­nai­son des ori­en­ta­tions de la stratégie nationale et accélèrent le virage numérique dans la santé. 

Nous sommes une struc­ture inter­mé­di­aire, inter­sti­tielle, une cour­roie de trans­mis­sion entre la poli­tique nationale et les ter­ri­toires où doivent se dévelop­per les usages autour de solu­tions numériques pour tous.

Qu’est-ce que vous n’êtes pas ? 

Nous ne sommes pas un édi­teur de logi­ciels ! Notre organ­isme pilote assure le déploiement de solu­tions numériques afin qu’elles délivrent les presta­tions atten­dues par le client final — pro­fes­sion­nel de san­té, médi­co-social et l’usager.

À titre d’exemple, pour la télémédecine dans le Grand Est, Pul­sy a sélec­tion­né un édi­teur et déployé rapi­de­ment sa solu­tion dans tous les étab­lisse­ments publics hospitaliers. 

Imposez-vous des solutions ? 

Nous ne met­tons pas de ver­ti­cal­ité dans les pro­jets et nos ser­vices sont sélec­tion­nés via des marchés publics. 

Nous sommes aux côtés de nos mem­bres pour con­stru­ire l’espace de con­fi­ance région­al du numérique en santé ! 

Ciblez-vous des éditeurs de logiciels de proximité ?

Pas néces­saire­ment ! Nous tra­vail­lons avec les édi­teurs de tout type et de toutes les régions. Nous col­laborons avec des parte­naires con­nus dans le secteur numérique de la san­té, des grands groupes comme Capgem­i­ni, des entre­pris­es de taille inter­mé­di­aire comme Main­care et des start-ups comme Lifen.

Un intermédiaire de plus chez les acteurs de santé : n’est-ce pas un inconvénient ?

Bien au con­traire ! Les acteurs de san­té ne sont pas des spé­cial­istes du numérique. Ils n’ont pas le temps néces­saire à con­sacr­er aux éditeurs. 

Ils sont plutôt heureux de s’appuyer sur une exper­tise régionale capa­ble de pilot­er des pro­jets et d’exprimer leurs besoins. Pour tout pro­jet, nous sommes garants de son exé­cu­tion et de sa cohérence avec la doc­trine nationale. 

Vous avez donc des experts ! D’où viennent-ils ?

Pul­sy est une équipe com­posée de pro­fils très var­iés : con­seillers médi­caux, man­agers de pro­jet SI, experts juridiques, respon­s­able de la sécu­rité des sys­tèmes d’information, com­mer­ci­aux, chargés de déploiement et bien sûr com­mu­ni­cants pour faciliter l’appropriation de nos ser­vices par les dif­férents acteurs.

Quels services numériques proposez-vous aux acteurs de santé ? 

Ils sont nom­breux et diver­si­fiés. Nous pou­vons citer le déploiement de la télémédecine en EHPAD, à domi­cile, mais aus­si en milieu car­céral, le partage d’imagerie dans le Grand Est, le télé-AVC, la coor­di­na­tion des par­cours de soins des per­son­nes frag­iles et malades chroniques, la mes­sagerie sécurisée de san­té entre les pro­fes­sion­nels de san­té, la dif­fu­sion des résul­tats biologiques… Ils ont tous pour but de faciliter et de coor­don­ner l’accès aux soins.

Quels sont vos prochains projets ? 

Nous souhaitons péren­nis­er les usages tout en con­tin­u­ant de garan­tir la sécu­rité des don­nées de san­té ! Nous accom­pa­g­nerons égale­ment les ter­ri­toires d’innovations avec la Caisse des dépôts et consigna­tions dans le cadre du Pro­gramme d’investissement d’avenir. Ain­si, nous sommes par­tie prenante de deux pro­jets ter­ri­to­ri­aux « la san­té de demain » portés respec­tive­ment par l’Eurométropole de Stras­bourg et la Meuse. Notre objec­tif : déploy­er des solu­tions acces­si­bles au plus grand nombre.

La crise du coronavirus a‑t-elle freiné vos innovations ? 

Au con­traire, la crise a eu cet effet béné­fique de vul­garis­er l’e‑santé et de l’ouvrir. Le chal­lenge auquel nous faisons désor­mais face est de délivr­er des solu­tions numériques qui cor­re­spon­dent aujourd’hui à toutes les attentes exprimées par le grand pub­lic et les professionnels.

Vos solutions sont-elles reprises à l’échelle nationale ? 

Les ini­tia­tives régionales sont mis­es au « pot » nation­al ; Aux autres acteurs régionaux de s’en saisir, si besoin. Nous tra­vail­lons actuelle­ment avec l’Agence du Numérique en San­té à l’identification de ces pra­tiques régionales et à la sécuri­sa­tion juridique des modes de trans­mis­sion d’une région à une autre.

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