Guerre économique et épidémie

Nous n’en parlerons (presque) pas…

Dossier : EditorialMagazine N°755 Mai 2020
Par Robert RANQUET (72)

Si l’on en croit les dernières déc­la­ra­tions du gou­verne­ment – et com­ment ne les croirait on pas ? –, vous devriez recevoir ce nou­veau numéro de La Jaune et La Rouge (votre revue !) au moment où, au sor­tir d’un long con­fine­ment, vous serez ren­dus à une vie sinon tout à fait nor­male, du moins un peu moins con­trainte que celle que nous avons vécue ces dernières semaines. Nul doute que, ras­sas­iés au-delà du raisonnable d’informations, més­in­for­ma­tions et dés­in­for­ma­tions sur mille ques­tions touchant à cette épidémie, vous saurez gré à votre revue de vous épargn­er ce mois-ci une dose sup­plé­men­taire de débats et de polémiques sur ce sujet.

C’est donc enten­du : nous ne vous par­lerons pas du Covid-19. Enfin… pas tout de suite, car nous vous promet­tons d’y con­sacr­er un dossier spé­cial à l’automne lorsque, à moins d’une traitresse deux­ième vague de virus tou­jours pos­si­ble, les choses se seront suff­isam­ment décan­tées et que sera venu le temps du bilan apaisé et des leçons utiles.

“Pendant l’épidémie,
la guerre économique continue !

Pour l’heure, c’est donc une Jaune et Rouge résol­u­ment ancrée dans la poly­tech­ni­cian­i­tude que nous vous pro­posons, avec un dossier d’actualité : pen­dant l’épidémie, la guerre économique con­tin­ue ! Sans vers­er dans le com­plo­tisme qui voit der­rière l’irruption de ce malin virus la main mal inten­tion­née d’une « puis­sance étrangère », force est de con­stater que les jeux de posi­tion­nement géopoli­tiques et les rap­ports de force ne sont pas oubliés. On nous promet d’ailleurs un nou­veau Monde pour « après », dont un de nos min­istres – dont j’apprécie le bon sens habituel – pronos­tique qu’il sera « comme l’ancien, mais en pire ». Nul doute, donc, que dans ce nou­veau monde « envirussé », les leçons de guerre économique de notre dossier res­teront longtemps d’actualité.

Mais nous vous pro­posons aus­si des ren­con­tres avec des mem­bres remar­quables de la com­mu­nauté : pour cer­tains mal­heureuse­ment décédés, comme Jacques Lesourne ou Claude Abadie ; d’autres bien vivants, comme le pro­fesseur Marc Fer­ro. Et nous avons plaisir à leur faire côtoy­er dans nos pages la nou­velle généra­tion, avec un jeune doc­tor­ant, Aurélien Bigo qui vous fera partager, études économétriques à l’appui, sa pas­sion pour le vélo comme mode alter­natif de trans­port, et enfin nos bach­e­lors presque émoulus Agathe et Jules, dans leur toute ent­hou­si­aste jeunesse, que nous avons retrou­vés au terme de leurs trois années d’études.

Poster un commentaire