Murat, les uniformes de la légende

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°611 Janvier 2006Par : Patrice Raynaud, préface de Jean TulardRédacteur : JR

Dans ce mag­nifique ouvrage c’est une biogra­phie de Murat et une étude de ses célèbres tenues qui sont proposées.

“ Le pre­mier cav­a­lier de l’Empire ” est un homme aux qual­ités humaines indé­ni­ables, sim­ple dans l’intimité et bon enfant. Fidèle en ami­tié, les amis de ses débuts le suiv­ront jusqu’à Naples où il les comblera d’argent et d’honneurs. C’est aus­si un père atten­tion­né qui écrit quo­ti­di­en­nement à ses enfants, il a une ten­dresse par­ti­c­ulière pour Lae­tizia. Bon fils égale­ment, on le voit dans les let­tres à sa famille et les bien­faits qu’il dis­tribue à ses par­ents. C’est aus­si un homme cul­tivé et raf­finé, il a fait de solides études et toute sa vie il favorisa par des com­man­des les pein­tres, sculp­teurs et autres artistes. Il va se con­stru­ire une idée poli­tique en pressen­tant les nation­al­ismes mon­tants, autant en Pologne qu’en Espagne et bien sûr en Ital­ie. C’est d’ailleurs une des prin­ci­pales raisons de son retourne­ment en 1814 quand il signe un traité avec l’Autriche.

En 1815 son “ appel aux Ital­iens ” depuis Rim­i­ni est con­sid­éré encore de nos jours comme le pre­mier acte de l’Unité ital­i­enne. Murat c’est avant tout un mil­i­taire. Son instinct sur un champ de bataille a fait l’admiration de ses con­tem­po­rains et de l’Empereur lui-même.

Sa mort est comme sa vie : héroïque. Lui qui n’a été blessé sérieuse­ment qu’à Aboukir, qui a reçu des estafilades devant Man­toue et en Russie, qui a per­du des chevaux tués sous lui, des amis dans les batailles, a été con­duit dans un piège à Piz­zo puis pris et fusil­lé pour un roy­aume qu’il ado­rait et pour lequel il avait tant fait.

Un superbe livre d’images, qui, par l’approche biographique rigoureuse, con­tribuera à réha­biliter ce grand per­son­nage de l’Empire.

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