Métiers à risques

Dossier : L'assurance face aux risques nouveauxMagazine N°665 Mai 2011
Par Robert LEBLANC (X76)

Deux filières, le corps de contrôle des assu­rances et l’ac­tua­riat, conduisent natu­rel­le­ment beau­coup de poly­tech­ni­ciens dans l’as­su­rance. Mais il existe une troi­sième filière, peut-être la plus impor­tante : celle du hasard. Quand j’ai rejoint le sec­teur des assu­rances et que j’ai eu l’oc­ca­sion de racon­ter mon par­cours aux assu­reurs que je rejoi­gnais, je finis­sais mon his­toire en obser­vant que je deve­nais donc assu­reur par hasard ; et la plu­part me répon­daient : » Mais nous sommes tous assu­reurs par hasard ! »

L’as­su­rance est rare­ment un choix pré­coce de ceux qui y viennent et son image à l’ex­té­rieur reste un peu grise. Pour­tant l’as­su­rance offre des pers­pec­tives pas­sion­nantes à tous ceux qui ont fait le pas. Elle couvre tous les sujets de socié­té : des retraites à la san­té, en pas­sant par les catas­trophes natu­relles, les acci­dents de voi­tures, la res­pon­sa­bi­li­té envi­ron­ne­men­tale, la res­pon­sa­bi­li­té médi­cale, le risque décès des emprun­teurs ou encore les pertes d’ex­ploi­ta­tion consé­cu­tives à un bris de machine.

Les socié­tés d’as­su­rances peuvent être par actions ou à forme mutuelle. Les ins­ti­tu­tions de pré­voyance pari­taires et les mutuelles san­té de la mutua­li­té de 1945 com­plètent le pay­sage fran­çais, avec leurs spé­ci­fi­ci­tés. Mais il n’y a pas que les por­teurs de risques. La pro­fes­sion du cour­tage, mal connue, est pour­tant néces­saire dans la maî­trise des risques des entre­prises : grâce à des pro­fes­sion­nels aus­si qua­li­fiés que ceux des com­pa­gnies, ils peuvent mettre en oeuvre avec suc­cès des sché­mas de réten­tion et de trans­fert de risques adap­tés à la com­plexi­té des entre­prises. Les cour­tiers ont d’ailleurs un champ d’ac­tion aus­si vaste que celui des assu­reurs : assu­rance-vie et non-vie, appe­lée géné­ra­le­ment IARD (pour Incen­dies, acci­dents, risques divers), au ser­vice des par­ti­cu­liers et des entreprises.

Nos métiers sont nom­breux et variés. Ils atti­re­ront sans nul doute les jeunes talents dont l’As­su­rance a besoin et qui y trou­ve­ront beau­coup de joie.

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