Assurance-vie : innover face aux contraintes

Dossier : L'assurance face aux risques nouveauxMagazine N°665 Mai 2011
Par Jean-Pierre WIEDMER (79)
Par Auriane MAIGNÉ

REPÈRES

REPÈRES
1300 mil­liards d’eu­ros. C’est le total des sommes que les Fran­çais ont déci­dé, à ce jour, de confier à leur pla­ce­ment pré­fé­ré. Pre­mier vec­teur de l’é­pargne longue, l’as­su­rance-vie a don­né la preuve de sa résis­tance dans un contexte de crise finan­cière où elle a fait figure de valeur refuge pour des épar­gnants gui­dés par leur besoin de sécu­ri­té. 42 % des ménages pos­sèdent au moins une assu­rance-vie, pro­duit qui offre un cadre fis­ca­le­ment attrac­tif, un ren­de­ment inté­res­sant et la pos­si­bi­li­té de sécu­ri­ser, au moins en par­tie, leur épargne.

Les contrats mul­ti­sup­ports, qui sont aujourd’­hui légion et qui pro­posent aux assu­rés de répar­tir leur inves­tis­se­ment entre un fonds euros et de mul­tiples sup­ports en uni­tés de compte, offrent un bon com­pro­mis entre sécu­ri­té, risque et per­for­mance. Les assu­reurs ont ain­si trou­vé le par­fait relais de crois­sance et de ren­ta­bi­li­té pour gérer les contraintes actif-pas­sif et la lente éro­sion des taux d’intérêt.

Les ban­cas­su­reurs sont d’ailleurs les plus fer­vents sou­tiens des uni­tés de compte qui leur ont per­mis de créer un pro­duit finan­cier per­for­mant en fai­sant le meilleur usage pos­sible des syner­gies entre leurs filiales d’asset mana­ge­ment, d’as­su­rance, et leur réseau de distribution.

Diversifier les placements

La popu­la­ri­té de l’as­su­rance-vie vient de la diver­si­té des inves­tis­se­ments qu’elle permet

Un autre atout, et pas des moindres, qui explique la popu­la­ri­té de l’as­su­rance-vie, est la diver­si­té des inves­tis­se­ments qu’elle per­met. Actions, obli­ga­tions, immo­bi­lier ou liqui­di­tés, l’al­lo­ca­tion des actifs est à la fois simple et souple pour qui s’y connaît un peu.

Et si on n’y connaît rien ? Les modes de ges­tion défi­nis par les assu­reurs per­mettent désor­mais aux conseillers d’o­rien­ter leurs clients vers les sup­ports ou les options de ges­tion les mieux adap­tés, en fonc­tion de leurs connais­sances finan­cières, de leur hori­zon de pla­ce­ment et de leur niveau d’a­ver­sion au risque.

Levier fiscal

Du côté de la fis­ca­li­té, l’an­née 2010 a été par­ti­cu­liè­re­ment agi­tée en matière de réflexion fis­cale mais cela n’a don­né lieu qu’à des réformes limi­tant légè­re­ment le sta­tut pri­vi­lé­gié de l’as­su­rance-vie (les pré­lè­ve­ments sociaux par exemple). Pour autant il ne faut pas croire que la fis­ca­li­té ne contri­bue­rait qu’à réduire les avan­tages dont jouit l’as­su­rance-vie. Une réflexion est d’ailleurs en train d’être menée sur la façon dont, par le biais de la fis­ca­li­té, on peut encou­ra­ger la déten­tion de contrats en actions.

Ces mesures d’in­ci­ta­tion vien­draient pal­lier la forte désaf­fec­tion obser­vée sur les actions, liée à l’ins­ta­bi­li­té des mar­chés finan­ciers. Ce phé­no­mène, qui semble s’es­tom­per en 2010 (+10 % de col­lecte depuis jan­vier), doit cepen­dant être sur­veillé atten­ti­ve­ment puisque les remous des mar­chés sont loin d’être la seule expli­ca­tion au recul des uni­tés de compte.

Nuances
Si la situa­tion actuelle de l’as­su­rance-vie en France peut paraître idyl­lique de prime abord, il faut tou­te­fois y mettre quelques nuances.
L’en­vi­ron­ne­ment très favo­rable dans lequel s’est jus­qu’à pré­sent épa­nouie l’as­su­rance-vie est main­te­nant sous pres­sion, puisque les régu­la­teurs euro­péens et les auto­ri­tés éco­no­miques fran­çaises ont récem­ment ini­tié des réformes régle­men­taires et fis­cales qui vont trans­for­mer le pay­sage de l’as­su­rance-vie en France.
Suc­cès mitigé
À la fin des années quatre-vingt-dix, l’in­clu­sion d’une part en actions dans les contrats d’as­su­rance-vie a ren­con­tré un très vif suc­cès et consi­dé­ra­ble­ment contri­bué à boos­ter l’é­pargne longue. Ce suc­cès a cepen­dant été rapi­de­ment frei­né par le krach bour­sier de 2001- 2002, et plus encore par l’ex­plo­sion de la bulle finan­cière en 2008. Depuis, les épar­gnants se laissent en grande majo­ri­té séduire par les sirènes du fonds euros et de son capi­tal garan­ti. Et c’est com­pré­hen­sible (les sup­ports euros drainent 87% de la collecte).

Contraintes prudentielles

L’ho­ri­zon des mar­chés finan­ciers est éga­le­ment assom­bri par la pers­pec­tive de la régle­men­ta­tion Sol­va­bi­li­té II, qui s’im­po­se­ra aux assu­reurs dès 2012. Avec une volon­té annon­cée de mieux parer aux risques finan­ciers, les régu­la­teurs euro­péens for­ma­lisent actuel­le­ment cette réforme qui vise à mettre en adé­qua­tion le niveau des fonds propres des com­pa­gnies d’as­su­rances avec le niveau d’ex­po­si­tion au risque de leurs activités.

Sol­va­bi­li­té II
Le véri­table chan­ge­ment intro­duit par Sol­va­bi­li­té II réside dans le fait que les stra­té­gies d’al­lo­ca­tion d’ac­tifs seront diri­gées non plus uni­que­ment dans une logique d’op­ti­mi­sa­tion de la per­for­mance mais éga­le­ment dans une logique d’op­ti­mi­sa­tion des fonds propres.
Si à ce stade les dis­po­si­tions défi­ni­tives ne sont pas encore connues, il faut être conscient du fait que des exi­gences en fonds propres trop impor­tantes, ou trop vola­tiles, pour­raient inci­ter les assu­reurs à dés­in­ves­tir des actions, chères en fonds propres car risquées.

La pre­mière consé­quence en est que la poli­tique d’al­lo­ca­tion d’ac­tifs se ver­ra pro­fon­dé­ment modi­fiée à la lumière des nou­velles dis­po­si­tions. C’est donc en fonc­tion des nou­velles contraintes en fonds propres que celle-ci sera opti­mi­sée. Il appar­tien­dra à chaque assu­reur d’ap­pli­quer les normes appor­tées par Sol­va­bi­li­té II en fonc­tion de la capa­ci­té de cou­ver­ture dont il dis­pose déjà et de la capa­ci­té d’ab­sorp­tion de son passif.

La ques­tion qui se pose alors aux assu­reurs est de savoir de quelle manière ils vont pou­voir atteindre un niveau de per­for­mance accep­table, avec une prise de risque accep­table elle aussi.

La solu­tion pour­rait être d’at­ti­rer les assu­rés vers des pro­duits de long terme, avec des garan­ties non pas à tout moment mais à des moments don­nés de la vie du contrat, fixés au préalable.

En tari­fant un pro­duit sur le long terme, l’as­su­reur sera ain­si à même de mieux absor­ber les varia­tions du portefeuille.

Les épar­gnants se laissent en grande majo­ri­té séduire par les sirènes du fonds euros et de son capi­tal garanti

Érosion des rendements

La nou­velle donne régle­men­taire pose aus­si la ques­tion de la per­for­mance pour les assu­rés. Si ces der­niers peuvent se réjouir des normes de sécu­ri­té accrues, il n’en reste pas moins que d’im­por­tantes réper­cus­sions dans les ren­de­ments ser­vis en fin d’an­née sont à pré­voir. Stra­té­gies d’in­ves­tis­se­ment pru­dentes et forte baisse des taux des obli­ga­tions d’É­tat contri­buent à une lente éro­sion des rendements.

Nouveaux acteurs

Concur­rence accrue
La mul­ti­pli­ca­tion des canaux de dis­tri­bu­tion et la concur­rence que cer­tains se livrent sont d’au­tant plus accen­tuées par l’am­pleur qu’ont prise, depuis les débuts des années 2000, les médias spé­cia­li­sés. Maga­zines et sites de com­pa­ra­tifs en ligne sont ain­si deve­nus pour cer­tains épar­gnants le prin­ci­pal relais de leur infor­ma­tion financière.

La situa­tion est d’au­tant plus dif­fi­cile à vivre que les acteurs de l’as­su­rance-vie se mul­ti­plient à cause du mou­ve­ment de concen­tra­tion qui s’o­père dans le sec­teur ban­caire. Les dis­tri­bu­teurs par Inter­net, les Conseillers en ges­tion de patri­moine indé­pen­dants (CGPI) et les cour­tiers en tous genres ali­mentent le jeu de la concur­rence entre les acteurs tra­di­tion­nels du sec­teur, mais les poussent aus­si à ren­for­cer leur réac­ti­vi­té et leur force d’innovation.

La concen­tra­tion du sec­teur, qui conti­nue­ra sans doute, peut tou­te­fois être opti­mi­sée par la mise en com­mun des exper­tises et le déve­lop­pe­ment des syner­gies au béné­fice du client.

Devoir de conseil

Il fau­dra évi­ter de pro­duire une com­mu­ni­ca­tion qui man­que­rait de lisibilité

La mul­ti­pli­ca­tion des acteurs sur la scène de l’as­su­rance montre bien toute l’im­por­tance que prend le devoir de conseil pour les assu­reurs, qui doivent don­ner la preuve qu’un conseil finan­cier, per­son­na­li­sé et incar­né par un expert, est une valeur ajou­tée réelle. Les dis­po­si­tions de la direc­tive MIFID, appli­quées depuis novembre 2007, favo­risent notam­ment la pro­tec­tion des inves­tis­seurs et ren­forcent les exi­gences en matière de devoir de conseil.

Ain­si, le pro­fil inves­tis­seur, qui doit obli­ga­toi­re­ment être défi­ni, per­met de situer les connais­sances finan­cières, l’ho­ri­zon de pla­ce­ment, le niveau d’a­ver­sion au risque, et favo­rise donc une meilleure connais­sance finan­cière des clients.

Une information technique

Sol­va­bi­li­té II ira aus­si dans ce sens puisque les assu­reurs devront com­mu­ni­quer une stra­té­gie ou un plan d’ac­tion à long terme concer­nant la consom­ma­tion des fonds propres. Toute la ques­tion réside donc dans la façon dont un assu­reur pour­ra tra­duire de façon intel­li­gible pour ses assu­rés une infor­ma­tion à très haute tech­ni­ci­té, pour leur per­mettre d’o­pé­rer leurs choix en toute conscience.

MIFID
Cette direc­tive vise à ren­for­cer le cadre légis­la­tif com­mu­nau­taire des ser­vices d’in­ves­tis­se­ment et des mar­chés régle­men­tés, de manière à ser­vir davan­tage deux grands objec­tifs : d’une part, pro­té­ger les inves­tis­seurs et pré­ser­ver l’in­té­gri­té du mar­ché, en fixant des exi­gences har­mo­ni­sées pour l’ac­ti­vi­té des inter­mé­diaires agréés ; et, d’autre part, pro­mou­voir l’é­qui­té, la trans­pa­rence, l’ef­fi­ca­ci­té et l’in­té­gra­tion des mar­chés financiers.

Puisque cette com­mu­ni­ca­tion sera de nature à géné­rer des attentes, ou à influer sur les com­por­te­ments d’in­ves­tis­se­ment des assu­rés, il fau­dra à tout prix évi­ter de pro­duire une com­mu­ni­ca­tion qui, parce qu’elle man­que­rait de lisi­bi­li­té, puisse être dis­cri­mi­nante. L’é­vo­lu­tion de la régle­men­ta­tion en termes d’in­for­ma­tion et de devoir de conseil va par­ti­ci­per à une meilleure maî­trise des pro­duits par les assu­rés et réduire les risques attachés.

Dans un envi­ron­ne­ment plus concur­ren­tiel et plus régle­men­té, et sous la pres­sion des ten­dances démo­gra­phiques et éco­no­miques, la ques­tion qui se pose est la façon dont, pour conti­nuer d’at­ti­rer les épar­gnants et main­te­nir l’as­su­rance-vie dans son sta­tut de pla­ce­ment pré­fé­ré des Fran­çais, les assu­reurs vont pou­voir inno­ver dans leur offre de produits.

Compléments de retraite

Épargne-retraite
Une majo­ri­té de Fran­çais sous­crit un contrat d’as­su­rance-vie en vue de la retraite. La FFSA a ain­si confir­mé dans une étude publiée en juin 2010 que 66% des déten­teurs d’une assu­rance-vie voient dans leur pla­ce­ment le sup­port pri­vi­lé­gié d’une épargne en vue de la retraite, voire de la dépendance.

Il est un aspect de l’as­su­rance-vie qui, à la lumière des évo­lu­tions récentes qui ont mar­qué notre sys­tème de retraite, revêt une impor­tance toute par­ti­cu­lière. Face aux limites pré­vi­sibles du sys­tème par répar­ti­tion et à l’al­lon­ge­ment de l’es­pé­rance de vie des indi­vi­dus, com­mence à émer­ger l’i­dée que le finan­ce­ment des vieux jours relève de la res­pon­sa­bi­li­té individuelle.

Les Fran­çais ont pris conscience qu’ils sont désor­mais res­pon­sables de leur confort finan­cier à la retraite, et ils consi­dèrent davan­tage les pen­sions publiques comme un sou­tien que comme la source prin­ci­pale de leurs revenus.

Flexibilité versus garantie

L’ap­proche volon­taire est donc assu­mée mais encore faut-il pou­voir pro­po­ser à ces assu­rés les solu­tions de pla­ce­ment qui offri­ront le juste équi­libre entre garan­tie des reve­nus et flexibilité.

Cette der­nière notion étant, dans l’i­ma­gi­naire col­lec­tif, en par­faite anti­no­mie avec le sys­tème des sor­ties en rente (un sys­tème qui vaut à un pro­duit comme le PERP la réti­cence des Fran­çais, ces der­niers étant atta­chés aux notions de capi­tal et d’hé­ri­tage), l’as­su­rance-vie appa­raît comme le pla­ce­ment idéal pour pré­pa­rer sa retraite. Afin d’en­cou­ra­ger cette épargne, il faut tra­vailler à amé­lio­rer le fonc­tion­ne­ment du pro­duit et mettre en place des méca­nismes qui incitent l’as­su­ré à conser­ver son pla­ce­ment le plus long­temps pos­sible. Il fau­drait bien sûr pour allon­ger ce délai de déten­tion ali­gner l’o­rien­ta­tion fis­cale attachée.

Innovations

Contrats à annui­tés variables
Ce sont des pla­ce­ments en uni­tés de compte, assor­tis de garan­ties option­nelles per­met­tant de sécu­ri­ser les capi­taux pla­cés par les assurés.
Ils per­mettent à ceux-ci de rece­voir une rente via­gère garan­tie dont le mini­mum est connu à l’a­vance. Cette rente n’est ver­sée qu’à par­tir d’un cer­tain âge.

Au rang des inno­va­tions, cer­tains pro­duits récents com­mencent à faire par­ler d’eux et à séduire le mar­ché fran­çais. Ce sont sur ces solu­tions nou­velles, com­plé­men­taires à l’as­su­rance-vie, que doit se concen­trer l’in­no­va­tion. Par­mi les nou­veau­tés, les variable annui­ties, qui nous viennent des États-Unis. Quelques assu­reurs les ont déve­lop­pées cette année.

Bien qu’il s’a­gisse d’un pro­duit assi­mi­lé à de la rente, et donc dif­fi­cile à intro­duire sur un mar­ché tra­di­tion­nel­le­ment hos­tile à ce prin­cipe, celui-ci pré­sente l’a­van­tage de ne pas alié­ner le capi­tal et de garan­tir, pour toute la vie et à par­tir d’un moment don­né, des reve­nus dont le mon­tant est connu à l’a­vance. Ce pro­duit est conseillé en com­plé­ment de l’as­su­rance-vie dont la logique de trans­mis­sion du patri­moine vient com­plé­ter uti­le­ment ce pro­duit retraite nou­velle génération.

Performance et besoin de sécurité

Les variable annui­ties sont une alter­na­tive cré­dible, mais pas une solu­tion miracle pour autant, car il ne faut pas man­quer de consi­dé­rer le coût pour l’é­par­gnant des garan­ties offertes par ce pro­duit, et l’ef­fort péda­go­gique qu’il requiert.

Cer­tains contrats d’as­su­rance-vie déve­loppent aus­si des options finan­cières qui fonc­tionnent avec un méca­nisme de limi­ta­tion à la baisse des moins-values (méca­nisme de stop loss).

La mul­ti­ges­tion diver­si­fiée est une autre piste à sur­veiller atten­ti­ve­ment. En sélec­tion­nant les meilleurs experts d’un mar­ché, d’un pays ou d’un sec­teur, elle apporte une diver­si­fi­ca­tion opti­male et une meilleure maî­trise des risques au sein du por­te­feuille. Il n’y a pas de secret, « per­for­mance » conti­nue de rimer avec « actions « . Il appar­tient dès lors aux assu­rés d’ar­bi­trer entre leurs aspi­ra­tions de per­for­mance et leur besoin de sécurité.

Engagements à long terme

Long terme
Favo­ri­ser les pla­ce­ments à long terme passe notam­ment par des pro­duits qui offrent des garan­ties non pas à tout moment, mais à des dates spé­ci­fiques, défi­nies par l’assuré.
Un pro­duit de sub­sti­tu­tion ou plu­tôt une décli­nai­son à notre actuelle assu­rance-vie, à hori­zon de déten­tion défi­ni et à long terme, pour­rait venir com­plé­ter uti­le­ment la gamme actuelle pro­po­sée pour l’é­pargne des Français.

Quel que soit le che­min que prenne l’in­no­va­tion, une carac­té­ris­tique doit cepen­dant être com­mune à tous ces pro­duits : un enga­ge­ment de déten­tion doit être mis en place pour favo­ri­ser la ges­tion finan­cière des assu­reurs sur le long terme.

Il faut noter que, sur la der­nière année, nous avons consta­té une uti­li­sa­tion détour­née de l’as­su­rance-vie comme un pla­ce­ment à court terme. Cela ne peut bien enten­du qu’être dom­ma­geable à la ges­tion finan­cière sur le long terme des assureurs.

Il n’y a pas de secret, per­for­mance conti­nue de rimer avec actions

Réin­tro­duire l’ho­ri­zon de long terme est donc une pre­mière chose mais les nou­veaux pro­duits se devront d’a­voir éga­le­ment une vision plus assu­ran­tielle (et moins finan­cière, liée sim­ple­ment à l’op­ti­mi­sa­tion d’un avan­tage fis­cal) et s’ins­crire dans la durée en offrant des hori­zons plus longs concer­nant réel­le­ment les pro­blé­ma­tiques de l’as­su­rance : pro­tec­tion en cas de décès, façon de gérer les risques.

Sol­va­bi­li­té, fis­ca­li­té, baisse des ren­de­ments : des contraintes qui, à en croire les ana­lystes et les pros­pec­tives, ne menacent pas pour autant la popu­la­ri­té du roi des pla­ce­ments. L’as­su­rance-vie a encore de beaux jours devant elle et les assu­reurs ne manquent pas de res­sources pour lui don­ner un nou­vel élan.

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