Victoire de polytechnique à la Coupe de débats 2017

L’X bat Panthéon-Assas au concours de débat 2017

Dossier : Vie du PlateauMagazine N°729 Novembre 2017
Par Guillaume DALLE (15)

His­toire d’une belle vic­toire en finale de cette com­pé­ti­tion oga­ni­sée par la FFD, Fédé­ra­tion fran­co­phone de débat. 

Impor­téd’outre-Manche par Declan McCa­va­na, qui l’enseigne en anglais aux pro­mo­tions suc­ces­sives de poly­tech­ni­ciens, le débat de type par­le­ment bri­tan­nique a rapi­de­ment trou­vé des adeptes en France, et a don­né nais­sance à la Fédé­ra­tion fran­co­phone de débat, à laquelle est affi­lié Rhé­to­rix, le club de débat et d’éloquence de l’École polytechnique. 

La FFD orga­nise régu­liè­re­ment des évé­ne­ments des­ti­nés à pro­mou­voir l’art ora­toire auprès des jeunes de tout le pays : concours d’éloquence, recons­ti­tu­tions de pro­cès plus ou moins his­to­riques (Jésus, Louis XVI, Molière, Dark Vador), for­ma­tions à l’expression orale dans les lycées défavorisés. 

Elle regroupe une ving­taine d’universités et grandes écoles, qui s’affrontent chaque année pour rem­por­ter le titre de cham­pion de France de débat. 

L’X PRÔNE L’IGNORANCE HEUREUSE !

En 2017, c’est l’X qui a rem­por­té ce titre, prê­chant avec audace l’ignorance heu­reuse lors de la finale, face à l’université Pan­théon-Assas. Ce n’était pas gagné d’avance !

“ Oui, les X ont de la culture, de l’originalité, de la répartie ”

Une fois les termes du sujet décor­ti­qués et son sens bien défi­ni, il faut se mettre d’accord sur une ligne direc­trice : dans notre cas, celle d’une igno­rance sélec­tive, qui pousse à oublier ce qui nous fait du mal ou nous est inutile, pour se recen­trer sur le nécessaire. 

Il faut cher­cher des argu­ments, des exemples, tout en anti­ci­pant les contre-argu­ments et réfu­ta­tions de l’opposition.

Notre exemple cen­tral était celui du vil­lage des Schtroumpfs : une com­mu­nau­té certes peu savante (Grand Schtroumpf mis à part), mais dont les membres vivent en har­mo­nie. Enfin, il faut struc­tu­rer notre approche autour de grands axes, un pour chaque orateur. 

SCHTROUMPFS OU MOWGLI : TROUVER LE BON EXEMPLE

Or il ne s’agit pas de convaincre à l’écrit, mais de per­sua­der à l’oral.


De gauche à droite : Paul Bou­teiller (2014), Thi­baud Bézan­ger (2014), Maxime Godin (2015) et Guillaume Dalle (2015).

C’est là que les méthodes varient le plus selon les uni­ver­si­tés : si cer­tains étu­diants pré­fèrent noter les grandes lignes et impro­vi­ser le reste, d’autres (à l’image des X, sou­vent incer­tains de leurs capa­ci­tés ora­toires) pré­fèrent pré­pa­rer un dis­cours plus struc­tu­ré et détaillé. 

Cepen­dant, tout n’est pas pré­vi­sible et beau­coup se joue durant le débat lui-même : on doit à la fois pré­sen­ter son argu­men­ta­tion, réagir en direct aux argu­ments de l’adversaire, répondre avec per­ti­nence et rapi­di­té aux ques­tions qui pleuvent, et gar­der son sang-froid face à un public critique. 

Lorsqu’à la finale, nous nous basions sur Le Livre de la jungle tan­dis que les juristes d’Assas répli­quaient en bran­dis­sant le Code civil, il a fal­lu s’adapter et res­ter souples. 

Enfin et sur­tout, le débat, c’est une belle occa­sion de ren­con­trer des étu­diants d’autres uni­ver­si­tés, de se faire des contacts voire des amis, et de bri­ser un peu les pré­ju­gés sur notre école. 

Oui, les X savent par­ler. Oui, les X peuvent être drôles. Oui, les X ont de la culture, de l’originalité, de la répar­tie. Et à Rhé­to­rix, on les encou­rage sim­ple­ment à le montrer.

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