Pendant le confinement, la vie du Platâl se déplace sur Minecraft

Nouvelles d’un Platâl confiné

Dossier : Nouvelles du PlatâlMagazine N°755 Mai 2020
Par Antoine PALAZZOLO (2018)

Depuis deux mois, le cam­pus de l’É­cole poly­tech­nique vit à l’heure du confi­ne­ment. Com­ment se déroule le quo­ti­dien de ces élèves confi­nés sur le « Pla­tâl » ? Trois d’entre-eux témoignent…

Laurent (2017) : Cela fai­sait envi­ron deux semaines que le confi­ne­ment avait com­men­cé et que je squat­tais le bâti­ment Joffre, quand on me pré­vient que je dois libé­rer mon casert et démé­na­ger dans un autre bâti­ment. His­toire de faire de la place pour les X2019 qui arri­ve­ront peut-être un jour. Pour finir en beau­té, j’organise un « enter­re­ment de cré­maillère » dans ce qui fût un jour le BE Judo 17, en invi­tant quelques autres X2017 irré­duc­tibles et des X2018 éga­le­ment confi­nés sur le Pla­tâl. Deux jours après, alors que je démé­na­geais, cette bande de joyeux lurons est venue me filer un coup de main : des­cente des car­tons, trans­ferts en voi­ture, net­toyage de la chambre, de leur propre ini­tia­tive. C’était beau de voir la fameuse « soli­da­ri­té poly­tech­ni­cienne » en action, concrè­te­ment. Mer­ci à eux, ils se recon­naî­tront peut-être !

Confinement et solidarité polytechnicienne
La soli­da­ri­té poly­tech­ni­cienne à l’œuvre pen­dant le confinement.


Thi­bault (2017) : Si notre monde a été mis à genoux, le temps lui conti­nue sa course dehors : il ne s’est pas confi­né. Demeu­rant encore sur notre cher Pla­teau, j’observe depuis ma fenêtre les arbres qui s’épanouissent sous un beau soleil. Lorsque je m’autorise une pro­me­nade soli­taire, je redé­couvre le plai­sir de sen­tir les par­fums fleu­ris que le vent trans­porte. J’ai aus­si trou­vé de quoi occu­per mes jour­nées, heu­reu­se­ment ! Les matins j’apporte mon aide comme béné­vole à l’hôpital, l’après-midi, je sou­tiens des élèves de mon ancien lycée pour pré­pa­rer leurs concours. J’aurais certes pré­fé­ré vivre le prin­temps en Alle­magne, mais fina­le­ment j’ai fini par trou­ver un nou­vel équi­libre dans la solidarité !

Je vous sou­haite bon cou­rage à tous !


Antoine (2018) : Jour 33. Nous en sommes désor­mais à plus d’un mois de confi­ne­ment, avons appris que le TC (tronc com­mun) n’aurait pas lieu, que les acti­vi­tés ne repren­draient pas avant sep­tembre sur le cam­pus, et que nous ne ren­con­tre­rions pas nos fillots avant encore plu­sieurs mois… Cela n’est pas très réjouis­sant ! Est-ce pour autant une rai­son de se lais­ser abattre ? Loin de là, ce serait bien mal connaître les X ! Comme pour tout le monde, c’est l’occasion de se redé­cou­vrir des passe-temps, de reprendre contact avec de vieux amis, etc. Mais nous avons éga­le­ment la pos­si­bi­li­té de nous rendre utiles : en repre­nant du ser­vice dans les régi­ments ou lieux de stage, en fai­sant du tuto­rat ou de l’enseignement vir­tuel. Pour ce qui est de la vie de pro­mo­tion, elle ne s’arrêtera pas non plus : tour­nois et jeux en ligne, Styx sur Mine­craft, pré­sen­ta­tion des binets sur Zoom, tutos cui­sine ou sport en live sur Mes­sen­ger, débats dans l’IK, toute occa­sion est bonne pour gar­der le lien. Alors ne lais­sons pas une pan­dé­mie détruire l’esprit polytechnicien !

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