L’Open Innovation, une nouvelle manière de faire de la R&D

Dossier : Dossier FFEMagazine N°722 Février 2017
Par Jean-Michel JOLAS
Par Manuel CHAREYRE

L’innovation ouverte est un change­ment de cul­ture dans notre façon de tra­vailler et demande agilité et ouver­ture d’esprit ain­si que de nou­velles com­pé­tences pour les per­son­nes. Le prin­ci­pal défi est d’arriver à un équili­bre sat­is­faisant pour tous : clients internes ou parte­naires externes. 

Le jeu en vaut la chan­delle : c’est une démarche « gag­nant-gag­nant » qui per­met de génér­er une valeur partagée par l’ensemble des parte­naires et qui représente égale­ment un levi­er financier important. 

« Être en mode ouvert, nous rend plus vis­i­ble et per­met de pro­mou­voir la qual­ité de nos pro­jets et d’attirer des parte­naires de tal­ent », indiquent Jean-Michel Jolas et Manuel Chareyre. 

Comment cela se passe concrètement chez nous ?

En par­tant des besoins clients, nous iden­ti­fions les défis non cou­verts par nos ressources, nos com­pé­tences et nos bud­gets ou qui ont besoin d’un développe­ment rapi­de, puis nous nous ori­en­tons vers les meilleurs parte­naires pos­si­bles à tra­vers les réseaux exis­tants et avec le sou­tien des organ­i­sa­tions de sup­port tels que les Pôles de Com­péti­tiv­ité, les Agences Régionales d’Innovation, etc. 

Les aspects financiers sont aus­si impor­tants. À titre d’illustration, le pro­gramme de recherche et inno­va­tion HORIZON 2020 en Europe dis­pose d’un bud­get de 70 Md € sur 7 ans. D’autres dis­posi­tifs nationaux pro­posent aus­si des finance­ments intéressants. 

Depuis 3 ans, nous avons mis en place un réseau interne et iden­ti­fié les oppor­tu­nités. Nous avons lancé un cer­tain nom­bre d’expérimentations pour acquérir de l’expérience : sur 6 pro­jets Hori­zon 2020 déposés, 4 ont été accep­tés au niveau européen, sur des sujets aus­si divers qu’un développe­ment d’anode inerte, un véhicule autonome de trans­port de charges lour­des, et le développe­ment d’outils « d’analyse de don­nées mas­sives » (pro­jet MONSOON) pour l’optimisation de procédé. 

À titre d’exemple, le pro­jet MONSOON a un bud­get de plusieurs M€ dont un tiers sont directe­ment utiles pour le groupe Tech­nolo­gie Alu­mini­um. Le pro­jet est financé à 100 % par l’Europe donc un coût nul pour le groupe, il est con­sti­tué de 11 parte­naires venant de 7 pays européens et va dur­er 3 ans. 

Vin­cent Christ, Vice-prési­dent Tech­nolo­gie et Développe­ment de pro­jet dans le groupe Alu­mini­um con­clut « L’open inno­va­tion est syn­onyme d’ouverture d’esprit et de col­lab­o­ra­tion, c’est une manière dif­férente de faire de la R&D. Cela per­met d’avoir un regard nou­veau en élar­gis­sant de façon con­sid­érable l’accès au tal­ent tout en créant de la valeur ». 

À propos de Rio Tinto

Rio Tin­to est un impor­tant groupe minier inter­na­tion­al dont le siège social est situé au Roy­aume-Uni, regroupant Rio Tin­to plc, société inscrite aux Bours­es de Lon­dres et de New York, et Rio Tin­to Lim­it­ed, société inscrite à la Bourse d’Australie.

Rio Tin­to s’occupe de prospec­tion, d’exploitation et de traite­ment de ressources minérales. Il pro­duit prin­ci­pale­ment de l’aluminium, du cuiv­re, des dia­mants, de l’énergie (char­bon et ura­ni­um), de l’or et des minéraux indus­triels (borax, dioxyde de titane, sel et talc) et du min­erai de fer. Rio Tin­to est solide­ment implan­té en Aus­tralie et en Amérique du Nord et pos­sède d’importantes entre­pris­es en Amérique du Sud, en Asie, en Europe et en Afrique australe. 

Le groupe Alu­mini­um, présent eu Europe, Cana­da et Aus­tralie, pro­duit du métal liq­uide qui subit une pre­mière trans­for­ma­tion pour obtenir des pro­duits tels que : plaques, lin­gots, bil­lettes et fils. Pro­duits qui sont ensuite ven­dus sur les marchés : auto­mo­bile, aéro­nau­tique, embal­lage, boîtes de bois­son, etc. 

Le rôle de la tech­nolo­gie est de fournir des solu­tions per­me­t­tant à nos usines d’être encore plus com­péti­tives dans un marché de l’aluminium tendu.

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