France FinTech

La Fintech c’est ici et maintenant !

Dossier : Supplément : Fintech & croissanceMagazine N°785 Mai 2023
Par Alain CLOT

Avec plus de 360 mem­bres, France Fin­tech est l’association représen­ta­tive de secteur en forte pro­gres­sion des Fin­techs. Dans cet entre­tien, Alain Clot, Prési­dent de France Fin­tech, dresse pour nous un état des lieux et revient sur les actions menées par son asso­ci­a­tion au ser­vice du développe­ment et du sou­tien de la Fin­tech en France et en Europe.

Présentez-nous votre association.

France Fin­Tech est une asso­ci­a­tion à but non lucratif créée en 2015 par les entre­pre­neurs de la fin­tech française. À ma grande sur­prise, ces derniers m’ont demandé à sa créa­tion de la présider, car ils souhaitaient que le secteur puisse être représen­té par une per­son­ne pourvu d’une dou­ble cul­ture : une con­nais­sance appro­fondie du monde de la finance clas­sique, d’une part, et des nou­velles tech­nolo­gies et des mod­èles inno­vants d’autre part.

L’association s’est fixée dès sa créa­tion trois mis­sions principales :
Pro­mou­voir et faire con­naître la fin­tech française en France et à l’étranger ;

Représen­ter l’écosystème vis-à-vis de ses par­ties prenantes en France et dans le monde : le gou­verne­ment français ; les dif­férentes autorités nationales, les régu­la­teur-super­viseurs, prin­ci­pale­ment l’ACPR et l’AMF, mais aus­si la CNIL, l’Autorité de la con­cur­rence, la Com­mis­sion européenne, le monde de la recherche et de l’enseignement, les étab­lisse­ments ban­caires et d’assurance, le cap­i­tal risque, les cab­i­nets de conseils.

“France FinTech est une association à but non lucratif créée en 2015 par les entrepreneurs de la fintech française.”

Notre vision glob­ale du secteur nous fait sou­vent jouer le rôle de trait d’union entre les nom­breuses asso­ci­a­tions sec­to­rielles de la fin­tech : act­ifs numériques, finance­ment par­tic­i­patif, paiements ou encore assurtech. Nous avons cofondé l’European Dig­i­tal Finance Asso­ci­a­tion qui est l’association européenne de la fin­tech. On est un lob­by assumé dont la mis­sion est de faire émerg­er les con­di­tions du développe­ment d’un secteur d’excellence français. Nous avons ain­si con­tribué à des textes lég­is­lat­ifs et des réflex­ions publiques et à de nom­breuses études et consultations ;

Ani­mer notre écosys­tème. Nous facili­tons la mise en rela­tion des dif­férentes par­ties prenantes et pro­duisons de nom­breux con­tenus (livres blancs, études sta­tis­tiques notam­ment). Nous organ­isons égale­ment des événe­ments de toute taille. Co-organ­isa­teur de la French Fin­Tech Week au côté de l’ACPR-Banque de France, de l’AMF et de l’incubateur Finance & Assur­ance de Paris&Co, nous pro­posons, au sein de cette ini­tia­tive, l’événement de référence de l’écosystème : Fin­Tech R:Evolution qui réu­nit chaque année près de 1 500 per­son­nes et qui se déroulera cette année le jeu­di 19 octobre.

Quelles sont vos ambitions ?

En notre qual­ité de pre­mière organ­i­sa­tion sec­to­rielle numérique en France, nous voulons con­tribuer au développe­ment d’emplois qual­i­fiés et au ren­force­ment de la sou­veraineté de notre pays, car la finance est par nature étroite­ment liée à ce con­cept essen­tiel. En par­al­lèle, nous sommes bien évidem­ment très atten­tifs aux enjeux du développe­ment durable, de l’inclusion finan­cière et de la mix­ité dans le secteur.

Nous avons noué au fil des années une cen­taine de parte­nar­i­ats avec des grandes entre­pris­es, des insti­tu­tions, mais aus­si plusieurs dizaines de parte­nar­i­ats académiques. Nous sommes une force de propo­si­tion et sommes ain­si très régulière­ment inter­rogés par les pou­voirs publics sur des sujets stratégiques comme le finance­ment de l’innovation, l’épargne, l’éducation financière.
France Fin­Tech a pour ambi­tion de faciliter l’émergence de cham­pi­ons français et européens. De fait, la fin­tech est le pre­mier secteur de la Tech française. La pub­li­ca­tion récente des derniers indices Next40 et FRENCHTECH 120 le con­fir­ment ! C’est aus­si le pre­mier secteur en ter­mes de lev­ées de fonds avec près de 3 mil­liards d’euros lev­és en 2022 et une dizaine de licornes. Nous employons plus de 40 000 personnes.

Comment définissez-vous une fintech ?

Il existe plusieurs déf­i­ni­tions. Pour notre asso­ci­a­tion, une fin­tech est une start-up dans sa taille et sa cul­ture. C’est une entre­prise qui mobilise un principe tech­nologique, artic­ulé autour de deux dimen­sions : la mobil­ité avec des appli­ca­tions nomades et la don­née avec un focus sur la tech­nolo­gie des algo­rithmes, l’intelligence arti­fi­cielle, la blockchain, et les cryp­to actifs.
Ces entre­pris­es pro­posent des ser­vices financiers : ser­vices ban­caires, assur­ance, ges­tion d’actifs, ser­vices aux directeurs financiers et au DRH, ges­tion de la réglementation.

Au sein de France Fin­Tech, nous com­plé­tons cette déf­i­ni­tion par un critère sub­jec­tif et qual­i­tatif qui ne définit pas le méti­er, mais plutôt nos mem­bres : un com­porte­ment déon­tologique irréprochable vis-à-vis du marché, du client et de nos valeurs.

Comment l’écosystème français se développe-t-il en comparaison à l’écosystème européen ou anglo-saxon ?

Là comme sou­vent, la France est un para­doxe. Les Français ont été pio­nniers en matière de finance inno­vante et par­mi les pre­miers à avoir pu con­sul­ter leur compte et réalis­er des opéra­tions basiques à dis­tance, bien avant les Anglo-Sax­ons, grâce au Mini­tel puis à l’internet. Notre pays a vu émerg­er des acteurs inno­vants dès la fin des années 1990 : Bour­so­ra­ma, Cortal.

Puis la France a pris du retard par rap­port au Roy­aume-Uni, car nous man­quions de trois ressources essentielles :
Le finance­ment : jusqu’en 2015, il n’y avait pra­tique­ment pas de cap­i­tal risque en France. Rap­pelons que les pays anglo-sax­ons, notam­ment les États-Unis, se finan­cent mas­sive­ment par le marché et moins par le finance­ment ban­caire, con­traire­ment à la France. Aujourd’hui, notre pays a rat­trapé son retard en la matière et se situe doré­na­vant dans le pelo­ton de tête de l’Union européenne ;
Un régu­la­teur favor­able à l’innovation tech­nologique : les régu­la­teurs anglo-sax­ons et de cer­tains pays comme le Lux­em­bourg et la Suisse, se sen­taient investis d’une mis­sion de pro­tec­tion du con­som­ma­teur et du marché, d’une part, mais aus­si de développe­ment de l’innovation et de la con­cur­rence d’autre part. Les régu­la­teurs latins, dont les autorités français­es, avaient une vision beau­coup plus juridique de la régle­men­ta­tion. Depuis, nos régu­la­teurs, notam­ment l’ACPR et l’AMF, ont mené une petite “révo­lu­tion cul­turelle” et tra­vail­lent de con­cert pour faciliter le développe­ment des offres innovantes.

“Les Français ont été pionniers en matière de finance innovante et parmi les premiers à avoir pu consulter leur compte et réaliser des opérations basiques à distance.”

Des clients : la France a été est l’un des pays dont le sys­tème ban­caire était le plus organ­isé autour du con­cept de banque uni­verselle ( “one stop shop­ping”) , là où dans nom­bre d’autres pays, le con­som­ma­teur était habitué à traiter avec plusieurs four­nisseurs de ser­vices financiers : banque, assur­ance, ges­tion d’actifs, bourse. Il a donc été plus com­pliqué pour les fin­tech de trou­ver leur place en France con­traire­ment à ces pays où les ser­vices étaient déjà large­ment “ver­ti­cal­isé”. Ce par­a­digme a été com­plète­ment boulever­sé par les nou­velles attentes des clients et ce n’est que le début de la ten­dance, notam­ment du fait des plus jeunes générations.

Désor­mais, la France est le pre­mier écosys­tème fin­tech de l’Union européenne et le sec­ond de l’Europe géo­graphique der­rière le Roy­aume-Uni mais avec un taux de crois­sance plus rapi­de. Nous comp­tons des cham­pi­ons dans la plu­part des domaines : cryp­to, crédit à la con­som­ma­tion, finance­ment par­tic­i­patif, économie de la fac­ture, moyens de paiement. La fin­tech française est véri­ta­ble­ment un secteur d’excellence. Et dans le con­texte macroé­conomique mon­di­al actuel, l’un des marchés les plus résilients d’Europe.

Quels sont les relations et les rapports qui existent entre cet écosystème de la Fintech et les acteurs traditionnels de la finance ?

Au fil des années, nous sommes passés par toutes les phas­es. Au départ, les acteurs tra­di­tion­nels étaient indif­férents aux fin­tech avant d’être irrités par leur développe­ment et les déro­ga­tions régle­men­taires dont elles ont béné­fi­cié dans un cer­tain nom­bre de pays. Cela n’a pas été le cas en France, ou chaque type de trans­ac­tion est régulé à l’identique quel que soit la taille ou la nature du four­nisseur. De manière générale, on a observé deux grandes options régle­men­taires dans le monde. La pre­mière qu’on appelle le “bac à sable” ou sand­box admet des déro­ga­tions régle­men­taires pour les start-up ver­sus les grands étab­lisse­ments. La sec­onde appelée “juste régle­men­ta­tion” ou lev­el play­ing field con­sid­ère que, pour une même opéra­tion, tous les acteurs, quel que soit leur statut, sont soumis à la même régle­men­ta­tion. C’est cette sec­onde approche que l’on retrou­ve en France.

“Les fintechs sont un élément de stimulation pour les établissements traditionnels, desquels elles sont à la fois partenaires et concurrentes.”

Nous sommes ensuite passés à une phase d’intérêt et de coopéra­tion. De nom­breuses opéra­tions de rap­proche­ment cap­i­tal­is­tique avec des acqui­si­tions ou des pris­es de par­tic­i­pa­tion sont inter­v­enues. Aujourd’hui nous sommes arrivés à l’âge de la matu­rité qui se traduit par de très nom­breux parte­nar­i­ats entre les fin­tech, les ban­ques et les assur­ances. Nous en avons, d’ailleurs, recen­sé près de 1 500. Ces parte­nar­i­ats et coopéra­tions cou­vrent aus­si bien des sujets de dis­tri­b­u­tion que de pro­duc­tion. Cette matu­rité se traduit aus­si par le fait que les fin­tech trait­ent aujourd’hui des sujets de plus en plus cœur de méti­er : la con­nais­sance client, la lutte anti-blanchi­ment, l’analyse des risques, le con­seil pour citer quelques exemples.

Si les fin­techs ont d’abord com­mencé à se dévelop­per via des mod­èles de dis­tri­b­u­tion indi­rects, aujourd’hui, c’est la dis­tri­b­u­tion directe qui croît le plus rapi­de­ment avec de plus en plus de ser­vices à des­ti­na­tion des clients par­ti­c­uliers ou des entre­pris­es ver­sus une dis­tri­b­u­tion inter­mé­di­aire réal­isée par un grand établissement.
Les fin­techs sont un élé­ment de stim­u­la­tion pour les étab­lisse­ments tra­di­tion­nels, desquels elles sont à la fois parte­naires et con­cur­rentes. Les dif­férences entre les deux mon­des sont notam­ment cul­turelles, avec une façon spé­ci­fique d’appréhender la tech­nolo­gie et l’innovation, la notion d’expérimentation, ain­si qu’un rap­port au temps dif­férent. Si il est pré­somptueux de pré­ten­dre que la fin­tech est, pour les grands étab­lisse­ments, leur solu­tion d’avenir, elle est en revanche un des élé­ments de la solu­tion, notam­ment face au dan­ger con­sid­érable que con­stituent dans ce domaine les GAFAM améri­cains et autres BATX chi­nois. Rap­pelons que les grandes ban­ques et assur­ances français­es sont par­mi les plus per­for­mantes du monde.

Au cœur des Fintechs et de l’innovation financière, on retrouve les nouvelles technologies et l’innovation financière. Quelles sont les pistes les plus prometteuses ?

La tra­di­tion française sci­en­tifique et math­é­ma­tique se traduit par une forte com­posante en intel­li­gence arti­fi­cielle et en blockchain dans notre domaine.
Par­mi nos mem­bres, 40 % utilisent l’intelligence arti­fi­cielle pour dévelop­per des offres inno­vantes et génér­er d’importants gains de pro­duc­tiv­ité. Elle per­met aus­si de gér­er d’une manière extrême­ment per­for­mante l’identification et la ges­tion des risques et d’optimiser les inter­ac­tions avec les clients à tra­vers des bots, des chat­bots, des forums et des fonc­tions de con­seil embar­qué. Plus glob­ale­ment, le poten­tiel des tech­nolo­gies séman­tiques (Neur­al Machine Trans­la­tion, Large Lan­guage Mod­el par exem­ple), de l’IA Généra­tive (GAN) ain­si que l’accroissement des capac­ités de cal­cul offrent à notre secteur un large spec­tre d’innovation. Demain les tech­nolo­gies quan­tiques démul­ti­pli­eront le champ des possibles.

La blockchain est égale­ment un for­mi­da­ble champ d’expérimentation car elle per­met de stock­er et de trans­fér­er de la valeur, qui est le cœur du méti­er financier.
Nous avons ain­si de nom­breux mem­bres qui dévelop­pent des appli­cat­ifs dans le domaine du Web3 pour financer les PME, gér­er les opéra­tions bour­sières, dévelop­per les capac­ités de tiers de con­fi­ance, pour ne citer que quelques exem­ples. Sans par­ler de la cryp­to, domaine dans lequel la France est leader en Europe.
Paris s’est en effet imposée comme le cen­tre européen de la cryp­to, avec 4 des 10 plus grandes opéra­tions de lev­ée de fonds de 2022. C’est aus­si une ville qui accueille les plus impor­tants étab­lisse­ments grâce à l’installation de sièges européens de plusieurs acteurs.

Quelles sont les tendances et les perspectives qui se dessinent actuellement ?

On assiste à un phénomène de plate­formi­sa­tion des fin­techs. Elles se sont dévelop­pées à l’origine en pro­posant un ser­vice unique. Pro­gres­sive­ment, elles ont ajouté de nou­velles ver­ti­cales. Elles se sont « hor­i­zon­tal­isées », se trans­for­mant peu à peu en plate­forme, visant pour cer­taines le statut de “super app » ou de néo-banque.

Les pre­mières vagues de développe­ment avaient con­cerné moins la tech­nolo­gie que l’usage et l’expérience client. Avec les oppor­tu­nités que l’intelligence arti­fi­cielle, les algo­rithmes, ou encore la blockchain ouvrent, la tech­nolo­gie est en train de repren­dre le dessus.

“On assiste à un phénomène de plateformisation des fintechs.”

En par­al­lèle, nos entre­pris­es s’internationalisent. Aujourd’hui, 28 % des fin­techs français­es sont présentes à l’international. Elles ne s’adressent par ailleurs plus seule­ment à une clien­tèle de par­ti­c­uliers. Elles ont voca­tion à abor­der tous les autres seg­ments : la clien­tèle pat­ri­mo­ni­ale, les TPE et PME, les grandes entre­pris­es et les investis­seurs, la ges­tion d’actifs. Enfin, elles accor­dent une atten­tion crois­sante à la ques­tion de la RSE.

Quels sont les freins qui persistent au développement des Fintechs ?

Le pre­mier est l’accès aux ressources finan­cières. Les lev­ées de fonds con­nais­sent en ce moment un fort ralen­tisse­ment dans le monde lié aux sec­ouss­es des marchés. Bien enten­du, il touche notre pays comme les autres et résulte d’un atten­tisme des investis­seurs. Au-delà de cet aspect con­jonc­turel et mal­gré les énormes pro­grès réal­isés en France, nous conser­vons cer­taines faib­less­es. Ain­si, des efforts com­plé­men­taires doivent être réal­isés sur la phase d’amorçage et sur le développe­ment des busi­ness angels.

“Aujourd’hui se pose véritablement la question de la capitalisation dans notre pays.”

En effet, le statut fis­cal de busi­ness angel n’existe pas en France, alors qu’il y a encore peu de fonds d’amorçage et de finance­ments ban­caires acces­si­bles aux start-up. À l’autre extrémité du spec­tre, il est encore dif­fi­cile de financer de gros tick­ets (plusieurs cen­taines de mil­lions d’euros) via des investis­seurs locaux, en l’absence notam­ment de fonds de cap­i­tal­i­sa­tion. D’autant qu’il n’existe, ni en France, ni en Europe d’équivalent du NASDAQ améri­cain. Aujourd’hui se pose véri­ta­ble­ment la ques­tion de la cap­i­tal­i­sa­tion dans notre pays. En effet, la plus grande par­tie de l’épargne des Français est placée dans les livrets régle­men­tés et dans l’assurance-vie.
Seule une part mar­ginale con­tribue au finance­ment de l’économie d’innovation.

Le sec­ond enjeu est d’ordre humain : le besoin en tal­ents et en com­pé­tences ne cesse de croître alors que le marché de l’emploi dans les métiers de la tech con­naît une forte tension.

Le troisième défi con­cerne la régle­men­ta­tion. Aujourd’hui, elle est majori­taire­ment européenne et fait l’objet d’une trans­po­si­tion à l’échelle nationale pour l’adapter aux spé­ci­ficités de chaque pays. Dans ce cadre, les autorités français­es ont par­fois ten­dance à sur-trans­pos­er ces règle­ments européens et à impos­er cer­taines con­traintes qui peu­vent nous plac­er en posi­tion de dis­tor­sion de concurrence.

Et pour conclure, des pistes de réflexion que vous pourriez partager avec nos lecteurs ?

La fin­tech, c’est ici et main­tenant. Nous vivons actuelle­ment une phase his­torique d’accélération de ce secteur très créatif et extrême­ment por­teur en matière de ser­vices, de créa­tion d’emplois qual­i­fiés et de per­spec­tives de car­rière. C’est une réal­ité qui est encore plus forte dans notre pays. L’écosystème français est par­ti­c­ulière­ment dynamique et performant.

Au-delà, la fin­tech est aus­si un sujet stratégique intime­ment lié à la sou­veraineté de notre pays. Nous sommes bien évidem­ment heureux de voir que nos licornes et nos fin­tech intéressent des investis­seurs du monde entier, nous souhaitons cepen­dant que la France ne fab­rique pas des com­pé­tences et des cham­pi­ons qui seront ensuite ven­dus à l’autre bout du monde !
Ce sont des sujets et des enjeux qui nous mobilisent forte­ment et que nous por­tons auprès des pou­voirs publics et politiques.

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