L’ingénieur, atout majeur de l’enseignement supérieur français

Dossier : Formations scientifiques : regards sur l’internationalMagazine N°666 Juin/Juillet 2011
Par Christian GERONDEAU (57)

Notre pays fig­ure au pre­mier rang mon­di­al en ter­mes de pro­por­tion des jeunes qui achèvent des études sci­en­tifiques supérieures : les États-Unis ne con­duisent pra­tique­ment pas plus de jeunes nationaux au niveau ” mas­ter sci­en­tifique ” (bac + 5) que la France, pour une pop­u­la­tion cinq fois supérieure ! C’est la con­séquence incon­testable de la qual­ité de nos grandes écoles d’ingénieurs.

Mais les dif­fi­cultés réelles que con­naît une minorité sig­ni­fica­tive de notre jeunesse pour s’adapter à notre sys­tème sco­laire ne doivent donc pas mas­quer l’essen­tiel. Qu’il s’agisse du sec­ondaire ou de l’en­seigne­ment supérieur, l’évo­lu­tion au cours des décen­nies récentes a été remar­quable. En 2009 le nom­bre de bac­calau­réats délivrés s’est élevé à 539 000, soit env­i­ron 70 % de la classe d’âge con­cernée. Sur ces 539000, plus de la moitié relève du bac­calau­réat général et les séries sci­en­tifiques et économiques y sont très large­ment dom­i­nantes. Par ailleurs, 132 000 sont des bac­calau­réats tech­nologiques et 121 000 des bac­calau­réats pro­fes­sion­nels. L’évo­lu­tion est con­sid­érable lorsque l’on sait qu’en 1960 seuls 60 000 jeunes Français ou Français­es, soit 11 % de la classe d’âge, obte­naient ce sésame qui ouvre large­ment la voie de la pro­mo­tion sociale.

Notre pays fig­ure désor­mais par­mi ceux qui sont bien classés dans les com­para­isons inter­na­tionales quant à la pro­por­tion de sa jeunesse qu’il con­duit aux études supérieures. Une nette majorité des jeunes Français­es et Français s’y enga­gent, dont 180000 à l’U­ni­ver­sité, et 240 000 dans des fil­ières sélec­tives. Les divers­es voies qui mènent aux Grandes Écoles accueil­lent chaque année pour leur part env­i­ron 50 000 jeunes, dont 30 000 visent des Écoles d’ingénieurs et 20 000 celles de gestion.

Prenons garde à ne pas per­dre cette spé­ci­ficité nationale. Celle-ci est directe­ment liée à l’au­ra des grandes écoles et à l’at­trait qu’ex­erce tou­jours en France le titre d’ingénieur, atouts majeurs de notre pays pour le siè­cle qui vient de s’ou­vrir si nous savons en tir­er parti.

Commentaire

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Axel Pavil­letrépondre
18 juin 2011 à 22 h 37 min

Incroy­able dis­cours hexagonal !
La France est le seul pays au monde a voir signé un accord inter­na­tion­al avec le Canada
(ain­si qu’un accord sim­i­laire avec le Québec) recon­nais­sant l’in­féri­or­ité de la for­ma­tion de
ses ingénieurs (il place le meilleur ingénieur français, l’Ingénieur Général des Mines avec vingt ans d’ex­péri­ence pro­fes­sion­nelle plus bas que le dernier reçu à la licence d’engi­neer­ing de la plus médiocre uni­ver­sité cana­di­enne). Osez écrire que le titre d’ingénieur est un atout majeur pour la France alors que le Prési­dent de la République en per­son­ne a signé cet accord qui entérine le droit des Cana­di­ens à ren­dre même la men­tion du diplôme d’ingénieur illé­gale au Cana­da sans la moin­dre réac­tion de l’AX est comme une pub­lic­ité pour le bal de l’X sur le pont du Titan­ic. Je sug­gère à tout ceux qui lise ce numéro de la revue de se branch­er sur le site du Groupe X‑US et de lire les récents com­men­taire de nos cama­rades vivant au Cana­da sur ce sujet.

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