Predict

L’industrie du futur à travers le scope de la maintenance prédictive

Dossier : Dossier FFE hors sérieMagazine N°737 Septembre 2018
Par Jean-Baptiste LÉGER

Predict est le fruit de travaux de R&D menés dans des laboratoires associés au CNRS. Dites-nous-en plus.

Pre­dict est une socié­té qui déve­loppe des tech­no­lo­gies numé­riques des­ti­nées à l’industrie 4.0 et plus par­ti­cu­liè­re­ment au domaine de la main­te­nance pré­dic­tive. La socié­té a vu le jour en 1999 à l’issue de plus de quatre années de recherche scien­ti­fique. Nous capi­ta­li­sons sur ces fon­da­men­taux pour déve­lop­per les tech­no­lo­gies numé­riques d’anticipation des dys­fonc­tion­ne­ments et des pannes des ins­tal­la­tions indus­trielles, ain­si que pour éta­blir des diag­nos­tics et pro­po­ser des inter­ven­tions proac­tives afin de ne pas entra­ver la pro­duc­tion. Depuis presque 20 ans, nous avons déve­lop­pé une véri­table exper­tise et accu­mu­lé une grande expé­rience dans le domaine des tech­no­lo­gies numé­riques au ser­vice de l’optimisation de la pro­duc­tion et de la ratio­na­li­sa­tion de la maintenance. 

Dans le cadre de la Smart Industrie qui amorce une nouvelle révolution industrielle, comment vous positionnez-vous ?

Notre champ d’action couvre tout ce qui a trait à la trans­for­ma­tion numé­rique dans le cadre de la Smart Indus­try, avec un focus par­ti­cu­lier sur l’anticipation des pannes ou encore la pré­dic­tion pour ren­for­cer la pro­duc­ti­vi­té, accroître l’efficacité éner­gé­tique et garan­tir la qua­li­té. Nos tech­no­lo­gies sont implé­men­tées au plus proches des machines (edge-com­pu­ting) pour per­mettre aux exploi­tants et aux opé­ra­teurs de dis­po­ser d’indicateurs de san­té afin d’augmenter la dis­po­ni­bi­li­té et la per­for­mance des machines et des ins­tal­la­tions indus­trielles. Nous met­tons éga­le­ment en oeuvre une pla­te­forme au sein de l’infrastructure d’entreprise (on-pre­mise) pour super­vi­ser, contrô­ler et gérer un ensemble de sites de pro­duc­tion situés à tra­vers le monde. Cette plate-forme intègre un work­flow de réso­lu­tion de pro­blème qui fédère les exploi­tants, la qua­li­té et la main­te­nance. C’est une réelle tran­si­tion pour nos clients. Enfin, nos tech­no­lo­gies per­mettent aux fabri­cants de sys­tèmes, de pompes, de vannes, de moteurs, de machines, de véhi­cules ou de navires d’enrichir leur offre de ser­vices pour les parcs ins­tal­lés chez leurs clients finaux. 

Revenons sur votre coeur de métier, la maintenance prédictive. Concrètement que propose Predict à ce niveau ?

Nous pro­po­sons des algo­rithmes basés sur l’intelligence arti­fi­cielle afin d’anticiper les pannes. Ces tech­no­lo­gies intègrent à la fois des approches par modé­li­sa­tion pour col­ler à la phy­sique des ins­tal­la­tions, de la data science avec de l’apprentissage machine pour déter­mi­ner les valeurs réelles des dif­fé­rents para­mètres des modèles, et l’expertise humaine sous forme de règles empi­riques. L’ensemble de ces tech­no­lo­gies est inté­gré dans une boîte à outils orga­ni­sée en une cin­quan­taine d’algorithmes qui per­mettent d’acquérir la don­née, de la mani­pu­ler, de la contex­tua­li­ser, de détec­ter des chan­ge­ments d’état, d’établir des bilans de san­té indus­triels, de faire de l’aide au diag­nos­tic, des pré­dic­tions, de pro­po­ser des inter­ven­tions pré­vi­sion­nelles ou des recon­fi­gu­ra­tions. Aujourd’hui, nos sys­tèmes sont implan­tés dans le domaine naval et aéro­nau­tique ; au sein des entre­prises sur les machines de pro­duc­tion, les lignes de fabri­ca­tion, les pro­cess conti­nus ; ou encore, dans le domaine de l’énergie au sein des cen­trales de pro­duc­tion d’électricité ou dans les éner­gies renouvelables. 

Qu’en est-il de la place accordée à la R&D ?

Pre­dict est née de la R&D euro­péenne. Depuis, nous avons tou­jours main­te­nu une par­ti­ci­pa­tion sou­te­nue aux pro­grammes euro­péens et natio­naux de recherche. Ce posi­tion­ne­ment nous per­met d’être dans une démarche conti­nue d’amélioration de nos tech­no­lo­gies pour les rendre tou­jours plus per­for­mantes et per­mettre des anti­ci­pa­tions de défaillance de plus en plus pré­cises pou­vant aller de 2 semaines à 6 mois. Aujourd’hui, nous sommes impli­qués, entre autres, dans le pro­gramme euro­péen H2020 et plus par­ti­cu­liè­re­ment Fac­to­ry of the Future (FoF) ain­si que dans la plate-forme d’innovation natio­nale Fac­to­ry­Lab. Nous avons éga­le­ment un labo­ra­toire com­mun avec le Centre de Recherche en Auto­ma­tique de Nan­cy qui est label­li­sé par l’Agence Natio­nale de la Recherche (ANR) et qui nous per­met de ratio­na­li­ser les tech­no­lo­gies inno­vantes afin de les appli­quer dans le domaine indus­triel. L’enjeu est de pas­ser les tech­no­lo­gies d’un TRL 5 à un TRL 9. 

Vos enjeux et axes de développement ?

Appor­ter à nos clients des tech­no­lo­gies qui leur garan­tissent très rapi­de­ment le retour sur inves­tis­se­ment sou­hai­té, dans les 3 à 6 mois, en termes d’efficience et de dis­po­ni­bi­li­té avec un prix accep­table et com­pé­ti­tif. Nous nous sommes enga­gés dans le domaine de l’industrie du futur ou Smart Indus­trie depuis plus de huit ans. Aujourd’hui, après avoir rejoint le Groupe SNEF, notre ambi­tion est de deve­nir un lea­der mon­dial des tech­no­lo­gies de pré­dic­tion dans les indus­tries liées à la méca­nique, l’automobile et l’aéronautique.

Predict

EN BREF
• Créa­tion en 1999 soit près de 20 ans d’expérience dans le domaine de la main­te­nance prédictive
• Plus de 20 collaborateurs
• Une quin­zaine d’ingénieurs
• 3 doc­teurs de l’Université
• Un chiffffre d’affffaires de 1,6 mil­lion d’euros
• Plus de 8 mil­lions d’euros inves­tis dans la R&D depuis la créa­tion de la société
• Prise de par­ti­ci­pa­tion du Groupe SNEF pour accom­pa­gner et démul­ti­plier la crois­sance de Predict 

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