L’univers du luxe, un espace infini pour les ingénieurs

Dossier : Dossier FFEMagazine N°710 Décembre 2015
Par Benjamin RANG

Derrière le rayon­ne­ment de nos pro­duits se cachent des prouesses tech­niques et orga­ni­sa­tion­nelles. Ain­si le rôle déter­mi­nant du nez dans la créa­tion d’un par­fum est connu.

Mais qu’en est-il de celui de l’ingénieur dans sa pro­duc­tion ? Pour Ben­ja­min Rang, Direc­teur des Res­sources Humaines Opé­ra­tions chez Par­fums Chris­tian Dior : « L’ingénieur joue un rôle clé dans l’industrie du luxe.

Il crée des condi­tions pro­pices au déve­lop­pe­ment des savoir-faire de nos arti­sans. Il nous aide aus­si à opti­mi­ser la pro­duc­tion, la logis­tique, ses connais­sances lui per­met­tant de gérer la com­plexi­té gran­dis­sante des tech­no­lo­gies et des flux d’information. Il apporte aus­si des solu­tions en matière d’organisation du travail. »

Expertises multiples

Pas un pro­fil donc, mais de mul­tiples talents. Chez LVMH et dans les Mai­sons, nous recher­chons des ingé­nieurs dans des dis­ci­plines bien spécifiques.

Déve­lop­per, mettre en œuvre et main­te­nir à jour des tech­no­lo­gies de pointe ou créer de nou­veaux pro­duits requièrent des com­pé­tences tech­niques avan­cées. Mais pas seulement.

Nous avons éga­le­ment besoin d’ingénieurs géné­ra­listes qui puissent inter­ve­nir sur tout notre pro­cess de pro­duc­tion : ges­tion d’équipe, logis­tique, qua­li­té, achats, packa­ging. Leur capa­ci­té de syn­thèse et de recherche de solu­tions est ici plus que précieuse.

L’ingénieur au sein de LVMH doit être en mesure d’appréhender un envi­ron­ne­ment à la fois arti­sa­nal et tech­nique et donc d’articuler savoir-faire patri­mo­nial et tech­no­lo­gies de pointe. Les hautes tech­no­lo­gies sont pré­sentes éga­le­ment chez Par­fums Chris­tian Dior.

« Nous uti­li­sons des tech­no­lo­gies de pointe pour la fabri­ca­tion, le condi­tion­ne­ment et la palet­ti­sa­tion de nos pro­duits, com­mente Ben­ja­min Rang. L’automatisation et la robo­ti­sa­tion sont très fortes, ce qui nous per­met de gar­der des avan­tages concur­ren­tiels et d’éviter au per­son­nel des postes à forte pénibilité. »

Abstrait et concret à la fois

A par­tir d’une fonc­tion dans la pro­duc­tion, les pas­se­relles sont mul­tiples, y com­pris vers le contrôle de ges­tion industriel.

L’ingénieur est d’autant plus per­ti­nent dans son ana­lyse des chiffres qu’il les inter­prète en connais­sance de cause grâce à une solide expé­rience acquise sur le ter­rain au sein de sa Maison.

Savoir-faire et Savoir-être

« À tous les ingé­nieurs, nous deman­dons des qua­li­tés de mana­ge­ment », sou­ligne Ben­ja­min Rang. « En plus d’excellentes connais­sances tech­niques, un très bon sens rela­tion­nel est requis pour garan­tir une démarche de co-construc­tion avec les autres par­ties pre­nantes de l’entreprise ».

Si l’ingénieur doit gérer au quo­ti­dien la réso­lu­tion de pro­blèmes et les chan­ge­ments d’organisation qui en résultent, il lui faut éga­le­ment savoir ani­mer une équipe tout en por­tant la vision de l’entreprise.

Car der­rière les plans de charge, il y a tou­jours les hommes et des femmes : « Au-delà des ques­tions tech­niques ou finan­cières, il y a l’humain et le sens don­né aux tâches. Ce qui nous ras­semble ? La quête de l’excellence et les valeurs de la marque.

« C’est l’aiguillon qui nous pousse à recher­cher des solu­tions dans des ter­ri­toires encore inex­plo­rés et d’imaginer le futur. Et c’est cette même pas­sion qui nous aide à par­ta­ger nos actions en interne ».

Double perspective

Géné­ra­le­ment mana­ger, l’ingénieur ne perd jamais de vue le consom­ma­teur final. « C’est la demande du client qui guide notre action, de la pro­duc­tion jusqu’à l’expédition des pro­duits jusqu’au point de vente, par­tout dans le monde ». L’exigence de la qua­li­té est por­tée quo­ti­dien­ne­ment par nos ingé­nieurs à tra­vers le monde.

Incar­nant la pro­messe de talent et d’adresse ins­crite dans l’origine latine du mot (inge­nium), ils font d’un uni­vers com­plexe et en constante évo­lu­tion leur ter­ri­toire de recherche. Et les Mai­sons de LVMH leur offrent un espace sans limites.

TÉMOIGNAGE

Rachel FONCK (08)
École d’application : AgroParisTech
« Après un stage de fin d’études en R&D, j’ai intégré les Opérations chez Parfums Christian Dior en 2013 en tant que chef de projet sur l’intégration d’une nouvelle ligne de conditionnement.
Au cours de ce projet, mes responsabilités principales étaient de constituer et piloter l’équipe projet, gérer les relations avec les fournisseurs d’équipement, former et manager l’équipe de production au démarrage de la ligne, tout en garantissant le respect du planning et des coûts.
Depuis un an je suis chef de projet pour l’organisation et la planification de production pour les Maisons de LVMH ayant choisi Dior comme partenaire industriel et logistique. Mon quotidien consiste à piloter les nouveaux projets des autres Maisons avec Dior et assurer la liaison entre les équipes chez Dior et les interlocuteurs des autres Maisons. »

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