Les objets connectés dans la révolution digitale

Dossier : Dossier FFEMagazine N°723 Mars 2017
Par Daniel NABET (82)

Les Objets Con­nec­tés ont fait irrup­tion dans nos vies, et sont devenus en quelques années la coqueluche du buzz tech­nologique ambiant. 

Dans l’industrie et les ser­vices, ces Objets Con­nec­tés sont des fac­teurs majeurs de change­ment, mod­i­fi­ant les proces­sus de fab­ri­ca­tion, de dis­tri­b­u­tion et de vente des entre­pris­es. Ces Objets Con­nec­tés Pro­fes­sion­nels sont encore plus prég­nants en ter­mes de révo­lu­tion dig­i­tale que leurs cousins du grand pub­lic — robots, pèse-per­son­nes ou mon­tres con­nec­tés — même si c’est de manière plus discrète ! 

Der­rière le développe­ment de ces Objets Con­nec­tés pro­fes­sion­nels se cachent des enjeux économiques et de sou­veraineté impor­tants. Ces enjeux con­cer­nent prin­ci­pale­ment la traça­bil­ité de ces objets et la pos­ses­sion des don­nées qu’ils génèrent. 

La traça­bil­ité d’un Objet Con­nec­té est vitale pour en con­naître l’origine, la des­ti­na­tion et l’usage dans un proces­sus. Le con­trôle des don­nées générées par lui est tout aus­si vital pour la pro­tec­tion des savoir-faire et des brevets des entre­pris­es et, au final, de la vie privée des clients-util­isa­teurs individuels. 

Le respect de l’intégrité des don­nées générées et le respect de la vie privée des util­isa­teurs seront les deux enjeux cri­tiques pour l’acceptation large des Objets Con­nec­tés Pro­fes­sion­nels dans le futur. 

Comme je l’expliquais, déjà dans ces colonnes, il y a 18 mois, l’Europe n’est pas dému­nie face à cette irrup­tion, mais il faut que les acteurs économiques et éta­tiques se mobilisent pour en tir­er le meilleur parti. 

Le règle­ment approu­vé le 4 mai dernier par le Con­seil Européen est un pas impor­tant dans ce sens. D’ici deux ans au max­i­mum, tout proces­sus util­isant des Objets Con­nec­tés devra garan­tir le respect de la vie privée et l’intégrité des don­nées per­son­nelles générées. 

Autorité d’Enregistrement Européenne unique dans son domaine du RFID, le Cen­tre Nation­al de référence RFID s’est mobil­isé dans ce cadre et, avec l’appui de l’État, met en place un référen­tiel afin de per­me­t­tre aux entre­pris­es de met­tre leurs proces­sus de fab­ri­ca­tion, de dis­tri­b­u­tion et de vente en accord avec la régle­men­ta­tion européenne. 

Guide sim­ple et pra­tique, ce référen­tiel sera un atout pour le développe­ment des PME et des grands groupes français. Le Label issu de ce référen­tiel sera, de son côté, une garantie sup­plé­men­taire pour le respect de la vie privée de nos concitoyens. 

Poster un commentaire