Les illuminations d’Albert EINSTEIN

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°670 Décembre 2011Par : Frédéric Morlot (01) et Anne-Margot RamsteinRédacteur : Guillaume Jallut, journalisteEditeur : Paris – Les petits Platons – 2011 (À partir de 10 ans).

Couverture du livre : Les illuminations d'Albert EINSTEIN

On ne compte plus les ouvrages de vul­ga­ri­sa­tion sur l’œuvre d’Einstein, et d’ailleurs les poly­tech­ni­ciens ne sont pas les der­niers à s’être illus­trés dans ce domaine. C’est donc un peu une gageure à laquelle s’est atte­lé Fré­dé­ric Mor­lot, en pro­po­sant une énième « rela­ti­vi­té pour les nuls ».

Mais les nos­tal­giques des poly­co­piés de l’X déchan­te­ront, et ceux des Pieds- Nicke­lés jubi­le­ront, car le contre­pied est radi­cal par rap­port à ce qui s’est fait jusqu’ici. Fidèle à la tra­di­tion de sa mai­son d’édition Les petits Pla­tons, Fré­dé­ric Mor­lot nous embarque avec brio dans une aven­ture rocam­bo­lesque, un conte pour (grands) enfants qui cache bien des para­doxes scien­ti­fiques sous ses allures de roman picaresque.

Trans­por­tés à la Fête de la Bière en 1896, nous y sui­vons le jeune Albert Ein­stein, sa sœur Maja et leur chien Hein­rich à tra­vers des péri­pé­ties d’un humour déca­lé et déca­pant, à mi-che­min entre Rabe­lais et la Rubrique à Brac : nous y ren­con­trons un Michel­son pilier de bar, un auber­giste ven­tri­po­tent et alcoo­lique qui se fait élire chan­ce­lier à la place d’Hitler, et last but not least, un Niels Bohr deve­nu… lan­ceur de nains dans les foires.

Les ama­teurs de second degré appré­cie­ront. Pour autant, la qua­li­té scien­ti­fique et péda­go­gique de ce petit livre est indis­cu­table, et mal­gré l’absence totale de pré­re­quis, il consti­tue une excel­lente ini­tia­tion à la rela­ti­vi­té res­treinte et à la phy­sique quan­tique pour la veillée des chaumières.

Ce voyage à che­val sur deux siècles ravi­ra tous les âges, tant les niveaux de lec­ture sont mul­tiples, ser­vis magni­fi­que­ment par les illus­tra­tions étranges et envoû­tantes d’Anne-Margot Ram­stein, jeune pro­dige des Arts déco de Strasbourg.

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