La politique du médicament

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°524 Avril 1997Par : Jean-Philippe Buisson (85) et Dominique Giorgi

Le médica­ment n’est pas un pro­duit comme les autres. Les espoirs placés en lui, qui tien­nent à ses pro­priétés cura­tives ou préven­tives, s’adressent aux préoc­cu­pa­tions humaines les plus secrètes : souf­frances, qual­ité de vie, mort.

La capac­ité de quelques mil­ligrammes de matière à répar­er les fonc­tions altérées, voire à sauver des vies, étonne et fascine. La puis­sance de l’industrie phar­ma­ceu­tique, l’étendu du tra­vail de recherche néces­saire à la mise au point du médica­ment, les hauts degrés de qual­ité et de sécu­rité exigés pour sa pro­duc­tion, les respon­s­abil­ités admin­is­tra­tives mul­ti­ples engagées (agré­ment de com­mer­cial­i­sa­tion…) et les moyens de solv­abil­i­sa­tion des patients (assur­ance mal­adie) con­stituent cinq aspects majeurs du monde pharmaceutique.

La ou plutôt les poli­tiques du médica­ment – puisque ce domaine est par­mi les plus encadrés – qui for­ment l’objet de cet ouvrage répon­dent à ses muta­tions et enjeux essen­tiels, qu’ils soient indus­triels, san­i­taires, économiques ou soci­aux : boule­verse­ments en cours dans l’industrie phar­ma­ceu­tique, évo­lu­tion des marchés et des straté­gies dans un con­texte de con­cur­rence exac­er­bée, impératif de sécu­rité san­i­taire, exi­gence éthique d’accès et d’égalité d’accès aux soins, dif­fi­cultés finan­cières des sys­tèmes d’assurance mal­adie et coût crois­sant du pro­grès pharmaceutique.

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