Éthique des affaires : liberté, responsabilité

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°573 Mars 2002Par : Jean MOUSSÉ, préface de Jean-Louis BEFFA (60)Rédacteur : Michel THÉVENIN (55)

Jean Moussé est un jésuite qui a, de longues années durant, fréquen­té et con­seil­lé des groupes de réflex­ion de cadres d’industrie et de chefs d’entreprise. Plus récem­ment, il a enseigné l’éthique des affaires, ce qui le con­duit aujourd’hui à nous pro­pos­er une analyse très per­son­nelle et qui renou­velle le vieux débat entre con­vic­tion et responsabilité.

Il sait de quoi il par­le, et évite soigneuse­ment les références à des principes abstraits.

Il mon­tre que la réal­ité quo­ti­di­enne de l’entreprise est pétrie de vio­lence, et l’on devine ce qu’il ne dit pas (mais qui fait l’objet d’un autre de ses livres : Libre à Buchen­wald, Bayard-Cen­tu­ri­on, 1995. ), c’est-à-dire com­bi­en l’expérience d’un camp de con­cen­tra­tion l’a amené à recon­naître cette vio­lence quo­ti­di­enne comme une don­née fon­da­men­tale, par­fois inévitable, par­fois même néces­saire au pro­grès de l’économie.

Après cette analyse qui con­stitue la pre­mière par­tie, il illus­tre son pro­pos par trois exem­ples : le phénomène de la cor­rup­tion, le rôle de la mon­naie dans la mon­di­al­i­sa­tion, l’évolution foudroy­ante des communications.

Admet­tant la néces­sité, par­fois, du mal néces­saire, il n’en est pas dupe, et dénonce vigoureuse­ment la fausse final­ité de l’entreprise, sou­vent aujourd’hui atten­tive à l’actionnaire et non ori­en­tée en pri­or­ité vers le client.

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