Les énergies nouvelles au sein de la transition energétique

Dossier : Dossier FFEMagazine N°730 Décembre 2017
Par Laurent JULIA (88)

On en parle beaucoup, mais qu’entend-on réellement par “transition énergétique” ?

Nous avons vécu depuis des décen­nies dans un monde où l’énergie était abon­dante et peu chère, majori­taire­ment car­bonée, pro­duite par des sys­tèmes cen­tral­isés, fréquem­ment con­som­mée sans mod­éra­tion… avec un impact cli­ma­tique de long terme indéniable. 

La tran­si­tion énergé­tique, c’est l’ambition de per­me­t­tre à la société d’évoluer vers un mod­èle con­juguant décrois­sance de l’intensité énergé­tique, baisse du CO2 et décen­tral­i­sa­tion de la production. 

Avec la prise de con­science général­isée des enjeux pour notre planète, cette tran­si­tion prend le car­ac­tère d’une véri­ta­ble révo­lu­tion indus­trielle. Attein­dre les objec­tifs de l’Accord de Paris est un défi majeur qui requiert non seule­ment de l’innovation, mais aus­si des investisse­ments pour un déploiement accéléré de solu­tions mieux adaptées. 

Justement, quelle place pour les énergies nouvelles ?

En préal­able à la ques­tion des types d’énergie, une con­som­ma­tion respon­s­able sera le pre­mier levi­er majeur pour lim­iter les besoins. Nous par­lons ici aus­si bien de solu­tions nou­velles de pilotage de la con­som­ma­tion en temps réel par le dig­i­tal que de solu­tions clas­siques insuff­isam­ment déployées telles que l’isolation thermique. 

Ensuite, la révo­lu­tion énergé­tique se jouera égale­ment du côté du mix énergé­tique. Quand inno­va­tion tech­nologique et poli­tique d’investissement mas­sif coïn­ci­dent, les bar­rières économiques qui freinent le développe­ment s’abaissent.

On a vu par exem­ple le coût de l’électricité d’origine solaire baiss­er dras­tique­ment en quelques années pour devenir com­péti­tive par rap­port aux éner­gies traditionnelles. 

Le rôle des pou­voirs publics régu­lant le tarif de l’électricité apportée aux réseaux de dis­tri­b­u­tion par des sources renou­ve­lables est à ce titre crucial. 

Est-ce que tout cela suffira ?

Sans doute non, car les éner­gies renou­ve­lables ne sont pas la panacée, en tout cas pas suff­isantes. En effet ces types de pro­duc­tion, soumis­es au cycle jour­nalier ain­si qu’aux aléas de la météo (soleil, vent), posent la ques­tion du stock­age dif­fi­cile et coû­teux de l’électricité.

Il est vrai qu’on voit fleurir de-ci de-là des ini­tia­tives frap­pantes de « fer­mes de bat­ter­ies » qui rap­pel­lent les « fer­mes de serveur ». Cepen­dant ces ini­tia­tives sont encore ponctuelles, et le mod­èle économique n’en est pas prouvé. 

Quelles autres pistes faut-il explorer en parallèle ?

En atten­dant que les dif­fi­cultés liées au stock­age de l’électricité soient sur­mon­tées, l’optimisation des moyens de pro­duc­tion tra­di­tion­nels demeure indispensable. 

MARS & CO EN BREF

Cabinet de conseil en stratégie, Mars & Co sert un nombre limité de grands clients internationaux à partir de ses sept bureaux. Mars & Co garantit à ses clients l’exclusivité de ses services dans leurs secteurs d’activité et bâtit avec eux de véritables partenariats dans la durée.
Ainsi l’innovation stratégique déployée par Mars & Co avec et pour ses clients reste durablement un avantage concurrentiel pour ces derniers.

Il reste un poten­tiel très impor­tant de baisse des émis­sions de CO2 en s’appuyant sur des tech­nolo­gies actuelle­ment matures et effi­cientes, par exem­ple en rem­plaçant la pro­duc­tion au char­bon ou au fioul par de la pro­duc­tion au gaz naturel, bien moins émet­trice de CO2.

En con­clu­sion, le suc­cès de la tran­si­tion énergé­tique dépen­dra autant des investisse­ments dans l’innovation tech­nologique que de ceux dans le déploiement accéléré de solu­tions déjà existantes.

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