Livre : LES ÉCOUTES RADIO DANS LA RÉSISTANCE FRANÇAISE de François Romon

Les écoutes radio dans la résistance française 1940–1945

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°726 Juin/Juillet 2017Par : François ROMONRédacteur : Jean NETTER (65)Editeur : Nouveau Monde Éditions, janvier 2017 - 170 bis, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris

His­toire de son père Gabriel Romon (X1925)

Gabriel Romon (25), offici­er trans­met­teur, est entré en Résis­tance dès la sig­na­ture de l’armistice de juin 1940. Il fait par­tie, avec quelques pro­fes­sion­nels des trans­mis­sions, dont plusieurs poly­tech­ni­ciens, de ceux qui ont mis les écoutes radio au ser­vice de l’Intelligence Ser­vice anglais et de la Résistance. 

Arrêté par la Gestapo, il est fusil­lé le 21 août 1944, un sort qu’il a partagé avec beau­coup de ceux qui ont œuvré dans ces réseaux très spécialisés. 

Quand il est arrêté, le 12 décem­bre 1943, son fils, François, a tout juste trois mois. Auteur du livre, il a pu dis­pos­er des archives famil­iales de sa pro­pre famille mais aus­si d’autres trans­met­teurs et c’est ain­si, de fil en aigu­ille, qu’il s’est lancé avec suc­cès dans une thèse en his­toire dont ce livre est une synthèse. 

C’est une his­toire minu­tieuse, pleine d’intérêt et on sent très vite tous les dan­gers qui pou­vaient guet­ter les hommes impliqués : une par­tie des écoutes étaient autorisées par l’occupant, au moins dans les pre­mières années, tan­dis que d’autres inter­cep­tions étaient totale­ment pro­hibées, celles qui intéres­saient au plus haut point les résis­tants et l’IS anglais. 

Ce livre met aus­si bien en évi­dence l’existence de nom­breux cen­tres de résis­tance pas tou­jours bien coor­don­nés d’autant qu’existent par­fois des antagonismes… 

Mais les trans­met­teurs auront con­sti­tué un ensem­ble solide, soudé et effi­cace… dans la lutte con­tre l’occupant.

Ce livre est orig­i­nal, remar­quable­ment doc­u­men­té, pas­sion­nant à lire et sus­cite beau­coup d’admiration pour tous ces hommes, dont de nom­breux X, qui ont per­du et/ou risqué leur vie pour par­ticiper, à leur manière, à la libéra­tion de la France. 

On com­prend que l’auteur ait ain­si voulu leur ren­dre hommage.

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