Des polytechniciens dans la Résistance

Dossier : ExpressionsMagazine N°561 Janvier 2001
Des Polytechniciens dans la Résistance : Installation officielle de l'exposition
Le général de Nomazy, Bernard Lévi et Robert Saunal à l’Ecole polytechnique

Le 23 novem­bre 2000 à 12h 30 s’est tenue à l’École à Palaiseau l’installation offi­cielle des pan­neaux repro­duisant la par­tie de l’exposition Des poly­tech­ni­ciens dans la Résis­tance cen­trée sur l’École pen­dant la guerre, en présence d’une délé­ga­tion des élèves des pro­mo­tions 1998 et 1999.

Le général de Nomazy, directeur général de l’École et, en l’absence de son prési­dent Jacques Mail­let (31), Com­pagnon de la Libéra­tion, empêché, le vice-prési­dent de l’association X‑Résistance, Robert Saunal (40), Com­pagnon de la Libéra­tion, présidaient cette cérémonie.

Bernard Lévi (41), secré­taire général de l’Association, dans son dis­cours d’ouverture a d’abord remer­cié le directeur général de l’École et le directeur de la com­mu­ni­ca­tion, ain­si que leurs prédécesseurs, grâce à qui cette oeu­vre de mémoire trou­ve sa place dans l’École.

Il a souligné que ces pan­neaux con­cré­tisent l’objectif de X‑Résistance : rap­pel­er aux jeunes com­ment et pourquoi des X se sont, il y a une soix­an­taine d’années, engagés dans la Résis­tance ou dans les Forces français­es libres. Ces deux ver­sants peu­vent être illus­trés par les actions des deux plus jeunes X Com­pagnons de la Libéra­tion, Serge Ravanel (39) et Robert Saunal.

Un “devoir de désobéissance”

Tous, ayant eu à faire un choix douloureux, ont obéi à un “devoir de désobéis­sance”, comme les huit élèves de la pro­mo­tion 41, qui ont alors été exclus de l’École qu’ils avaient quit­tée au début de 1943 pour rejoin­dre la France libre.

Il faut se sou­venir que 33 poly­tech­ni­ciens ont été nom­més Com­pagnons de la Libéra­tion, ce que rap­pelle l’un des pan­neaux exposés. Cinq sont encore vivants.

Le général de Nomazy, dans sa réponse, s’est félic­ité de l’installation de ces pan­neaux. Pour lui, les X dans la Résis­tance, tant intérieure qu’extérieure, ont été dans la lignée des poly­tech­ni­ciens de 1814, de 1830 et de 1848.

Et il ne faut pas oubli­er les 1 300 Morts pour la France des deux guer­res mondiales.

Rejoindre la résistance plutôt qu’intégrer l’X

Au cours de la vis­ite de l’exposition et du sym­pa­thique déje­uner, offert par le Général, qui l’a suiv­ie, R. Saunal a racon­té avec beau­coup de sim­plic­ité com­ment, admis­si­ble à l’X, il avait rejoint l’Angleterre en juin 1940 plutôt que de se présen­ter à l’oral.

Devenu offici­er d’artillerie – ori­en­teur – il a été blessé à Bir Hakeim (juin 1942), fait pris­on­nier par les Alle­mands, soigné en Italie.

Évadé, il a pu après quelque temps de maquis franchir les lignes pour retrou­ver l’armée française et repren­dre le com­bat jusqu’à la capit­u­la­tion de l’Allemagne.

L’A.X. était représen­tée par Alexan­dre Moat­ti (78), mem­bre du Con­seil de l’A.X. et de celui d’X‑Résistance, Mar­cel Rama (41), délégué général adjoint, et Jean Duquesne (52), rédac­teur en chef de La Jaune et la Rouge.

Son prési­dent, François Ailleret (56), empêché d’assister à cette céré­monie, et son Con­seil d’administration félici­tent l’association X‑Résistance, qui en avait pris l’initiative et a réal­isé ces pan­neaux, et la Direc­tion générale de l’École d’avoir mis en place dans l’École même – le couloir des petites class­es – ces sou­venirs sur l’École pen­dant la Sec­onde Guerre mondiale.

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