L’école vue du Binet de Ser

Dossier : La Tradition et les Traditions de l'X des origines à nos joursMagazine N°331 Juin 1978
N° 331 Juin 1978
Quelques motifs de puni­tions : (dont nous garan­tis­sons l’authenticité.)

Le temps jadis :

  • 14–8‑1814 — … con­signé pour 8 jours, pour avoir man­qué à la messe
  • 12–5‑1814 — … 8 jours, pour avoir quit­té la leçon de chimie pour aller jouer aux échecs dans sa salle d’études
    (On trou­ve des puni­tions ana­logues pour avoir joué aux domi­nos et au tric-trac).
  • 18–4‑1814 — … 8 jours, pour avoir fait par­tir plusieurs pétards dans sa salle.

Quelques motifs de punitions :

(dont nous garan­tis­sons l’authenticité.)

Le temps jadis :

  • 14–8‑1814 — … con­signé pour 8 jours, pour avoir man­qué à la messe
  • 12–5‑1814 — … 8 jours, pour avoir quit­té la leçon de chimie pour aller jouer aux échecs dans sa salle d’études
    (On trou­ve des puni­tions ana­logues pour avoir joué aux domi­nos et au tric-trac).
  • 18–4‑1814 — … 8 jours, pour avoir fait par­tir plusieurs pétards dans sa salle.
  • 09–1‑1814 — … 8 jours. pour avoir fait une mau­vaise plaisan­terie à M. Frégi­er en le pous­sant avec un manche à bal­ai dans sa salle d’études.
  • 14–6‑1814 — … 8 jours. pour n’avoir pu rien répon­dre de bon sur la chimie.
  • 15–9‑1814 — … 4 jours. pour avoir ral­lumé sa chan­delle après l’heure prescrite.
  • 02–4‑1814 — … 8 jours. pour avoir babil­lé pen­dant toute la leçon de chimie.

1888

Le bahutage :

  • 8 jours de SP : jetait par les fenêtres des bottes d’élève de la 2e division.
  • 8 jours de prison : s’est intro­duit après l’ex­tinc­tion des feux dans le caserne­ment de la 2e divi­sion, pour y boule­vers­er des lits.
  • 4 jours de SP : trans­portait dans le cor­ri­dor, de la literie appar­tenant à la 2e division.

Les fausses clefs :

  • 15 jours de prison : a été sur­pris ouvrant une porte avec une fausse clef.
  • 15 jours de prison : s’est intro­duit à l’aide d’une fausse clef dans un lab­o­ra­toire de chimie et y a apporté divers usten­siles pris au réfectoire.

L’usage des fauss­es clefs, très répan­du à l’É­cole, a tou­jours fait l’ob­jet d’une répres­sion par­ti­c­ulière­ment sévère. Plusieurs élèves ont été traduits en Con­seil de dis­ci­pline pour ce motif.

Les paresseux :

  • 4 SP : était couché à l’am­phithéâtre pen­dant une leçon.

La général­i­sa­tion de cette habi­tude, qui don­nait aux amphithéâtres un aspect dépe­u­plé, a con­tribué au développe­ment des « petites class­es » en rem­place­ment des « leçons magistrales ».

Les conspirateurs :

  • 8 SP : a fait cir­culer dans les salles un vote con­tenant des exci­ta­tions au désordre.

Les insomniaques :

  • 8 SP : se prom­e­nait sur les toits du caserne­ment Mon­ge à 11 heures du soir.

A la suite de l’ac­ci­dent mor­tel sur­venu en 1924, de telles infrac­tions au règle­ment devaient faire l’ob­jet des sanc­tions les plus rigoureuses. La déci­sion du 5–7‑1928 en témoigne :
« L’élève de pre­mière divi­sion Marie est puni de 30 JAR pour le motif suiv­ant : se prom­e­nait sur les toits. En por­tant cette puni­tion à la con­nais­sance des élèves par la voie de l’or­dre, le général entend rap­pel­er à tous que les infrac­tions de cette nature seront punies avec la dernière rigueur dans le but d’éviter un mal­heur irré­para­ble comme celui sur­venu en 1924.
En cas de récidive, le coupable sera traduit devant le Con­seil de Discipline ».

Mal­gré cette sévérité, l’habi­tude de se promen­er sur les toits se per­pé­tua. On peut même dire qu’elle fut absol­u­ment générale.

Les gourmands :

  • 4 SP : fai­sait de la cui­sine en salle.

Les fantaisistes :

  • 4 SP : a mis dans sa poche, à l’amp­ithéâtre, le verre des­tiné au professeur.

Les expansifs :

  • 4 SP : inter­pel­lait par la fenêtre du caserne­ment, après l’ap­pel du soir, des per­son­nes du voisinage.
    Motif duquel on pour­rait rap­procher celui-ci, porté en 1931 :
  • 8 JAS : se mon­trait à la fenêtre de son caserne­ment en tenue incor­recte. Com­mu­ni­quait avec l’ex­térieur au moyen de portes d’ar­moires qu’ il avait démon­tées et sur lesquelles il avait tracé des inscrip­tions à la craie.

Bahutage :

  • 06-10-1922 — … 8 JAR : s’est intro­duit dans le quarti­er Descartes nuita­m­ment et par une voie incon­nue pour trou­bler le som­meil de ses jeunes cama­rades et met­tre leurs caserne­ments en désordre.
  • 24- 10- 1922 — … 4 JAS : avait déposé dans un local de la 2e divi­sion des pro­duits chim­iques infec­tants, et obligé ain­si à l’é­vac­u­a­tion momen­tanée de ce local.
  • 20- 10–1922 — … 4 JAS : se prom­e­nait à 21 h 45 dans les couloirs des caserne­ments dans une tenue grotesque (en chemise, cha­peau, épée, ceinturon).

Les Gastronomes :

  • 07–11‑1 922 — … 4 JAS : fes­toy­ait en salle pen­dant une étude.
  • 02-12-1922 — … 8 JAS : fes­toy­ait bruyam­ment pen­dant la nuit.

Les malchanceux :

  • 03–5‑1923 — … 8 JAS : au moment de l’ap­pel du soir, est entré dans son caserne­ment par la fenêtre à l’ar­rivée de l’ad­ju­dant de service.
  • 21–7‑1923 — … 8 JAR : a été sur­pris par l’ad­ju­dant de petite semaine au moment où il sor­tait par un soupi­rail don­nant sur la rue d’Ulm .

Les incendiaires :

  • 2–7- 1925 — … 15 JAR : a allumé à 22 heures un feu de bois sur le belvédère, risquant ain­si d’alarmer le voisinage.

Les indiscrets :

  • 23–5‑1926 — … 8 JAS : s’est intro­duit dans la cham­bre du cap­i­taine de ser­vice et a enlevé d’une armoire fer­mée à clef un objet appar­tenant aux col­lec­tions de l’ École qu’il a porté sur le toit d’un bâtiment.

Les sophistes :

  • 25–1 0- 1927 — … 2 JAS : ayant des chaus­sures mal­pro­pres a ten­té de prou­ver au ser­gent garde-con­signe, le bien fondé de sa mau­vaise tenue.

Les insolents :

  • 03–3- 1927 — … 6 JAS : a con­tribué à intro­duire des ânes dans la cour du quarti­er Descartes pen­dant la récréation.

Un comble !

  • 07–7‑1 928 — … 15 JAR : a pénétré dans les locaux dis­ci­plinaires au moyen de fauss­es clefs.

Les électriciens :

  • 1931 — … 4 JAS : a mod­il­ié l’in­stal­la­tion élec­trique de sa salle.
    Cette puni­tion sanc­tion­nait une habi­tude très répan­due à l’É­cole et qui con­sis­tait à court-cir­cuiter les « plombs » de manière à pou­voir faire usage de résis­tances de for­tune pour la pré­pa­ra­tion du thé tra­di­tion­nel. Cette habi­tude avait fait l’ob­jet d’un ordre général en 1927 :
    « Il est rap­pelé aux élèves qu’au­cune mod­i­fi­ca­tion ne peut être apportée sans autori­sa­tion spé­ciale aux instal­la­tions régle­men­taires d’électricité.
    Les déri­va­tions de for­tune util­isées indû­ment pour l’é­clairage ou le chauffage ne sauraient être tolérées. Out­re les sanc­tions dis­ci­plinaires aux­quelles elles pour­raient don­ner lieu, les instal­la­tions et con­som­ma­tions illicites d’élec­tric­ité seront, le cas échéant, imputées aux élèves ».

Les trublions :

  • 28-11-1955 — … 15 JAR : lors d’une véri­fi­ca­tion inopinée des présents, a par son atti­tude active con­tribué à com­pli­quer les opéra­tions de pointage.

Les acrobates :

  • 19–12‑1 955 — … 4 JAR : a ten­té, au cours d’une ronde, de se dérober aux recherch­es du sous-offici­er en gag­nant le toit du « Jof­fre » par des gouttières.

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