Le Pays Vendômois s’ouvre à la société de l’information

Dossier : Les pays de FranceMagazine N°631 Janvier 2008
Par Gérard BLANC (68)

REPÈRES
Des per­son­nages célèbres ont mar­qué le Ven­dô­mois, par exemple Bou­chard, pre­mier comte de Ven­dôme, géné­ral et ministre d’Hugues Capet, le comte de Rocham­beau, le poète Pierre de Ron­sard ou le roman­cier Hono­ré de Balzac. 

Crois­sance démo­gra­phique et vieillissement
Le Pays ven­dô­mois compte envi­ron 69 000 habi­tants dont près du quart réside dans la ville de Ven­dôme. L’attractivité du ter­ri­toire tire la crois­sance démo­gra­phique. La popu­la­tion y a régu­liè­re­ment pro­gres­sé au cours des vingt der­nières années, grâce à un solde migra­toire excé­den­taire qui com­pense son vieillis­se­ment. Les plus de 60 ans repré­sentent 30 % des habi­tants, soit un taux très net­te­ment supé­rieur à la moyenne natio­nale, alors que les moins de 20 ans n’en consti­tuent que 22 %.

Le Ven­dô­mois, situé au nord-ouest du Loir-et-Cher, en limite de la Sarthe et de l’Eure-et-Loir, assure la tran­si­tion entre le Bas­sin Pari­sien et le Val-de-Loire, entre la région Centre et la région des Pays de Loire. La ville prin­ci­pale, Ven­dôme, se trouve au centre du qua­dri­la­tère for­mé par Chartres, Le Mans, Orléans, et Tours. L’his­toire du Ven­dô­mois est étroi­te­ment liée à celle de la monar­chie fran­çaise. Entre le dou­zième et le quin­zième siècles, dans un contexte de riva­li­tés entre la France et l’An­gle­terre, ce ter­ri­toire détient une posi­tion stra­té­gique de fron­tière entre le Blé­sois et l’An­jou. Par mariage et par les femmes le com­té de Ven­dôme passe à la famille des Bour­bons. Le com­té est trans­for­mé en duché en 1515 par Fran­çois 1er. À la fin du sei­zième siècle Hen­ri de Navarre, futur Hen­ri IV, devient le troi­sième duc de Ven­dôme. Le duché de Ven­dôme est rat­ta­ché à la cou­ronne de France en 1724 sous Louis XV. Les frères de Louis XVI deviennent les neu­vième et dixième ducs de Ven­dôme sous le nom de Louis V, puis Charles II, qui règne­ront tous deux, sous les noms res­pec­ti­ve­ment de Louis XVIII et de Charles X. À la Révo­lu­tion, le dis­trict de Ven­dôme est réuni avec celui de Mon­dou­bleau pour consti­tuer l’ar­ron­dis­se­ment de Vendôme.

Un ensemble de PME sur des sec­teurs de pointe

L’a­gri­cul­ture et l’in­dus­trie consti­tuent les deux pôles du sys­tème pro­duc­tif du Ven­dô­mois. La pre­mière est orien­tée vers la poly­cul­ture et l’é­le­vage de bovins pour le lait et la viande. Le tis­su éco­no­mique indus­triel est consti­tué par un ensemble de PME sur des sec­teurs de pointe : méca­nique, construc­tion élec­trique et élec­tro­nique, plas­tur­gie, impri­me­rie, qui tota­lisent trois emplois sur dix, pro­por­tion très supé­rieure à celle de l’en­semble de la France. Une asso­cia­tion d’in­dus­triels regroupe une ving­taine d’en­tre­prises qui se sont fédé­rées pour aug­men­ter leur poten­tiel et leur dyna­mique et mutua­li­ser leurs moyens. 

Une charte de développement


Le pont de Lavar­din et le châ­teau déman­te­lé par Hen­ri IV.

En 1995, la poli­tique ini­tiée par la région Centre a entraî­né une réflexion des élus du Ven­dô­mois sur le fait de se consti­tuer en » Pays « , en regrou­pant plu­sieurs inter­com­mu­na­li­tés. Cette ini­tia­tive a été confor­tée par la paru­tion de la loi Pas­qua . Le 3 juillet 1996 le Syn­di­cat Mixte du Pays Ven­dô­mois est consti­tué. La loi Voy­net vient ren­for­cer le dis­po­si­tif en 1999 et ajoute les notions de déve­lop­pe­ment durable, de volon­té locale et de soli­da­ri­té entre espaces ruraux et espaces urbains. Le Pays Ven­dô­mois avait anti­ci­pé cer­taines exi­gences struc­tu­relles de la LOADDT, par exemple le Conseil de déve­lop­pe­ment, puis­qu’il avait créé un Comi­té de pilo­tage regrou­pant élus et non-élus qui est natu­rel­le­ment deve­nu cet organe. En vue de la signa­ture du pre­mier Contrat de Pays avec la région Centre, élus et non-élus rédigent en com­mun en 1997 une Charte de Déve­lop­pe­ment. C’est le docu­ment stra­té­gique du ter­ri­toire, son fil conduc­teur, sa carte d’i­den­ti­té. La Charte pré­cise les orien­ta­tions à moyen terme du déve­lop­pe­ment socio-éco­no­mique, de la ges­tion de l’es­pace et de l’or­ga­ni­sa­tion des ser­vices. Le pre­mier Contrat régio­nal de Pays est signé avec le Conseil régio­nal du Centre en 1998 pour un pro­gramme opé­ra­tion­nel sur quatre ans d’un mon­tant de 6,1 mil­lions d’eu­ros des­ti­nés à finan­cer 323 pro­jets locaux. Un deuxième Contrat régio­nal de Pays est signé en décembre 2004 pour un mon­tant total de 6,4 mil­lions d’eu­ros. (Cf. enca­dré « Les contrats régio­naux de Pays »). 

Les TIC en Vendômois

Quatre ques­tions fondamentales
Les expé­ri­men­ta­tions se sont effor­cées de répondre à quatre ques­tions : La tech­nique uti­li­sée est-elle adap­tée et opé­ra­tion­nelle dans les zones rurales acci­den­tées ou recu­lées ? L’ar­ri­vée d’In­ter­net en haut débit est-elle en mesure de créer des syner­gies nou­velles au niveau de la vie citoyenne ou asso­cia­tive ? Le haut débit va-t-il engen­drer des habi­tudes nou­velles de tra­fic de la part des uti­li­sa­teurs ? L’ar­ri­vée d’une telle expé­ri­men­ta­tion déve­loppe-t-elle une culture tech­nique numérique ?

Les élus optent pour les TIC dans un pro­jet Lea­der+ Au cours des années 1990 les can­tons ruraux du nord du Ven­dô­mois avaient dis­po­sé de fonds FEDER de sub­ven­tions dans le cadre des pro­grammes euro­péens Lea­der II. En 2000, les élus du Ven­dô­mois décident de dépo­ser une can­di­da­ture au Pro­gramme Lea­der+. L’é­la­bo­ra­tion de la Charte de Déve­lop­pe­ment avait déjà sen­si­bi­li­sé nombre d’ac­teurs et quelques élus aux poten­tia­li­tés liées aux tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion (TIC) dans le sec­teur indus­triel. Des entre­prises regrou­pées au sein de l’as­so­cia­tion Logic Entre­prise conscientes des enjeux des TIC pour leurs acti­vi­tés avaient expri­mé la néces­si­té de béné­fi­cier du haut débit pour main­te­nir leur com­pé­ti­ti­vi­té et leur pré­sence locale.

Le choix de solu­tions inno­vantes pour accé­der à Inter­net en haut débit

En jan­vier 2001, le thème fédé­ra­teur » Les TIC en Ven­dô­mois » est choi­si par les élus. Le pro­gramme est rete­nu et démarre effec­ti­ve­ment à l’au­tomne 2002 (Cf. enca­dré « Le pro­gramme Lea­der+ »). Les acteurs du Pays – élus et entre­prises – ont choi­si, plu­tôt que de mener des études de fai­sa­bi­li­té, de tes­ter des solu­tions inno­vantes pour accé­der à Inter­net en haut débit. L’ac­cès à Inter­net en haut débit en milieu rural par connexion satel­lite bidi­rec­tion­nelle, dis­tri­buée par ondes radio Wi-Fi, a été tes­té avec suc­cès dans cha­cune des com­mu­nau­tés de com­munes. La mise en place d’un réseau maillé (mesh net­work), débu­tée mi-2005, devrait don­ner des indi­ca­tions sur les pra­tiques réelles induites par cette tech­nique émi­nem­ment coopérative. 

L’information géographique

Par­mi les réa­li­sa­tions les plus remar­quées figurent celles concer­nant le déve­lop­pe­ment de l’in­tel­li­gence éco­no­mique et ter­ri­to­riale. La mise en oeuvre du sys­tème d’in­for­ma­tion géo­gra­phique (SIG), per­mise par la numé­ri­sa­tion du cadastre dans six com­mu­nau­tés de com­munes sur huit, est un pro­jet phare et emblé­ma­tique du Pays Ven­dô­mois. Le SIG lan­cé par le Pays Ven­dô­mois, Pilote 41, a été sélec­tion­né au niveau natio­nal comme réa­li­sa­tion exem­plaire dans le cadre de Lea­der+. Cette pla­te­forme va être éten­due à l’en­semble du dépar­te­ment dans le cadre d’une conven­tion signée avec l’Ins­ti­tut Géo­gra­phique Natio­nal. Tota­le­ment dédiée à l’in­for­ma­tion géo­gra­phique, elle don­ne­ra aux élus l’ac­cès à un ensemble d’ou­tils com­plé­men­taires, utiles à une connais­sance appro­fon­die des ter­ri­toires : couches SIG (infor­ma­tions géo­ré­fé­ren­cées), don­nées lit­té­rales du cadastre, sta­tis­tiques, car­to­gra­phie inter­ac­tive, bases de don­nées entre­prises, ser­vices à la popu­la­tion, docu­men­taires), com­pé­tences humaines (conseil, exper­tise, accom­pa­gne­ment) pour les équi­pe­ments, l’é­co­no­mie, le pay­sage, l’ar­chi­tec­ture et le patrimoine. 

Une acquisition culturelle

Le Pays Vendômois
Popu­la­tion : 69 000 habitants
A par­tir de 2001 le Pays Ven­dô­mois regroupe les huit com­mu­nau­tés de com­munes exis­tantes et la qua­si-tota­li­té des com­munes de l’ar­ron­dis­se­ment. Le Comi­té Syn­di­cal du Pays Ven­dô­mois, organe de déci­sion du Pays Ven­dô­mois, est com­po­sé de délé­gués du dépar­te­ment (neuf conseillers géné­raux repré­sen­tant les neuf can­tons du Ven­dô­mois), des délé­gués élus des 105 com­munes et des délé­gués élus des huit com­mu­nau­tés de com­munes. Il élit un Bureau qui pré­pare les dos­siers et les orien­ta­tions du Pays et engage les pro­jets opérationnels.
(Source : Obser­va­toire de l’E­co­no­mie et des Territoires)

Grâce aux actions lan­cées dans le cadre de Lea­der+ l’en­semble du ter­ri­toire et de la popu­la­tion ont été sen­si­bi­li­sés aux TIC. Le voca­bu­laire en la matière est deve­nu fami­lier. Les enjeux de la socié­té de l’in­for­ma­tion, com­mencent à être com­pris par une majo­ri­té d’ha­bi­tants. Un grand nombre de per­sonnes dans des ter­ri­toires jus­qu’a­lors non des­ser­vis ont pu décou­vrir gra­tui­te­ment l’in­for­ma­tique et l’In­ter­net haut débit, s’y ini­tier, s’y for­mer et s’ou­vrir à de nou­velles pers­pec­tives. Les com­pé­tences géné­rales en matière de TIC – uti­li­sa­tion d’In­ter­net, du cour­rier élec­tro­nique, de quelques logi­ciels de base – se sont répan­dues dans la popu­la­tion de tous âges. Le déve­lop­pe­ment de ser­vices offerts par une com­mu­nau­té de com­munes via son site Inter­net a entraî­né la popu­la­tion locale à accen­tuer son usage des TIC. Les pro­jets cultu­rels sou­te­nus par Lea­der+ ont fait prendre conscience du rôle poten­tiel des nou­velles tech­no­lo­gies dans la créa­tion artis­tique et l’ac­tion tou­ris­tique. Les mai­sons et sites tro­glo­dy­tiques, nom­breux dans la val­lée du Loir, ont été mis en valeur, réper­to­riés dans un site Inter­net qui leur est consa­cré. Les élus du Pays Ven­dô­mois se sont mis à tra­vailler par cour­rier élec­tro­nique. Les échanges élec­tro­niques ont débu­té avec suc­cès dans les mai­ries. La mutua­li­sa­tion de ser­vices grâce aux TIC a contri­bué au désen­cla­ve­ment de plu­sieurs zones rurales. L’en­ga­ge­ment des acteurs poli­tiques a été un fac­teur de réus­site impor­tant, le tra­vail avec les élus s’est révé­lé par­ti­cu­liè­re­ment inno­vant. L’ac­cès aux tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion a sus­ci­té une pers­pec­tive d’é­changes dif­fé­rents et a induit des chan­ge­ments d’or­ga­ni­sa­tion pro­fes­sion­nelle et quo­ti­dienne. Cer­tains de ceux qui ont pra­ti­quées ces expé­riences les ont qua­li­fiées de véri­table » acqui­si­tion culturelle « . 

De nouvelles méthodes de travail

Plus de 3000 per­sonnes ont fré­quen­té le Nau­ti­bus, espace numé­rique mobile connec­té à Inter­net en haut débit.

Quatre types d’ac­tion ont par­ti­cu­liè­re­ment influen­cé les méthodes de tra­vail : moti­ver et mobi­li­ser, tra­vailler ensemble, mutua­li­ser, et enfin com­prendre l’im­por­tance de la dimen­sion poli­tique des pro­jets. La moti­va­tion de l’en­semble des par­te­naires (pri­vés, ins­ti­tu­tion­nels) et des acteurs locaux (Pays, com­mu­nau­tés de com­munes, asso­cia­tions) est un élé­ment essen­tiel à la réus­site d’un pro­jet et s’im­pose à l’é­chelle de tout le pro­gramme. À l’oc­ca­sion de l’é­va­lua­tion à mi-par­cours, la plu­part des maîtres d’ou­vrage inter­ro­gés ont mis l’ac­cent sur la coopé­ra­tion, le dia­logue et le par­tage d’in­for­ma­tions. Ils ont aus­si com­pris l’in­té­rêt de la mutua­li­sa­tion des moyens, des infor­ma­tions, des actions, aus­si bien pour eux-mêmes que pour les publics aux­quels les pro­jets s’a­dressent. La vision du Pays Ven­dô­mois comme un ter­ri­toire de pro­jets com­mence à se répandre par­mi les élus. Cette évo­lu­tion donne toute sa valeur à une phrase que le Pré­sident du Pays aime bien citer : » il s’a­git de pas­ser d’une logique de gui­chet à une logique de pro­jet « . De plus, la poli­tique du pays s’a­vère en totale cohé­rence avec les ini­tia­tives prises aux éche­lons admi­nis­tra­tifs supérieurs. 

On se parle désormais

Contrats de Pays 
Le pre­mier Contrat de Pays (1998) a vou­lu pla­cer l’in­no­va­tion et les par­te­na­riats au cour des ser­vices à la popu­la­tion pour favo­ri­ser un maillage du ter­ri­toire. Il s’ap­puie sur deux axes : un amé­na­ge­ment har­mo­nieux (pré­ser­ver l’en­vi­ron­ne­ment afin de garan­tir l’i­den­ti­té et l’at­trac­ti­vi­té du Ven­dô­mois) et un déve­lop­pe­ment équi­li­bré (valo­ri­ser les res­sources et les richesses exis­tantes, créant ain­si les condi­tions de la pros­pé­ri­té future).
Le deuxième Contrat régio­nal de Pays (2004), actuel­le­ment en cours de réa­li­sa­tion, a pour objec­tif de ren­for­cer l’at­trac­ti­vi­té du Ven­dô­mois dans le res­pect d’un déve­lop­pe­ment équi­li­bré. Il com­prend deux axes : ren­for­cer les soli­da­ri­tés entre les huit com­mu­nau­tés de com­munes et les syner­gies entre zones rurales et urbaines du Ven­dô­mois (bud­get total : 3,1 mil­lions d’eu­ros) et garan­tir la qua­li­té de vie et l’emploi en Ven­dô­mois par la mise en valeur des res­sources humaines et des patri­moines (bud­get total : 3,417 mil­lions d’euros).
Ces contrats régio­naux ont eu un effet struc­tu­rant par­ti­cu­liè­re­ment éle­vé, accom­pa­gné d’un effet de levier impor­tant, mesu­ré dans le pre­mier contrat régio­nal : cinq euros inves­tis loca­le­ment par euro de la région.

À tra­vers Lea­der+ de nom­breuses per­sonnes de domaines dif­fé­rents se sont connues et appré­ciées. Le tra­vail en com­mun a péren­ni­sé ces rela­tions, condui­sant à la col­la­bo­ra­tion, à la coopé­ra­tion, au par­te­na­riat et à la mise en réseau. L’ou­ver­ture des réseaux entre eux consti­tue un des acquis du pro­gramme les plus visibles. Leurs membres ont com­pris l’im­por­tance et l’in­té­rêt de culti­ver les actions trans­ver­sales et les inter­ac­tions entre leurs dif­fé­rents domaines de com­pé­tences. Les TIC viennent en seconde posi­tion dans les ser­vices qui devraient le plus se déve­lop­per, après les ser­vices des­ti­nés aux per­sonnes âgées. Sans ce pro­gramme com­mu­nau­taire, les TIC n’au­raient jamais été pro­pul­sées sur le ter­ri­toire avec la même vitesse. Les Pays ont un rôle fédé­ra­teur, ils approchent les enjeux de ter­ri­toire de façon trans­ver­sale. Ils consti­tuent un bon niveau de coor­di­na­tion et d’im­pul­sion pour éla­bo­rer puis conduire une stra­té­gie de déve­lop­pe­ment ter­ri­to­rial. La dyna­mique créée dans le Pays Ven­dô­mois a accom­pa­gné le déve­lop­pe­ment éco­no­mique du ter­ri­toire, elle a aug­men­té son attrac­ti­vi­té. Le par­tage de l’in­for­ma­tion fait par­tie inté­grante des TIC et de la socié­té de l’in­for­ma­tion. Une majo­ri­té des habi­tants du Pays Ven­dô­mois s’est peu à peu appro­prié l’i­dée que les tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion s’ap­pliquent à tous les domaines, concernent tous les indi­vi­dus, sur des sujets très concrets. C’est ce qui marque le plus son ouver­ture à la socié­té de l’information.

Leader+

Lea­der+, ini­tia­tive finan­cée par les Fonds struc­tu­rels de l’UE, a été conçue pour aider les acteurs concer­nés du monde rural à prendre la mesure des pos­si­bi­li­tés offertes à longue échéance par leurs régions res­pec­tives. Elle encou­rage la mise en ouvre de stra­té­gies ori­gi­nales inté­grées, aux fins du déve­lop­pe­ment durable, et fait une large place au par­te­na­riat et aux réseaux per­met­tant d’é­chan­ger des expériences.
Le Pays Ven­dô­mois a dépo­sé son dos­sier en août 2001, le pro­gramme a été signé début 2002 avec le CNASEA qui gère Lea­der+ pour la France, la pre­mière réunion du Comi­té de Pro­gram­ma­tion Lea­der+ s’est tenue en octobre 2002. Le Pays Ven­dô­mois est l’un des 17 sur 140 GAL1 fran­çais à avoir choi­si comme thème fédé­ra­teur les nou­velles tech­no­lo­gies par­mi les six thèmes proposés.
Le bud­get total du pro­gramme Lea­der+ du Ven­dô­mois se monte à 1,6 mil­lions d’eu­ros qui doivent être com­plé­tés par une somme équi­va­lente appor­tée par les por­teurs de pro­jet. L’é­va­lua­tion à mi-par­cours rend compte des 50 pro­jets réa­li­sés ou en cours, par 26 maîtres d’ou­vrage , pour un bud­get total de 856 800 euros. Ils se répar­tissent de la manière sui­vante selon les actions ini­tia­le­ment définies.

Action

% en nombre de projets 

% en fonds Leader+ 

Lutte contre la frac­ture numé­rique rurale

19

24

Sen­si­bi­li­sa­tion et for­ma­tion du public aux TIC

18

18

Connais­sance du territoire

13

10

Pro­mo­tion du territoire

13

11

Déve­lop­pe­ment éco­no­mique2

5

4

Créa­tion et culture

24

29

Accom­pa­gne­ment du programme

8

4

1. GAL : Groupes d’action locale. Struc­tures juri­diques res­pon­sables de la mise en oeuvre du pro­gramme de déve­lop­pe­ment ter­ri­to­rial. Elles prennent des formes diverses : syn­di­cats mixtes de pays ou de parcs natu­rels régio­naux, com­mu­nau­tés de com­munes, asso­cia­tions, grou­pe­ments d’intérêt public et déve­lop­pe­ment local.
2. Ce pour­cen­tage peu éle­vé s’explique par les direc­tives com­mu­nau­taires qui ont vou­lu que les fonds Lea­der+ aillent vers des acteurs publics comme les com­mu­nau­tés de com­munes ou asso­cia­tions, mais pas vers les acteurs éco­no­miques comme les entreprises.

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