TiLT Capital Partners investit dans l'énergie

Le partenaire financier de référence des entreprises de la transition énergétique

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°784 Avril 2023
Par Nathanaël KRIVINE (X03)

Au même titre que l’innovation et les tech­no­lo­gies, l’investissement a un rôle clé à jouer dans la tran­si­tion éner­gé­tique et l’atteinte de la neu­tra­li­té car­bone à hori­zon 2050. Conscient de cet enjeu, TiLT Capi­tal Part­ners inves­tit dans des entre­prises fran­çaises et euro­péennes qui ont voca­tion à accé­lé­rer la décar­bo­na­tion de l’économie. Natha­naël Kri­vine (X03), cofon­da­teur et Direc­teur Géné­ral, nous en dit plus sur la stra­té­gie d’investissement de ce fonds.

Pourquoi avoir choisi de financer les entreprises qui agissent de manière concrète en faveur de la transition énergétique ?

Selon des esti­ma­tions publiées par l’Union Euro­péenne, il fau­drait inves­tir 500 mil­liards d’euros par an dans la tran­si­tion éner­gé­tique afin d’atteindre la neu­tra­li­té car­bone à l’horizon 2050. C’est pour contri­buer à rele­ver ce défi struc­tu­rant que TiLT Capi­tal a vu le jour : nous sou­hai­tons que les entre­prises pro­po­sant des solu­tions effi­caces pour décar­bo­ner le sys­tème éner­gé­tique ne soient pas frei­nées dans leur déve­lop­pe­ment par manque de capi­tal. Concrè­te­ment, nous inves­tis­sons les fonds qui nous sont confiés par des sous­crip­teurs ins­ti­tu­tion­nels, des banques, des assu­reurs, des entre­prises, mais aus­si par des par­ti­cu­liers au tra­vers de leur épargne, dans des entre­prises qui recherchent des moyens finan­ciers pour croître et qui ont la capa­ci­té d’avoir un véri­table impact sur la tran­si­tion énergétique.

Quelles sont les grandes lignes de votre stratégie d’investissement ?

Nous inves­tis­sons entre 5 et 35 mil­lions d’euros dans les entre­prises que nous ciblons. Nos prises de par­ti­ci­pa­tion sont mino­ri­taires et n’ont donc pas voca­tion à prendre le contrôle des entre­prises. Nous pri­vi­lé­gions, par ailleurs, une démarche de « capi­tal patient » avec un inves­tis­se­ment sur plu­sieurs années. Nous ne nous posi­tion­nons pas seule­ment comme des par­te­naires finan­ciers, mais comme des « spar­ring part­ners » qui conseillent les diri­geants de ces entre­prises et mettent à leur dis­po­si­tion des com­pé­tences et un réseau d’experts qui ont une fine connais­sance de l’industrie de l’énergie.

Quel est le profil des entreprises que vous ciblez ? Pouvez-vous nous donner des exemples ?

Nous nous inté­res­sons à des PME indus­trielles, de ser­vices et/ou com­mer­ciales qui opèrent dans le domaine de l’efficacité éner­gé­tique, du déve­lop­pe­ment et de l’intégration des éner­gies renou­ve­lables. Ces socié­tés pro­posent des solu­tions matures qui ont déjà fait leurs preuves et qui ont besoin de fonds et d’accompagnement pour se déployer sur de nou­veaux mar­chés, accé­lé­rer le déve­lop­pe­ment de leurs pro­duits, déve­lop­per leurs outils de pro­duc­tion ou recruter.

Nous avons, par exemple, inves­ti dans une socié­té posi­tion­née dans le domaine du solaire hybride qui pro­pose une solu­tion per­met­tant de pro­duire à par­tir d’un même pan­neau solaire de l’électricité et de la cha­leur. Nous avons aus­si inves­ti dans une socié­té alle­mande qui conçoit des tur­bines à cycle de Ran­kine orga­nique qui trans­forment la cha­leur basse tem­pé­ra­ture en élec­tri­ci­té sans émis­sion de gaz à effet de serre.

De manière géné­rale, nous cher­chons à inves­tir dans toute entre­prise qui pro­pose des solu­tions qui peuvent ver­dir le mix éner­gé­tique et per­mettent de réa­li­ser une tran­si­tion « juste » avec un coût de l’énergie le plus bas possible.

Comment vous projetez-vous alors que la transition énergétique s’accélère ?

Les oppor­tu­ni­tés d’investissement sont mul­tiples. Nous explo­rons diverses pistes et dif­fé­rents sec­teurs comme l’électronique de puis­sance, la cha­leur renou­ve­lable, la mobi­li­té élec­trique, le sto­ckage de l’électricité, ou encore de l’hydrogène…

En adé­qua­tion avec la règle­men­ta­tion euro­péenne sur la finance durable, nous pri­vi­lé­gions une thèse d’investissement liée à l’environnement en capi­ta­li­sant sur une approche sys­té­mique de la per­for­mance extra-finan­cière. Dans cette logique, nous avons indexé une par­tie de notre propre rému­né­ra­tion sur des cri­tères de décar­bo­na­tion et de per­for­mance sociale au sein des entre­prises dans les­quelles nous investissons.

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