Le MSc&T permet aux femmes de s'affirmer dans des carrières scientifiques

Le MSc&T : pour s’affirmer en tant que femme dans des carrières scientifiques

Dossier : 50 ans de féminisation de l'XMagazine N°777 Septembre 2022
Par Chloé MONDON (M21)

Les femmes sont bien repré­sen­tées au sein du pro­gramme Mas­ter of Science and Tech­no­lo­gy (MSc&T) de l’École poly­tech­nique. Cette for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire de pointe axée sur le monde de l’entreprise offre à ces femmes la pos­si­bi­li­té de s’affirmer dans un monde scien­ti­fique masculin.

Comme beau­coup de grandes écoles, d’ingénieurs ou d’autres, l’École poly­tech­nique – en rai­son aus­si de son sta­tut mili­taire et de ses tra­di­tions – était jusqu’à récem­ment encore une école d’hommes. Bien que pri­vées de for­ma­tion scien­ti­fique d’excellence, les femmes ont pour­tant été nom­breuses à avoir contri­bué au rayon­ne­ment de la science et à son déve­lop­pe­ment. Com­ment par­ler des femmes et des sciences sans citer Marie Curie, sa fille Irène Joliot-Curie ou encore Kathe­rine John­son, ingé­nieure en aéro­spa­tiale à la Nasa ? Mal­heu­reu­se­ment, ces noms évoquent encore peu de chose pour cer­tains. Par manque de modèles fémi­nins scien­ti­fiques dans mon envi­ron­ne­ment, j’ai moi-même sou­vent asso­cié le métier d’ingénieur à celui d’un homme. Cela fait cin­quante ans que les femmes peuvent inté­grer le pres­ti­gieux cycle ingé­nieur poly­tech­ni­cien. Voi­ci donc une occa­sion de célé­brer non seule­ment ces femmes, mais éga­le­ment toutes les autres étu­diantes qui ont rejoint les nou­veaux cycles de for­ma­tion de l’École poly­tech­nique créés récemment. 

Des femmes de haut niveau

Dans le pro­gramme Mas­ter of Science and Tech­no­lo­gy (MSc&T), nous sommes 36 % de femmes ambi­tieuses pro­ve­nant d’une tren­taine de pays dans le monde. Par cette diver­si­té d’origine, nous enri­chis­sons les bancs de l’École poly­tech­nique. Nous avons des par­cours et des for­ma­tions dis­tincts tout en étant simi­laires, pous­sées que nous sommes par une même envie de nous ouvrir au monde. La plu­part d’entre nous ont un diplôme de bache­lor, sou­vent d’une uni­ver­si­té pres­ti­gieuse, le pro­gramme MSc&T accueillant des étu­diants d’une cen­taine d’universités de renom dans le monde ; cer­taines ont déjà même obte­nu un pre­mier diplôme de mas­ter – voire d’ingénieur – et pour­suivent avec la for­ma­tion plus spé­cia­li­sée du MSc&T.

“S’imposer en tant que figures scientifiques.”

Des perspectives de carrière prometteuses

Cer­taines viennent de pays où l’éducation des femmes n’est pas tou­jours une prio­ri­té et où une édu­ca­tion scien­ti­fique l’est encore moins. Une part d’entre nous désire pour­suivre sa vie pro­fes­sion­nelle dans son pays d’origine afin de mettre à pro­fit les connais­sances acquises et de contri­buer, par exemple, au déve­lop­pe­ment de la tran­si­tion éner­gé­tique. Un vaste choix de car­rières en France ou à l’international s’offre à nous une fois diplô­mées. Par­mi les pre­miers postes occu­pés nous sommes data scien­tist, deploy­ment stra­te­gist, pro­ject mana­ger, port­fo­lio ana­lyst ou bien encore éco­no­miste sta­tis­ti­cienne. Cer­taines par­mi nous pour­suivent même un doc­to­rat dans un des labo­ra­toires de l’École poly­tech­nique. Toutes ces femmes fortes que nous sommes veulent contri­buer au bous­cu­le­ment des mœurs, en s’imposant en tant que figures scientifiques. 

Relever les défis de notre société

Face aux dif­fé­rentes for­ma­tions de mas­ter pos­sibles, le choix du Mas­ter of Science and Tech­no­lo­gy dis­pen­sé à l’École poly­tech­nique était une évi­dence pour moi : le pres­tige, des pro­mo­tions de taille rai­son­nable, l’extraordinaire diver­si­té inter­na­tio­nale et cultu­relle, l’excellence aca­dé­mique, la double immer­sion pro­fes­sion­nelle, ain­si que l’accompagnement par les équipes péda­go­gique et aca­dé­mique. À tra­vers mon expé­rience per­son­nelle, en tant que déjà diplô­mée d’une autre école d’ingénieurs, j’ai par­fois vu des femmes se sous-esti­mer, ne pas oser face à leurs col­lègues mas­cu­lins et ne pas croire en leurs com­pé­tences tech­niques. Ce manque de confiance et cette peur de s’affirmer dans un monde scien­ti­fique mas­cu­lin, je ne le per­çois pas chez les femmes du pro­gramme MSc&T. Je suis fière aujourd’hui de faire par­tie des étu­diantes de ce pro­gramme. Confiantes, ambi­tieuses, dotées de connais­sances et com­pé­tences solides et armées d’un beau diplôme, nous sommes prêtes à rele­ver les défis de notre socié­té et à conqué­rir le monde !

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