Le Mont-Liban

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°686 Juin/Juillet 2013Rédacteur : Lady GastronomiX

C’est lors d’une de mes excur­sions gas­tronomiques avec quelques-uns de vos cama­rades que j’ai eu l’occasion de décou­vrir cette savoureuse adresse tra­di­tion­nelle libanaise. Elles sont nom­breuses à Paris, mais celle-ci est sim­ple et authen­tique, c’est ce qui m’a plu.

Au pre­mier abord, cet endroit ne ressem­ble en rien à l’idée que l’on peut se faire d’un restau­rant méditer­ranéen. À part quelques vues ori­en­tal­istes, il n’y a pas de décor. Nous sommes dans un endroit pour habitués, le lieu est pro­pre, calme mais sans per­son­nal­ité. En revanche, l’hospitalité, elle, est bien ori­en­tale : chaleureuse, sans chichis.

Les mezzé au Mont LIBANNous sommes accueil­lis par le patron, petit homme au regard vif, souri­ant et auréolé de cheveux blancs. Son fils, jeune homme affa­ble et dis­cret, n’hésite pas à vous offrir des petites douceurs sup­plé­men­taires au moment du café si vous lui avez plu. Avant de manger, on dis­cute un peu ; la famille vient de la val­lée de la Bekaa, ce grand plateau fer­tile qui pro­duit les meilleurs fruits et les vins les plus sub­tils du Bassin méditerranéen.

Dans cette région ver­doy­ante, située entre les con­tre­forts du mont Liban et de l’Anti-Liban, est né le mez­zé. Autant dire qu’il s’y pra­tique avec un art con­som­mé. Les mots d’ordre sont fraîcheur, finesse et qual­ité autant que quan­tité ; et on peut dire que nos hôtes ne trahissent pas leurs origines.

Tout ce qui est vrai­ment fait mai­son, c’est-à-dire tout ce qui est vrai­ment libanais, est déli­cieux et copieux. Les assor­ti­ments sont var­iés, les légumes frais et par­fumés. Beau­coup d’entre nous ont pris du mez­zé : hou­mous, taboulé, fatay­er, kéb­bés et autres mer­veilles ; ils ne l’ont pas regretté.

D’autres ont choisi un plus clas­sique plat du jour, poulet aux épices, orig­i­nal et léger ; ils ont cepen­dant jeté un œil (et sou­vent une fourchette) envieux dans les assi­ettes de leurs voisins.

flan à la fleur d’oranger saupoudré de pistache, spécialité libanaise au nom de mouhalabieh Après avoir hésité (je n’avais plus vrai­ment très faim), j’ai choisi le flan à la fleur d’oranger saupoudré de pis­tache, spé­cial­ité au joli nom de mouha­l­a­bieh. Sucré comme il se doit dans un pays de tra­di­tion ottomane, mais raf­finé, aérien, par­fumé. Poé­tique. Le thé ou café final fut accom­pa­g­né de force sablés au sésame, dont le serveur nous rav­i­tail­lait sans interruption.

Gourmandise.

Mais les Libanais ont hor­reur du vide, surtout dans les assi­ettes des con­vives. Les vins qui accom­pa­g­naient étaient des syrahs cor­rects mais clas­siques. L’ambiance est sym­pa­thique, on peut y revenir aus­si bien en famille qu’entre amis, voire entre col­lègues de tra­vail. Mon con­seil, prenez plutôt les plats tra­di­tion­nels du mez­zé, ils ne vous décevront pas.

Le tout pour un prix plus que raisonnable, autour de 20 euros pour un menu et 35 euros à la carte.

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Le Mont-Liban, 42, boule­vard des Batig­nolles, 75017 Paris. Tél. : 0145223501.

Commentaire

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Anonymerépondre
30 juin 2013 à 15 h 29 min

Mont Liban
bra­vo pour cet arti­cle tou­jours aus­si alléchant

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