Le développement durable

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°636 Juin/Juillet 2008Par : Thierry Libaert et André-Jean Guérin (69)Rédacteur : Louis-Noël NETTER (59)Editeur : Dunod 5, rue Laromiguière, 75240 Paris Cedex 05.

Couverture du livre : Le développement durableOn ne peut plus aujourd’hui qual­i­fi­er le développe­ment autrement que de durable, comme en témoignent les nom­breuses pub­li­ca­tions récentes parais­sant sous ce titre. Mais les con­tours du développe­ment durable sont si larges qu’écrire à son sujet se traduit le plus sou­vent par l’énoncé de général­ités ou par des incan­ta­tions institutionnelles.

Thier­ry Libaert, maître de con­férences à Sci­ences-Po Paris, et André-Jean Guérin, IGGREF, trait­ent le prob­lème tout autrement et c’est l’intérêt de leur livre. Ils mon­trent, chiffres à l’appui, l’évolution de notre planète du « big-bang » à nos jours et ses accéléra­tions récentes en ter­mes de pop­u­la­tion, de ponc­tions de toutes natures sur les ressources et de rejets qui en résul­tent (air, eau, forêt, sols), toutes choses qui tendraient à déséquili­br­er rapi­de­ment la planète de façon irréversible et dan­gereuse si rien n’était fait.
Ils met­tent en évi­dence les mécan­ismes de la prise de con­science pro­gres­sive de ce déséquili­bre et font état des pro­grès économiques, tech­niques, soci­aux et envi­ron­nemen­taux accom­plis pour pal­li­er cette évo­lu­tion, les iner­ties et les marges de manœu­vre qui leur sont liées.

Ils passent en revue les acteurs du développe­ment, publics, financiers, économiques, asso­ci­at­ifs et même grand pub­lic en un con­stant va-et-vient entre une vision plané­taire et une vision plus européenne ou plus hexag­o­nale selon les cas.

Le pro­pos n’est ni théorique, ni cat­a­strophiste, ni béate­ment envi­ron­nemen­tal­iste. Il est glob­ale­ment posi­tif et con­stam­ment émail­lé de déf­i­ni­tions, de don­nées chiffrées et d’exemples anec­do­tiques ou de fond qui illus­trent l’évolution des men­tal­ités et de la pen­sée, les pris­es de con­science et les ini­tia­tives à tous les niveaux, de la plus petite col­lec­tiv­ité locale à l’ensemble du monde.
Vous l’aurez com­pris, ce livre est riche et dense.

J’ajoute qu’une dernière qual­ité de l’ouvrage est son petit vol­ume. Pub­lié dans la col­lec­tion « Les topos » chez Dun­od, il com­prend 150 pages, annex­es com­pris­es, au for­mat 13 x 18, ce qui per­met de le porter aisé­ment avec soi. 

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