Le bonheur regarde à droite

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°698 Octobre 2014Par : Hervé MARITON (77)Rédacteur : Vincent Le BIEZ (04)Editeur : Les Éditions du Cerf – 2014 – 24, rue des Tanneries, 75013 Paris. Tél. : 01 80 05 36 36.

Le temps des ingénieurs en poli­tique ? Dans son dernier ouvrage, Hervé Mari­ton, député de la Drôme et can­di­dat à la prési­dence de l’UMP, tente de répon­dre à la ques­tion : « Qu’est-ce qu’être de Droite aujourd’hui ? » La réponse apportée s’inscrit à rebours des grandes caté­gories tra­di­tion­nelles chères à la sci­ence politique.

Ce qui l’intéresse, c’est ce qui fait l’unité de la Droite. Il existe, pour lui, une Droite du char­bon­nier, c’est-à-dire un cor­pus de valeurs et d’idées qui appa­raît comme pre­mier et presque évi­dent aux sym­pa­thisants de Droite sans qu’il soit néces­saire de trop intellectualiser.

Cette Droite est à la fois libérale et con­ser­va­trice. Un libéral­isme fondé sur la libre ini­tia­tive et la respon­s­abil­ité indi­vidu­elle, mais expurgé de toute référence indi­vid­u­al­iste et matéri­al­iste. Un con­ser­vatisme qui se traduit avant tout par le respect dû aux con­struc­tions sociales héritées du passé et par une volon­té de les trans­met­tre aux généra­tions suivantes.

Hervé Mari­ton se pose égale­ment volon­tiers comme ingénieur en poli­tique. Il souhaite « éclair­er plutôt que briller », « faire plutôt que faire sem­blant », con­va­in­cu que seul le tra­vail per­met la justesse et la per­ti­nence des engage­ments poli­tiques et que si « l’État ne peut pas tout, l’État, surtout, ne peut pas faire n’importe quoi ».

Sa vision heureuse de la poli­tique résulte de sa con­vic­tion pro­fonde que les cel­lules de base de la société, en par­ti­c­uli­er la famille et l’entreprise, sont solides et fécondes.

L’État doit s’appuyer sur elles plutôt que de par­ticiper à leur affaib­lisse­ment, afin de pou­voir con­stru­ire cette Big Soci­ety, chère à nos voisins britanniques.

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