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Le Big Data, le nouveau défi du monde de l’actuariat

Dossier : Dossier FFEMagazine N°723 Mars 2017
Par Régis WEISSLINGER (01)

Nous entendons de plus en plus parler du Big Data, de la collecte et de la gestion des données.
Comment cela impacte-t-il votre secteur d’activité ? Qu’en est-il pour Milliman ?

Au sein de notre équipe Recherche & Développe­ment, nous avons créé un pôle dédié à l’analyse pré­dic­tive des don­nées pour répon­dre aux enjeux crois­sants relat­ifs au Big Data. 

Nos clients, prin­ci­pale­ment des assureurs, ont de plus en plus de vel­léité à utilis­er la masse de don­nées qui est à leur dis­po­si­tion afin d’améliorer la qual­ité de leurs ser­vices, opti­miser leur tar­i­fi­ca­tion ou la détec­tion des fraudes. 

Dans cette optique, à tra­vers notre départe­ment dédié à l’analyse pré­dic­tive, nous visons la mise en place d’une démarche et d’outils qui vont nous per­me­t­tre de traiter cette volumétrie de don­nées col­lec­tées par nos clients assureurs. 

En par­al­lèle, nous ne souhaitons pas nous focalis­er sur le marché de l’assurance : nous dévelop­pons ain­si des méthodolo­gies qui peu­vent être per­ti­nentes pour toute insti­tu­tion finan­cière, pour l’industrie, la dis­tri­b­u­tion, et in fine pour toute activ­ité où ces traite­ments seraient nécessaires. 

Quels sont les enjeux qui persistent à ce niveau ?
Comment y faites-vous face ?

La dif­fi­culté prin­ci­pale n’est pas au niveau des algo­rithmes ou de la façon d’analyser la don­née. Elle se trou­ve plutôt au niveau de la col­lecte des don­nées. Il est impor­tant de s’assurer que nos clients dis­posent de don­nées avec une qual­ité suff­isante pour assur­er la per­ti­nence de l’analyse.

La volumétrie est un sec­ond enjeu impor­tant. Les out­ils tra­di­tion­nels seront bien­tôt obsolètes. Il faut donc inve­stir dans des out­ils de nou­velles généra­tions pour gér­er cette volumétrie et traiter toute la don­née disponible. À cela s’ajoute la néces­sité de créer de nou­velles procé­dures de traite­ment des don­nées qui vont nous per­me­t­tre de traiter des bases de don­nées avec plusieurs mil­lions de lignes. 

Sur le moyen terme, en col­lab­o­ra­tion avec nos parte­naires assureurs, nous devrons égale­ment nous con­cen­tr­er sur la col­lecte des don­nées dig­i­tales à tra­vers les dif­férents canaux poten­tiels. Cette étape sous-entend des défis sur le plan régle­men­taire, con­tractuel et même au niveau de la ges­tion de la rela­tion client. 

Quels sont vos besoins en termes de profils pour faire face à ce phénomène ?

D’un recrute­ment tra­di­tion­nelle­ment cen­tré sur les actu­aires, nous nous ouvrons de plus en plus à d’autres spé­cial­ités et à des ingénieurs avec un par­cours plus tourné vers l’informatique. Nous sommes à l’écoute du marché et des oppor­tu­nités alors que nous voyons émerg­er des nou­velles pro­mo­tions de Data Sci­en­tists au sein des grandes écoles et des uni­ver­sités en France et ailleurs. 

Nous sommes con­va­in­cus que c’est la fusion entre nos con­nais­sances et exper­tis­es his­toriques et de nou­velles com­pé­tences apportées par des pro­fils dif­férents et nou­veaux qui nous per­me­t­tront de répon­dre le mieux aux besoins et aux attentes de nos clients. 

Con­crète­ment, nous tra­vail­lons sur le Big Data depuis bien­tôt 3 ans. Nous avons déjà entamé ce mélange des pro­fils et des com­pé­tences. Nous dis­posons d’équipes pluridis­ci­plinaires com­posées d’actuaires spé­cial­isés dans le domaine de l’assurance et de Data Sci­en­tists spé­cial­isés dans le traite­ment de ces don­nées. Cela nous a per­mis de con­cré­tis­er de belles réus­sites sur ce sujet. 

Quelles sont les prochaines étapes ?

EN BREF

Milliman est un cabinet leader mondial du conseil en actuariat et présent en France depuis environ 10 ans.
Le cabinet emploie plus de 3 000 consultants, dont 80 consultants en France, principalement des actuaires et des ingénieurs financiers, pour répondre aux besoins de son activité principale, le Conseil aux Institutions Financières.

À tra­vers l’analyse pré­dic­tive, que nous réal­isons prin­ci­pale­ment pour des besoins pru­den­tiels et de tar­i­fi­ca­tion pour nos clients assureurs, nous avons pu nous ren­dre compte que les autres secteurs et domaines d’activité font face à des prob­lé­ma­tiques identiques. 

Aujourd’hui, nous sommes ain­si dans une démarche visant à faire prof­iter d’autres secteurs de notre exper­tise et con­nais­sance. Les tech­niques restent proches et notre objec­tif est donc de déploy­er notre exper­tise auprès de nou­veaux clients issus d’autres secteurs d’activité.

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