L’avenir énergétique de la France s’écrit dès aujourd’hui chez EDF !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°788 Octobre 2023
Par Jérémy LADET

Sou­ve­rai­ne­té éner­gé­tique, lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, décar­bo­na­tion de l’énergie, car­rières épa­nouis­santes et diverses… sont au cœur de la filière nucléaire fran­çaise qui ambi­tionne de recru­ter 10 000 per­sonnes par an sur la pro­chaine décen­nie. En pre­mière ligne du sec­teur, EDF se mobi­lise en France et à l’international pour assu­rer la péren­ni­té et le déve­lop­pe­ment de cette filière aujourd’hui stra­té­gique. Le point avec Jéré­my Ladet, chef du ser­vice Génie civil à la Divi­sion de l’Ingénierie du Parc nucléaire et De l’Environnement.

Dès votre sortie de l’école, vous avez rejoint EDF, il y a déjà 14 ans. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? 

Issu d’une famille dont de nom­breux membres tra­vaillaient dans le ser­vice public, c’est très natu­rel­le­ment que j’ai fait le choix de rejoindre EDF. Au-delà de mon appé­tence per­son­nelle pour les sujets liés aux ques­tions de sou­ve­rai­ne­té et au milieu de l’énergie, j’ai très vite été séduit par la taille et la com­plexi­té des pro­jets indus­triels. 

Dès ma sor­tie de l’école, j’ai inté­gré EDF au sein de la filière des sys­tèmes d’information. J’ai ain­si été ame­né à tra­vailler sur divers thé­ma­tiques pas­sion­nants : les data­cen­ters, le cloud, la gou­ver­nance de la filière et la trans­for­ma­tion numé­rique de l’entreprise… Après cette pre­mière par­tie de car­rière d’une dizaine d’année, j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’Etat-Major de la Direc­tion du Parc Nucléaire et Ther­mique où j’ai pris la res­pon­sa­bi­li­té de la coor­di­na­tion des acti­vi­tés inter­na­tio­nales et du comi­té des enga­ge­ments. Ingé­nieur de for­ma­tion et pas­sion­né des ques­tions indus­trielles, j’ai sou­hai­té ensuite contri­buer direc­te­ment à l’ingénierie nucléaire. Ain­si, en 2022, j’ai inté­gré la Direc­tion de l’Ingénierie du Parc nucléaire et De l’Environnement (DIPDE) à Mar­seille comme chef du ser­vice Génie civil.

Dans le secteur du nucléaire mondial, quelle place occupe la France ? Qu’en est-il du positionnement d’EDF ? 

Notre pays dis­pose d’un impor­tant parc nucléaire qui a voca­tion à se déve­lop­per dans les pro­chaines années. En effet, le 10 février 2022, le Pré­sident de la Répu­blique Emma­nuel Macron a confir­mé la relance du nucléaire fran­çais avec la construc­tion d’au moins six nou­veaux réac­teurs du type EPR2. 

Le déve­lop­pe­ment de l’énergie nucléaire pré­sente de nom­breux atouts et apporte des réponses concrètes aux besoins de pré­ser­va­tion de la pla­nète (enjeu cli­mat), de sou­ve­rai­ne­té éner­gé­tique et de maî­trise du prix de l’électricité. Avec un parc de 56 réac­teurs, EDF se posi­tionne comme le pre­mier exploi­tant nucléaire mon­dial et au de-là de se pré­pa­rer à construire de nou­veaux réac­teurs en France, pour­suit les pro­jets en cours en Angle­terre (HPC et bien­tôt Size­well) et apporte son exper­tise aux pays euro­péens qui ont choi­si de relan­cer une filière de pro­duc­tion d’électricité nucléaire (Répu­blique Tchèque et Suède notamment).

Depuis la mise en ser­vice du parc nucléaire fran­çais, EDF assure une main­te­nance de cet outil indus­triel au meilleur niveau de per­for­mance et de sûre­té. Décen­nie après décen­nie nos équipes pro­pose des modi­fi­ca­tions pour amé­lio­rer le desi­gn ini­tial et main­te­nir nos machines au plus haut niveau de sûre­té. 

C’est notam­ment ce que nous fai­sons à la DIPDE à Mar­seille. Très proches de l’exploitant et quo­ti­dien­ne­ment mobi­li­sés pour étu­dier et déployer ces modi­fi­ca­tions sur les sites nucléaires nous sommes ain­si un acteur majeur des visites décen­nales du Grand Caré­nage, un impor­tant pro­gramme d’investissement qui a été lan­cé par EDF en 2014 qui vise à étendre la durée de vie des cen­trales exis­tantes au-delà de 40 ans. Toute la dif­fi­cul­té de cet exer­cice est de déployer sur nos cen­trales les modi­fi­ca­tions les plus opti­males tech­ni­que­ment et finan­ciè­re­ment sans pour autant en com­plexi­fier l’exploitation ! Tout cela est évi­dem­ment réa­li­sé en dia­logue per­ma­nent avec l’Autorité de Sureté Nucléaire.

Déploiement des protections à la tornade sur le site de Tricastin.
Déploie­ment des pro­tec­tions à la tor­nade sur le site de Tricastin.

Pour mener tous ces projets et relever l’ensemble de ces défis, quels sont les profils et les compétences retrouvés dans vos équipes pluridisciplinaires ? 

La DIPDE compte 2300 col­la­bo­ra­teurs répar­tis entre le siège à Mar­seille, Lyon, Mon­trouge et des équipes loca­li­sées direc­te­ment sur nos cen­trales nucléaires. Nous y trou­vons prin­ci­pa­le­ment des pro­fils d’ingénieur études qui conçoivent les meilleures modi­fi­ca­tions pos­sibles, des chefs de pro­jets qui orchestrent l’ensemble des opé­ra­tions et des conduc­teurs de tra­vaux qui déploient ces modi­fi­ca­tions sur les sites nucléaires.

D’un point de vue tech­nique, parce que nous tra­vaillons sur un outil indus­triel très com­plexe, nous nous appuyons sur presque toutes les exper­tises de l’industrie nucléaire : des ingé­nieurs en méca­nique, en sys­tème élec­trique, en contrôle-com­mande, en sûre­té et fonc­tion­ne­ment, en cyber­sé­cu­ri­té, en sys­tème d’information et, en ce qui me concerne, en génie civil évi­dem­ment. Pour être concret, les mis­sions prin­ci­pales du ser­vice sont de pro­té­ger les ouvrages et équi­pe­ments de nos cen­trales des agres­sions exté­rieures (séisme, tor­nades, grands vents, intem­pé­ries extrêmes,…), des agres­sions internes (incen­die, inon­da­tion,…) et de garan­tir le confi­ne­ment de la radio­ac­ti­vi­té en cas d’accident grave (fusion du cœur, rup­ture du cir­cuit pri­maire,…). Toutes ces pro­tec­tions sont in fine des objets de génie civil, ouvrages et bâti­ments, char­pentes métal­liques, voi­ries enter­rées, ancrages, cal­feu­tre­ments, joints, portes, revê­te­ments, ren­for­ce­ments divers,… Nous inter­ve­nons sur tout le cycle de vie du déploie­ment de ces pro­tec­tions, l’analyse stra­té­gique, la concep­tion, le déploie­ment et la maintenance.

Nos ingé­nieurs se démarquent avant tout par leur capa­ci­té à tra­vailler en équipe pour jus­te­ment gérer cette grande com­plexi­té, mais aus­si par leur poly­va­lence et leur flexi­bi­li­té qui leur per­mettent de pou­voir étu­dier très pré­ci­sé­ment la meilleure modi­fi­ca­tion puis inter­ve­nir direc­te­ment sur la cen­trale lors des phases de déploie­ment. 

Enfin, ce sont aus­si des femmes et des hommes humbles qui au fur et à mesure des années ont trans­for­mé l’ingénierie en une véri­table com­mu­nau­té très bien­veillante, en met­tant en avant les forces indi­vi­duelles de chaque membre pour construire un tout plus grand que la somme de ses par­ties. C’est aus­si ça la sureté, dans notre sec­teur, le doute et la trans­pa­rence sont obli­ga­toires : toutes les ques­tions sont bonnes à poser et l’avis de tous est important !

Alors que le nucléaire est clairement une filière d’avenir, quels sont les parcours et perspectives de carrière qu’un acteur comme EDF peut offrir à des ingénieurs ? 

En France, c’est l’ensemble de l’écosystème d’entreprises opé­rant dans le monde du nucléaire qui connaît une très forte dyna­mique sous l’impulsion des pro­jets de nou­veaux réac­teurs et des pro­grammes de pour­suite du fonc­tion­ne­ment du parc exis­tant. Dans ce pay­sage, EDF se posi­tionne comme un « chef de fil » et un « archi­tecte ensem­blier » qui coor­donne en quelque sorte cet éco­sys­tème com­po­sé de dif­fé­rentes entre­prises sous-trai­tantes et par­te­naires. 

Sur les 10 pro­chaines années, la filière nucléaire fran­çaise doit recru­ter 10 000 per­sonnes par an ! Cela pose des enjeux struc­tu­rants en termes d’intégration de res­sources et de com­pé­tences. 

Nous concer­nant, nous recru­tons dès le niveau bac pro­fes­sion­nel et jusqu’aux ingé­nieurs sur l’ensemble du ter­ri­toire natio­nal pour répondre aux besoins des sites nucléaires et des dif­fé­rents centres d’ingénierie.

Enfin, inté­grer EDF, ce n’est pas se posi­tion­ner sur un emploi, mais plu­tôt s’engager dans une car­rière et un par­cours pro­fes­sion­nel riche et épa­nouis­sant où il est pos­sible d’endosser dif­fé­rentes res­pon­sa­bi­li­tés (ingé­nieur, expert, chef de pro­jet, mana­ger,…) et de béné­fi­cier d’une très forte culture de la mobi­li­té géo­gra­phique ou fonc­tion­nelle, comme cela a été le cas pour moi !  

Choi­sir le nucléaire c’est choi­sir de contri­buer à tous les défis évo­qués dans cet entre­tien et tra­vailler au ser­vice d’une fas­ci­nante indus­trie de sou­ve­rai­ne­té ! Ren­dez-vous sur edfrecrute.fr    

Poster un commentaire