L’éconergéticien engagé NEPSEN : un couteau suisse vert !

« Bâtir un monde sobre en énergie, écologique et solidaire »

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°788 Octobre 2023
Par Alexandre SEVENET

Alexan­dre Sev­enet, prési­dent du cab­i­net de con­seil et d’ingénierie en tran­si­tion énergé­tique NEPSEN, nous présente son entre­prise et son engage­ment en faveur de la tran­si­tion envi­ron­nemen­tale et énergé­tique. Société à mis­sion, NEPSEN mobilise un large pan­el de com­pé­tences pour accom­pa­g­n­er les acteurs privés et publics vers une meilleure effi­cac­ité énergé­tique de leurs act­ifs. Explications.

Vous êtes spécialisés dans les métiers de la transition énergétique et écologique depuis 40 ans. Comment votre appréhension de ces sujets et enjeux a‑t-elle évolué au fil des années et comment cela a‑t-il impacté votre positionnement ? 

NEPSEN s’est bâti sur le savoir-faire du cab­i­net fondé en 1979 par Jacques Pazi­aud (X 61), ingénieur de for­ma­tion et archi­tecte ESA. Notre cœur de méti­er his­torique est la maîtrise de l’énergie dans le bâti­ment et l’industrie. Au début des années 80, cette activ­ité était appelée « la chas­se au gaspi » par l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie, ancêtre de l’ADEME.

His­torique­ment, la moti­va­tion pour éviter de gaspiller l’énergie était plutôt liée à des enjeux socio-économiques et visait à redonner du pou­voir d’achat aux par­ti­c­uliers, des marges d’investissement aux entre­pris­es, et une cer­taine autonomie énergé­tique à la France.

Suite à la reprise du cab­i­net de Jacques Pazi­aud en 2006, cette exper­tise est dev­enue la pre­mière pierre d’une action plus large en faveur du développe­ment durable. L’enjeu envi­ron­nemen­tal, et en par­ti­c­uli­er la lutte con­tre le change­ment cli­ma­tique, s’est naturelle­ment ajouté aux préoc­cu­pa­tions sociales et économiques.

Dans cette con­ti­nu­ité, aujourd’hui, les métiers de NEPSEN cou­vrent à la fois les sujets liés aux économies d’énergie, en respec­tant la logique prônée par Negawatt de sobriété, effi­cac­ité et sub­sti­tu­tion, et ceux liés à l’impact de l’activité humaine sur la nature (car­bone, biodiversité…).

Enfin, NEPSEN, société à mis­sion, tra­vaille sur l’ensemble de ces sujets en cohérence avec sa rai­son d’être : « bâtir un monde sobre en énergie, écologique et solidaire ».

Vous aidez notamment les acteurs privés et publics à transformer l’existant. Comment ? Dans cette démarche, quels sont les actifs concernés ? 

NEPSEN accom­pa­gne ses clients tout au long du cycle de vie de leur pro­jet, pour com­pren­dre la sit­u­a­tion, faire des travaux et opti­miser l’exploitation. D’un point de vue plus opéra­tionnel, cela con­siste avant tout à assur­er la maîtrise d’œuvre des pro­jets de nos clients : réha­bil­i­ta­tions de bâti­ments, réno­va­tions d’équipements tech­niques ther­miques ou élec­triques, éco­con­cep­tion de pro­duits, réor­gan­i­sa­tion d’entreprises… Notre périmètre d’action cou­vre tout ce qui peut con­duire à réduire la con­som­ma­tion d’énergie et les émis­sions de gaz à effet de serre.

Forts de notre savoir-faire très opéra­tionnel, nous sommes logique­ment con­sultés par nos clients en amont pour les aider à pren­dre des déci­sions, et menons donc des presta­tions plus typées « con­seil », comme des audits énergé­tiques, des bilans car­bone, des études de stratégie d’investissement, des analy­ses de cycle de vie, des études d’impact envi­ron­nemen­tal… En aval, nous sommes aus­si sol­lic­ités pour péren­nis­er la per­for­mance en con­trôlant l’exploitation énergé­tique des bâti­ments ou des sites industriels.

Si nous n’intervenons pas dans la négo­ci­a­tion con­tractuelle du prix de l’énergie ou le négoce de cer­ti­fi­cats d’économies d’énergie, nous aidons néan­moins nos clients dans le mon­tage financier de leurs opéra­tions en leur indi­quant toutes les aides existantes.

NEPSEN anime une fresque du climat géante avec l’EPIDE de Montry (77).
NEPSEN ani­me une fresque du cli­mat géante avec l’EPIDE de Mon­try (77).

Pouvez-vous nous donner des exemples de projets et nous en dire plus sur les spécificités techniques connexes ?

Côté sobriété énergé­tique, nous réal­isons de nom­breuses réha­bil­i­ta­tions ther­miques de bâti­ments rési­den­tiels ou ter­ti­aires. Notre approche est assez orig­i­nale, puisque c’est un binôme qui gère toute l’opération, tant les phas­es d’études sur l’ensemble des lots tech­niques que celles d’exécution des travaux. Le client a ain­si un seul inter­locu­teur pour l’ensemble du pro­jet, ce qui garan­tit la cohérence et la qualité.

Côté tran­si­tion écologique, nous accom­pa­gnons des entre­prise ou des col­lec­tiv­ités dans l’élaboration et la déf­i­ni­tion de leur stratégie d’atténuation et d’adaptation au change­ment cli­ma­tique. Actuelle­ment, nous tra­vail­lons beau­coup sur les sujets d’aménagement du ter­ri­toire avec des out­ils pro­pres comme Score ICU, Score Per­méa­bil­ité ou l’Arbre en Ville.

Cette démarche est vertueuse aussi bien sur plan environnementale qu’énergétique. Toutefois, selon vous, quels sont les freins qui persistent ? 

Il y a une réelle dynamique depuis 5 ans et celle-ci s’intensifie. La régle­men­ta­tion est de plus en plus con­traig­nante, la prise de con­science socié­tale de plus en plus prég­nante, et les con­séquences du change­ment cli­ma­tique de plus en plus présentes… Les freins sont budgé­taires, même si de nom­breux dis­posi­tifs inci­tat­ifs exis­tent encore (il est, d’ailleurs, urgent d’agir pour en béné­fici­er avant qu’ils ne soient rem­placés par des oblig­a­tions légales), mais aus­si et surtout culturels.

Sur ce marché en forte croissance, comment vous projetez-vous ? 

Notre vision, qui est, par ailleurs, inscrite dans nos statuts, est de con­stru­ire un acteur de pre­mier plan de la tran­si­tion écon­ergique et d’être recon­nu comme un cab­i­net de con­seil et d’ingénierie effi­cace et influ­ent sur toute la chaîne de valeur de la tran­si­tion énergé­tique et écologique des bâti­ments, de l’industrie, des ter­ri­toires et des entreprises.

Nous dis­posons déjà de 12 agences et nous pro­je­tons de cou­vrir tout le ter­ri­toire français à hori­zon 2027. Cela devrait représen­ter 25 équipes répar­ties dans nos dif­férents métiers, sur une quin­zaine de sites.

Quels sont les compétences et les talents que vous recherchez pour renforcer vos équipes ? 

Nous avons aujourd’hui 20 postes ouverts, partout en France. Nous cher­chons des ingénieurs qui con­nais­sent la fil­ière bâti­ment, maîtrisent un ou plusieurs corps d’état qui con­courent à la per­for­mance énergé­tique, et qui ont envie d’étendre leur périmètre d’intervention pour devenir de véri­ta­bles « écon­ergéti­ciens engagés ». 

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