M. BOUHAOULI Ahmed Ben Rahal, Directeur Délégué de l’Association Professionnelle des Cimentiers du Maroc.

L’association professionnelle des cimentiers du Maroc : enjeux et perspectives

Dossier : Dossier FFEMagazine N°730 Décembre 2017Par : M. BOUHAOULI Ahmed Ben Rahal, Directeur Délégué de l’Association Professionnelle des Cimentiers du Maroc.

L’APC – Asso­cia­tion Pro­fes­sion­nelle des Cimen­tiers du Maroc – a été créée en 1982 pour accom­pa­gner le déve­lop­pe­ment du sec­teur et valo­ri­ser ses efforts. Elle repré­sente le sec­teur cimen­tier auprès des pou­voirs publics, des ins­ti­tu­tions et des grou­pe­ments professionnels. 

Actuel­le­ment, l’APC a pour membres les pro­duc­teurs de ciment et de clin­ker qui sont Lafarge- Hol­cim, Ciments du Maroc – Groupe Hei­del­berg, Ciments de l’Atlas et Asment Téma­ra – Groupe Votorantim. 

L’APC a signé un ensemble d’accords et de conven­tions avec ses par­te­naires ins­ti­tu­tion­nels et pro­fes­sion­nels pour l’amélioration des per­for­mances et le ren­for­ce­ment des exi­gences en matière de qua­li­té des pro­duits, de sécu­ri­té dans les chan­tiers et sur les routes, de déve­lop­pe­ment des com­bus­tibles alter­na­tifs, de sou­tien aux fon­da­tions oeu­vrant pour l’environnement, la san­té, la for­ma­tion et le loge­ment social. 

DE L’AMÉLIORATION DES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES AU STATUT DE DÉPOLLUEUR

Après la mise à niveau envi­ron­ne­men­tale entre 1997 et 2003 des uni­tés de pro­duc­tion, dans le cadre de l’accord et mora­toire de 6 ans (1997−2003), le pre­mier du genre au Maroc avec le minis­tère de l’Environnement, l’amélioration des per­for­mances s’est pour­sui­vie avec la réduc­tion de 48 % de la consom­ma­tion d’énergie ther­mique, de 35 % de la consom­ma­tion d’énergie élec­trique et de 60 % de la consom­ma­tion d’eau.

L’utilisation de l’énergie éolienne avec 137 MW assu­rant près de 40 % des besoins en éner­gie élec­trique a consti­tué une pre­mière mon­diale. L’utilisation des CMS (Com­bus­tibles et Matières de Sub­sti­tu­tion) a concer­né 500 000 t de cendres volantes, 60 000 t de pneus déchi­que­tés impor­tés, 30 000 t de déchets locaux, avec un taux de sub­sti­tu­tion de 10 % à por­ter à 30 % à l’horizon 2020. 

LES AXES STRATÉGIQUES DU SECTEUR

L’énergie : Le Maroc dépend à 97 % de l’extérieur pour ses besoins éner­gé­tiques. L’énergie repré­sente pour le sec­teur cimen­tier les 23 des coûts variables de pro­duc­tion de ciment. 

Après le pas­sage du fuel au char­bon puis au coke de pétrole, c’est la co-inci­né­ra­tion de déchets locaux ou impor­tés qui a été envi­sa­gée. Une pla­te­forme (la pre­mière au Maroc) de pré­trai­te­ment des déchets indus­triels a été alors mise en place. Les déchets maro­cains (urbains, agri­coles, indus­triels) recèlent un poten­tiel éner­gé­tique d’intérêt pour les cimen­tiers et pour d’autres uti­li­sa­teurs (sidé­rur­gie, pro­duc­tion d’électricité, briqueterie…). 

La sécu­ri­té : Elle a été éri­gée depuis 1993 en prio­ri­té abso­lue du fait du nombre d’accidents avec arrêt de tra­vail atteint alors (229 AT) et de l’aggravation dûe à l’externalisation de cer­taines activités. 

Aujourd’hui, le nombre d’AT a été rame­né à 5, mais l’effort se pour­suit au niveau des sous-trai­tants et des trans­por­teurs orga­ni­sés en col­lec­tifs avec des chartes san­té-sécu­ri­té, des enga­ge­ments et des feuilles de route. 

DÉFIS ET CHALLENGES

Aux côtés de l’énergie et de la sécu­ri­té, tout est fait actuel­le­ment pour l’émergence d’écosystèmes et de filières locales de valo­ri­sa­tion des déchets. C’est le cas des pneus usés, des huiles usa­gées, des bat­te­ries et des déchets ménagers. 

Au total, ce sont quelque 10 filières que la COVAD (coa­li­tion de valo­ri­sa­tion de déchets) créée à l’occasion de la COP 21 et COP 22, envi­sage de promouvoir. 

En matière de sécu­ri­té, le trans­port du ciment, du clin­ker et des matières pre­mières repré­sente, avec 32 MT mou­ve­men­tées, 30 % du fret natio­nal rou­tier. Cela impose l’amélioration conti­nue des per­for­mances, leur élar­gis­se­ment aux sous-trai­tants, aux inté­ri­maires et aux trans­por­teurs ; mais aus­si la for­ma­tion des agents, le res­pect du code de la route et du PTAC (poids total auto­ri­sé en charge) ; et l’organisation de Cara­vanes Sécu­ri­té à l’exemple de celles effec­tuées en 2010, 2014, 2015, 2016 et 2017 du Nord au Sud, d’Oujda à Laâyoune.
 

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