La situation des entrepreneurs en France, aujourd’hui

Dossier : La France a besoin d'entrepreneursMagazine N°549 Novembre 1999
Par Bertrand DUCHÉNEAUT

Sans entr­er dans le jeu des déf­i­ni­tions, nous appellerons entre­pre­neur celui qui a engagé dans la créa­tion ou la direc­tion d’une entre­prise ses ressources finan­cières — en par­tie ou en total­ité — et sa vie professionnelle.

Nous nous polaris­erons sur les entre­pris­es — le plus sou­vent des PME — chez lesquelles la pro­priété et le man­age­ment sont dans la même main, car le voca­ble d’en­tre­pre­neur ain­si défi­ni s’ap­plique mal aux cas où ces deux respon­s­abil­ités sont dissociées.

Et nous com­mencerons par les créa­teurs d’en­tre­pris­es, parce qu’ils sont les représen­tants les plus typ­iques de l’e­sprit d’en­tre­prise et que la moitié des PME exis­tant aujour­d’hui sont encore entre les mains de leur fondateur.

Les créateurs

Créer une entre­prise, c’est plus que “se met­tre à son compte”, c’est lancer sur le marché con­cur­ren­tiel une équipe organ­isée, et motivée pour la croissance.

11 % des Français en ont rêvé, 1 % ont eu un pro­jet pré­cis, 0,4 % s’y sont lancés.

Aux États-Unis, les chiffres sont deux fois plus élevés (à pop­u­la­tion égale) et en Grande-Bre­tagne une enquête a mon­tré que 25 % des jeunes de 16 à 19 ans ambi­tion­naient d’avoir un jour une entre­prise personnelle.

Le cas de la France fait donc l’ob­jet d’une cer­taine per­plex­ité, notam­ment chez divers ana­lystes de l’é­cole de Har­vard, et déjà en 1985, Peter Drück­er écrivait que aucun pays n’a autant besoin d’une économie d’en­tre­pre­neurs que la France.

De fait, le nom­bre de créa­tions stagne depuis huit ans aux envi­rons de 180 000 par an (dont les trois quarts sont uniper­son­nelles) ; ce chiffre est même tombé en dessous en 1997 et 1998. Même si on y ajoute 50 000 repris­es d’en­tre­pris­es à redress­er, le score est seule­ment de 4 pour 1 000 habi­tants con­tre 7 aux USA.

Et sur le total des 180 000 créa­tions on n’en trou­ve au bout de cinq ans que 7 000 qui ont débouché sur une entre­prise de plus de 10 salariés.

Néan­moins, 230 000 créa­teurs et repre­neurs, ce n’est tout de même pas rien, et il importe de savoir d’où vien­nent ces courageux.

D’abord quelle est leur orig­ine famil­iale ? Pour plus de la moitié ils sont issus de familles où il existe un proche par­ent qui est patron d’une petite entre­prise ou “à son compte”. Ils n’ont pas été élevés, comme la majorité de leurs com­pa­tri­otes, dans un milieu fer­mé de fonc­tion­naires et de salariés, mais d’ar­ti­sans et de com­merçants. Ce type de fil­i­a­tion se retrou­ve ailleurs qu’en France, notam­ment en Grande Bre­tagne, mais il pénalise bien évidem­ment les pays où la fonc­tion­nar­i­sa­tion a pris une place importante.

Quelle édu­ca­tion ont-ils reçue ? Ils n’ont pas été, pour la plu­part, très gâtés par la vie et leur cur­sus sco­laire s’est arrêté, pour 80 % d’en­tre eux, au bac­calau­réat ou beau­coup plus bas. Depuis une dizaine d’an­nées le niveau d’in­struc­tion remonte sous l’ef­fet du chô­mage et du développe­ment des hautes tech­nolo­gies. La pro­por­tion des ingénieurs diplômés est passée de 2 % à 5 ou 6 %.

Les lois d’Yvon Gat­taz sont donc heureuse­ment dépassées : elles énonçaient, il y a trente ans, l’é­touf­fe­ment des voca­tions d’en­tre­pre­neurs sur les 15 % des sor­tants d’é­coles d’ingénieurs qui avaient un poten­tiel de chef d’en­tre­prise, les 2/3 cul­ti­vaient une autre ambi­tion et sur les 5 % restants 4 % étaient dis­suadés par leur entourage.

À la vérité, en cours de car­rière, d’autres rejoin­dront ce pre­mier noy­au de 1 % et le score mon­tera jusqu’à 6 ou 7 % :

  • pour les non-ingénieurs, l’âge de la créa­tion est plus proche de 40 ans que de 20 (moyenne 32 ans). Les meilleurs taux de réus­sites se ren­con­trent au voisi­nage de 40 ans, après quinze à vingt ans de vie pro­fes­sion­nelle comme salarié dans des posi­tions var­iées. Ce cur­sus per­met aux por­teurs de pro­jets d’ac­quérir l’ex­péri­ence de la vie d’une entre­prise, et par ailleurs de se con­stituer un petit pécule ;
  • mais il y a aus­si les créa­tions sous la con­trainte, imposées par le chô­mage. Il y en eut en 1994 46 %, dont 10 % con­cer­naient des cadres. Ce ne sont pas, on s’en doute, les entre­pre­neurs les plus ambitieux : la plu­part ne cherchent à créer que leur pro­pre emploi.


Les vrais créa­teurs d’en­tre­pris­es sont donc rares : 15 % d’en­tre eux seule­ment ambi­tion­nent de dépass­er l’ef­fec­tif de 5 salariés et 3 % dépassent effec­tive­ment le seuil de 10 salariés au bout de cinq ans.

La pro­por­tion de ceux qui échouent tout à fait n’est pas plus élevée qu’aux États-Unis (50 % dans les cinq pre­mières années) et elle est la même quel que soit le pro­fil du créa­teur ; mais net­te­ment plus faible pour les créa­tions qui béné­fi­cient d’un solide appui pro­fes­sion­nel et financier.

Reste à expli­quer cette con­trac­tion de 100 à 3 entre le nom­bre de lance­ments et celui des vraies réussites.

C’est que, out­re l’am­bi­tion — et nous avons vu qu’elle est rare -, il faut au développeur des capac­ités com­plé­men­taires à celles du créateur.

Plusieurs études ont mon­tré que les créa­teurs qui y ont réus­si ont respec­té générale­ment trois conditions :

  • ils ont acquis, avant de se lancer, l’ex­péri­ence du secteur d’ac­tiv­ité choisi, notam­ment la con­nais­sance de la clientèle,
  • ils ont assim­ilé les pra­tiques de la con­cur­rence et les règles de la rentabil­ité, et acquis une cer­taine capac­ité de prévi­sion, d’or­gan­i­sa­tion, de planification,
  • ils se sont fait accom­pa­g­n­er par un prati­cien de la direc­tion d’en­tre­prise, proche par­ent ou ami, qui fréquem­ment apporte une con­tri­bu­tion finan­cière au moins symbolique.


En défini­tive, ce 3 % de vraies réus­sites — représen­tant 6 000 à 7 000 entre­pris­es par an — a tout de même per­mis de renou­vel­er le parc des 160 000 PME français­es, et cela explique pourquoi 80 000 entre­pris­es actuelles sont dirigées par leur fondateur.

Nous allons voir ce que sont devenus ces jeunes patrons.

La population des patrons des PME indépendantes

La longue éclipse du con­cept d’entrepreneur

Le con­cept d’en­tre­pre­neur était très présent dans la pen­sée des “Lumières” : l’En­cy­clopédie fut elle-même une grande entre­prise nova­trice et internationale.

Mais il dis­parut presque com­plète­ment sous l’in­flu­ence des mécani­ciens du cos­mos (New­ton et Laplace) : les acteurs économiques sont apparus alors comme des atom­es ou des agré­gats qui ne font qu’obéir à des lois déterministes.

De leur côté les théories économiques des math­é­mati­ciens ne lais­saient, pour la plu­part, aucune place à l’en­tre­prise dans les équa­tions de con­cur­rence par­faite entre acteurs nom­breux et indif­féren­ciés, tous soumis à la dic­tature du marché.

Dans la pen­sée de Keynes, les ini­tia­tives des entre­pris­es étaient égale­ment tenues pour nég­lige­ables, seul comp­tait le flux des dépens­es de l’État.

Ain­si, en Angleterre, terre d’élec­tion de l’é­conomie de marché, il n’y eut pas de mot pour désign­er l’en­tre­pre­neur et lorsque le con­cept fut réac­tivé, notam­ment par Schum­peter, les Anglais nous emprun­tèrent le mot “entre­pre­neur”.

d’après Octave Gélinier
ouvrage à paraître.

Le patron de PME moyen a 46 ans et onze ans d’an­ci­en­neté à son poste. Les plus de 60 ans ne sont pas plus de 6 %, et les moins de 30 ans 2 %. La durée moyenne d’un “règne” est de 20–25 ans. Les “non-fon­da­teurs” (51 %) ont accédé à leurs fonc­tions soit par suc­ces­sion, soit par rachat ; 20 % d’en­tre eux seule­ment ont été préal­able­ment salariés dans l’en­tre­prise qu’ils dirigent.

Sur l’ensem­ble des patrons les trois quarts pos­sè­dent — cer­tains avec l’ap­pui de leur famille et leurs amis — la majorité du cap­i­tal. Mais cette pro­por­tion dimin­ue avec la taille de l’en­tre­prise : au-dessus de 50 salariés, elle n’est que de 40%. Et nous ver­rons que, depuis une dizaine d’an­nées, elle diminue.

Mal­gré cette posi­tion dom­i­nante des pro­prié­taires, on estime qu’en­v­i­ron 50 % des PME — avec une ten­dance à la baisse — pos­sè­dent tous les traits de l’en­tre­prise famil­iale, c’est-à-dire :

  • un patron non con­testé (sauf cat­a­stro­phe), ni sur sa stratégie (77 % des cas), ni sur sa rémunéra­tion per­son­nelle (83 % des cas),
  • une forte atten­tion à la rentabil­ité et à la lim­i­ta­tion des dépens­es, avec un train de vie plutôt rustique,
  • une grande prox­im­ité entre le patron et le per­son­nel, sol­idaire et dévoué,
  • des points faibles, dans la délé­ga­tion, le niveau des recrute­ments, le développe­ment, la déci­sion sur les grands tour­nants nécessaires.

À l’in­verse, les PME où la famille du patron ne s’in­vestit pas elle-même, — même si elle y a placé ses économies -, ont générale­ment une direc­tion plus mod­erne, avec des cadres diplômés, des plans de développe­ment, des pro­jets stratégiques : l’ou­ver­ture du cap­i­tal leur fait moins peur. Mais leur sol­i­dar­ité interne est moins étroite, et la ten­sion sur le quo­ti­di­en opéra­tionnel moins forte.

Une formation sur le tas

Le niveau de for­ma­tion de base des patrons de PME est très voisin de celui des créateurs :

  • inférieur ou égal au bac pour 75 % des petites entre­pris­es (< 50 salariés) et pour 50 % des moyennes (50 à 500),
  • seuls 15 % des petits patrons et moins de 50 % des moyens ont un diplôme d’en­seigne­ment supérieur.


Ceci prou­ve que les créa­teurs qui ont réus­si n’é­taient pas plus diplômés que ceux qui ont échoué ; leur secret était ailleurs. En out­re, la majorité des patrons se sat­is­font de ce niveau de for­ma­tion (sauf en ce qui con­cerne leurs com­pé­tences finan­cières et lin­guis­tiques), et ils n’éprou­vent pas le besoin d’une for­ma­tion com­plé­men­taire très intense : 50 % se con­tentent de par­ticiper à une ses­sion tous les deux ou trois ans ; 25 à 30 % seule­ment en suiv­ent au moins une par an. Et les trois quarts esti­ment que ces ses­sions ne leur ont pas beau­coup apporté.

Par con­tre, ils val­orisent beau­coup l’ex­péri­ence, 98 % lui attribuent une part forte ou “très forte” dans leur com­pé­tence actuelle : ils adhèrent pleine­ment pour eux-mêmes au proces­sus d’apprentissage.

En par­ti­c­uli­er, rebondir après un échec est pour eux le meilleur des défis.

Allergiques aux alliances et aux partenariats

Quoi de nou­veau chez les patrons de PME les plus récents ?

  • Les héri­tiers sont plus rares (23 % con­tre 31 %) et les acheteurs plus nombreux.
  • Les majori­taires dans le cap­i­tal sont moins nom­breux (66 % con­tre 78 %).
  • La place de l’en­tre­prise famil­iale beau­coup plus faible (27 % con­tre 42 %).
  • La for­ma­tion de base beau­coup plus élevée (54 % supérieure à “bac + 2” con­tre 34 %).
  • Le dés­in­térêt pour la for­ma­tion con­tin­ue est identique.


Cette évo­lu­tion nous sug­gère deux conclusions :

  • l’im­por­tance du finance­ment extérieur s’accroît
  • sus­citer des investis­seurs financiers et des cou­ples entre­pre­neur-investis­seur devient donc prioritaire.

Ayant payé cher leur indépen­dance, ils ne veu­lent pas 1’aliéner. Ils pra­tiquent bien enten­du la sous-trai­tance, mais ils ne sont pas à l’aise avec la cotrai­tance, ni avec aucune forme de parte­nar­i­at. Les réseaux de coopéra­tion se dévelop­pent lente­ment, et les sys­tèmes locaux de pro­duc­tion à l’i­tal­i­enne n’at­tirent pas les Français. Même réti­cence à l’ou­ver­ture de leur capital.

Ces atti­tudes con­stituent un gros hand­i­cap pour abor­der l’é­conomie de réseau de demain. Elles évolu­ent néan­moins avec l’élé­va­tion du niveau cul­turel et avec le désen­gage­ment des tra­di­tions patriarcales.

Quelle vie personnelle mènent-ils ?

D’abord ils sont pour la plu­part enrac­inés dans leur région (en province les trois quarts) ; ils sont donc insérés dans le tis­su local, bien que par­tic­i­pant rarement à la vie publique (5 % seule­ment dans les con­seils munic­i­paux et aucun député).

Ils ont en général une sit­u­a­tion famil­iale plus sta­ble que la moyenne des Français (85 % mar­iés con­tre 75 %) et une descen­dance clas­sique (2,1 enfants). Mais ils recon­nais­sent qu’il y a — quelque­fois ou sou­vent — con­flit entre vie pro­fes­sion­nelle et vie privée.

C’est que l’ho­raire moyen de tra­vail est de 56 heures par semaine et pour plus de la moitié des patrons la durée des vacances se situe entre une et trois semaines par an.

Mal­gré cela, 92 % d’en­tre eux se déclar­ent heureux (“assez” ou “très”) et surtout sat­is­faits de leur activ­ité (98 %).

Cette déc­la­ra­tion doit être rel­a­tivisée pour trois raisons :

  • n’ont été inter­rogés que les patrons d’en­tre­pris­es “vivantes”, alors que 10 % met­tent la clé sous la porte chaque année,
  • dans leur ensem­ble, les Français se déclar­ent heureux à 90 % ; les patrons ne sont donc pas très au-dessus de la moyenne,
  • il y en a tout de même 12 %, dans le secteur de l’in­dus­trie et des BTP, à regret­ter de ne pas être salariés d’une grande indus­trie (à revenu égal, il est vrai).

De quoi sont-ils heureux ?

D’abord de leur indépen­dance, qui est cer­taine­ment au cœur de leur vocation.

Ensuite de leur rôle d’employeur qui les légitime sociale­ment et com­pense leur image de mar­que de “prof­i­teur” (image qui s’est bien améliorée depuis 1980, mais qui subsiste).

Enfin, ils ont un revenu rel­a­tive­ment con­fort­able : en 1994, la médi­ane était à 770 000 F/an, dont 20 % liés au résul­tat. C’est donc pour eux un moyen de grossir leur pat­ri­moine, per­son­nel et pro­fes­sion­nel, plus que de con­som­mer fastueusement.

En revanche, le chef d’en­tre­prise n’a pas du tout la même sat­is­fac­tion du pou­voir que l’homme poli­tique : par rap­port à la bonne marche de son affaire, c’est dérisoire.
Et quand les affaires ne marchent pas ?

4 % des PME sont en liq­ui­da­tion judi­ci­aire chaque année. Cer­tains patrons échap­pent au désas­tre per­son­nel, mais leur car­rière d’en­tre­pre­neur est générale­ment ter­minée car en France l’échec dis­crédite qua­si définitivement.

Et c’est pourquoi Léon Gin­gem­bre avait rai­son de dire : Le patron réel est celui qui met en jeu son pat­ri­moine, son savoir, et en cas d’échec, son honneur.

Et les patrons des grandes entreprises ?

En France il existe trois modes prin­ci­paux d’ac­ces­sion à la prési­dence des 200 pre­mières entre­pris­es, qui se répar­tis­saient ain­si en 1996 :

  • le para­chutage par l’É­tat pour 46 %
  • le para­chutage par les action­naires pour 31 %
  • la pro­mo­tion interne pour 20 %


Quant à la for­ma­tion de base de ces prési­dents, nous sommes en mesure de la com­par­er à celle de leurs homo­logues anglais :

France​ Grande-​Bre­tagne
France Poly­tech­nique et l’INA
autres grandes écoles et universités
autres origines
dont autodidactes
50 %
27 %
23 %
(17 %)
32 %
28 %
40 %
(36 %)
Oxford — Cambridge
autres universités
autres origines
autodidactes


C’est dans la caté­gorie “autres orig­ines” que se trou­vent la majorité des dirigeants passés par la pro­mo­tion interne.

Cette caté­gorie est beau­coup plus impor­tante en Grande-Bre­tagne qu’en France, mais les “auto­di­dactes” anglais sont rarement des “fils du peu­ple” : un grand nom­bre d’en­tre eux sont issus des “pub­lic schools” les plus huppées.

Dans tous les cas, la sit­u­a­tion des dirigeants de grandes entre­pris­es est très dif­férente de celle des patrons entre­pre­neurs ; ils con­stituent un “patronat de ges­tion”, par oppo­si­tion au “patronat réel”. Le patron de ges­tion n’en­gage que ses capac­ités per­son­nelles, le patron entre­pre­neur engage sa des­tinée personnelle.

En conclusion, quelles voies d’amélioration ?

Notre tour d’hori­zon des entre­pre­neurs en France nous per­suade d’abord que cette pop­u­la­tion est un foy­er de vital­ité, qu’il faut ren­forcer et élargir.

C’est man­i­feste­ment sur les créa­teurs d’en­tre­pris­es qu’il faut se polaris­er puisque ce sont eux qui dans dix ou quinze ans con­stitueront la majorité des chefs d’en­tre­pris­es en place.

Plus nom­breux, grâce à un pou­voir attrac­t­if plus fort de la créa­tion, à la fois pour l’en­tre­pre­neur et pour l’in­vestis­seur financier ; ce qui implique :

  • une image de mar­que du créa­teur plus ras­sur­ante et plus con­ver­gente avec l’in­térêt général,
  • un meilleur équili­bre d’une part entre les sécu­rités don­nées aux salariés et aux ren­tiers, et d’autre part les risques accu­mulés par l’entrepreneur,
  • un con­tact pré­coce des jeunes avec le méti­er d’entrepreneur.

Plus ambitieux, grâce à la mobil­i­sa­tion des plus doués — et non des plus malchanceux — pour le méti­er d’en­tre­pre­neur ; ce qui implique :

  • une édu­ca­tion tournée vers l’aven­ture économique,
  • la ren­con­tre mieux organ­isée des por­teurs de gros cap­i­taux et des équipes por­teuses de grands projets.

Mieux éduqués, grâce à une immer­sion plus pré­coce dans le monde marchand :

  • avec alter­nance d’ex­péri­ences con­crètes et d’ac­qui­si­tion de connaissances,
  • avec appren­tis­sage de nou­veaux modes de rela­tions, con­cur­rence, parte­nar­i­at, échange.

Plus soutenus, grâce à un envi­ron­nement organ­isé pour la réus­site des entreprises :

  • une lég­is­la­tion non soupçonneuse,
  • un réseau d’ac­com­pa­g­na­teurs compétents,
  • des financiers sol­idaires de l’entrepreneur,
  • la dépé­nal­i­sa­tion de l’échec.

Sur cha­cune de ces voies, nous avons des leçons à pren­dre dans les pays où l’e­sprit d’en­tre­prise souf­fle plus fort, sans pour autant épouser les tra­vers cul­turels qui par­fois les défigurent.

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1. 22, rue de Chalotais, 35000 Rennes. Tél. : 02.99.78.32.78.

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