La nation, une ressource d’avenir

La nation, une ressource d’avenir

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°778 Octobre 2022Par : Bernard Bourdin et Philippe d’Iribarne (X55)Rédacteur : Pierre Séguin (X73)Editeur : Éditions Artège, mai 2022

Phi­lippe d’Iribarne (X55) est un auteur fécond. Il n’est que de consta­ter dans sa nou­velle pro­duc­tion le nombre de ren­vois qu’il peut affi­cher à ses propres ouvrages. J’ai pour ma part gar­dé une forte impres­sion de La logique de l’honneur, qu’il a publié en 1989. Pour le pré­sent ouvrage (110 pages), il a tra­vaillé avec un uni­ver­si­taire. Les deux auteurs ont mani­fes­te­ment été mar­qués par la pen­sée de Mar­cel Gau­chet, à laquelle ils se réfèrent sou­vent. Le titre donne l’idée : la notion de nation n’est pas obso­lète et, bien au contraire, elle pour­rait per­mettre de répondre effi­ca­ce­ment aux défis de notre monde euro­péen. « La nation, point d’équilibre entre l’universel et l’enraciné. » La rai­son­ne­ment se décline en trois temps. D’abord le rap­pel de ce que le concept a eu d’émancipateur, face à l’Empire et face à l’Église, deux puis­sances uni­ver­sa­listes. Ensuite la (re)présentation des maux de nos socié­tés contem­po­raines, les « impasses d’un monde post­na­tio­nal ». Enfin – et c’est là que 30 petites pages sont un peu courtes pour déve­lop­per une riche réflexion – la pers­pec­tive d’une Europe confé­dé­rale fécon­dée par « l’universel incar­né et le lieu du par­don » que serait la nation ins­pi­rée par les idéaux chré­tiens. Je remarque au pas­sage que les ana­lyses des auteurs miroitent par moments avec la réflexion de Jean-Éric Schoet­tl au sujet du rôle des juges, dont je rends compte page 95.

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