La Légion d’honneur et l’École polytechnique

Dossier : ExpressionsMagazine N°577 Septembre 2002
Par Marie-Christine THOORIS
Par Christian BOZON

Le 19 mai 1802, Bona­parte crée l’ordre natio­nal de la Légion d’honneur, la plus éle­vée des dis­tinc­tions natio­nales. Elle récom­pense les mérites civils et mili­taires. Aujourd’hui, le pré­sident de la Répu­blique est grand maître de l’Ordre qui com­prend les grades de che­va­lier, offi­cier, com­man­deur. Les grands offi­ciers et les grands-croix en sont les dignitaires.

L’exposition s’appuie sur dix-huit tableaux consa­crés à l’histoire de cette dis­tinc­tion, conçus par le géné­ral Bour­deau, pré­sident de la Socié­té des membres de la Légion d’honneur de Mas­sy-Ver­rières-le-Buis­son et réa­li­sés grâce au Conseil géné­ral de l’Essonne.

La Biblio­thèque y évo­que­ra les per­son­nages illustres de l’École dont les déco­ra­tions et pièces d’archives qu’elle conserve témoignent de l’attribution de cette haute distinction.

Citons-en trois par­mi bien d’autres :

  • Le géné­ral Fran­çois-Louis Bou­chu, né en 1771, sert à l’armée du Nord, puis l’armée du Rhin et l’armée d’Italie, et fait par­tie de l’expédition d’Égypte. Il prend part à la cam­pagne d’Austerlitz, sert en Espagne puis en Alle­magne. Direc­teur de l’École poly­tech­nique de 1816 à 1822, il est pro­mu grand offi­cier de la Légion d’honneur le 17 sep­tembre 1822. Pas­sé au cadre de réserve en 1839, il est mort à Anto­ny la même année.
     
  • Louis Charles de Saulses de Frey­ci­net, (X1846 ; 1828–1923) est ingé­nieur des Mines. Il devient col­la­bo­ra­teur de Gam­bet­ta comme délé­gué à la guerre dans le gou­ver­ne­ment de la Défense natio­nale en 1870 et 1871. Il est pro­mu offi­cier de l’ordre impé­rial de la Légion d’honneur en 1870. Séna­teur de 1876 à 1892, il occu­pe­ra éga­le­ment les charges de ministre des Tra­vaux publics (1877−1879), celle de pré­sident du Conseil à plu­sieurs reprises et enfin celle de ministre d’État. En tant que ministre des Affaires étran­gères et de la Guerre, il réor­ga­nise l’armée. Il est membre de l’Académie des sciences (1882) et membre de l’Académie fran­çaise (1890).
     
  • Alfred Mau­rice Picard, ingé­nieur et admi­nis­tra­teur fran­çais, né à Stras­bourg en 1844, mort à Paris en 1913. Élève de l’École poly­tech­nique en 1862, il sort dans le corps des Ponts et chaus­sées. En 1870, il dirige les tra­vaux de défense de la frontière.


Il est char­gé de direc­tions diverses au minis­tère des Tra­vaux publics. Rap­por­teur géné­ral de l’Exposition uni­ver­selle de 1889, il est com­mis­saire géné­ral de celle de 1900. Il est nom­mé grand-croix de la Légion d’honneur la même année. En 1908, il est nom­mé ministre de la Marine, et en 1912 vice-pré­sident du Conseil d’État. Il est membre de l’Académie des sciences.

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