La digitalisation pour replacer l’humain au coeur de l’entreprise

Dossier : Dossier FFE hors sérieMagazine N°737 Septembre 2018
Par Alexandra DESSERRE

L’Agence Smart Industry fête son 1er anniversaire en juillet 2018. Ditesnous-en plus sur l’agence.

Avant de fon­der l’agence, j’ai tra­vaillé pen­dant 5 ans dans un grand groupe où j’ai été char­gée de mettre en place un pro­jet glo­bal de digi­ta­li­sa­tion de la pro­duc­tion, de la qua­li­té, de la main­te­nance et de la tra­ça­bi­li­té. J’ai pu alors me rendre compte de tous les fac­teurs qui entrent en compte dans une digi­ta­li­sa­tion. Dans ce type de pro­jets, on reste plu­tôt foca­li­sé sur la tech­nique et on entend rare­ment par­ler d’architecture réseau, de posi­tion­ne­ment des opé­ra­teurs et des admi­nis­tra­teurs, alors que les indus­tries fran­çaises sont encore très silo­tées avec des dépar­te­ments qui ont du mal à se par­ler. Fortes de ces constats et ayant déjà été confron­tée à ces pro­blé­ma­tiques, j’ai eu l’idée de créer l’Agence Smart Indus­try afin d’accompagner d’autres entre­prises dans leur digi­ta­li­sa­tion. L’idée est que toutes les par­ties pre­nantes d’un pro­jet de digi­ta­li­sa­tion se com­prennent pour choi­sir et déployer un outil pérenne qui ser­vi­ra la digi­ta­li­sa­tion de leur entreprise. 

Vous proposez avant tout un service. Qu’en est-il ?

Nous ne sommes pas sur du conseil. Nous venons nous imbri­quer dans l’équipe pro­jet aus­si bien en amont qu’en aval de la digi­ta­li­sa­tion. Durant la phase pré-pro­jet, nous inter­ve­nons sur l’élaboration de la stra­té­gie aux côtés des équipes pro­jets. Par la suite, nous pour­sui­vons l’accompagnement jusqu’au déploie­ment et la mise en place de la solu­tion, le para­mé­trage de la solu­tion (déve­lop­pe­ment y com­pris si néces­saire) ain­si que la for­ma­tion des opé­ra­teurs et des admi­nis­tra­teurs… Nous serons alors le seul vis-à-vis de l’entreprise. Très vite, nous nous sommes posi­tion­nés sur le mar­ché des PME qui sont plus deman­deuses de cet accom­pa­gne­ment que les grands groupes. Nous sommes réfé­ren­cés auprès de la BPI et des régions. Nous nous sommes aus­si ren­du compte que les PME ne savent géné­ra­le­ment pas qu’elles peuvent béné­fi­cier d’aides finan­cières pour accé­lé­rer leur digi­ta­li­sa­tion indus­trielle. Dans cette optique, nous sommes iden­ti­fiés auprès des orga­nismes d’État pour pou­voir les accom­pa­gner dans ces démarches. Très tôt, nous avons aus­si été réfé­ren­cés Data­dock et donc recon­nu comme for­ma­teur offi­ciel. C’est un avan­tage pour les entre­prises que nous accom­pa­gnons quand elles éta­blissent un bud­get et le sou­mettent pour obte­nir une aide financière. 

Pour vous, la place de l’humain et la communication entre les services sont essentielles. Pourquoi ?

Nous trans­for­mons des indus­tries pour amé­lio­rer avant tout la com­mu­ni­ca­tion entre des ser­vices qui ne se parlent jamais. Nous trou­vons cela vrai­ment dom­mage de devoir pas­ser par une com­mu­ni­ca­tion très for­melle alors que les dépar­te­ments coha­bitent géné­ra­le­ment sur un même site. Dès la phase amont du pro­jet de digi­ta­li­sa­tion, nous essayons de cas­ser ces silos, d’impacter tous les dépar­te­ments et de sim­pli­fier le tra­vail de toutes les par­ties pre­nantes. Il est essen­tiel d’inclure cette notion d’humain dans le pro­ces­sus. En effet, la vision de l’opérateur qui va être ame­né à uti­li­ser cette solu­tion au quo­ti­dien est pri­mor­diale, car il peut appor­ter son retour sur expé­rience et contri­buer ain­si au choix d’une solu­tion pérenne. 

Vos enjeux et perspectives ?

Nous avons un très fort enjeu de noto­rié­té, même si nous béné­fi­cions d’une très bonne visi­bi­li­té dans notre région d’origine, la Nou­velle Aqui­taine, et que nous sommes sol­li­ci­tés par des entre­prises hors de notre péri­mètre his­to­rique. Nous vou­lons aus­si ren­for­cer notre posi­tion­ne­ment auprès des petites entre­prises aus­si bien sur le volet opé­ra­tion­nel que finan­cier à tra­vers les aides aux­quelles elles peuvent prétendre.

Poster un commentaire