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Les nouvelles technologies au service du nucléaire militaire

Dossier : Dossier FFEMagazine N°732 Février 2018
Par François GELEZNIKOFF

Pouvez-vous nous rappeler le périmètre d’action de la Direction des Applications Militaires ?

Le CEA/DAM couvre la concep­tion, la fabri­ca­tion et le main­tien en condi­tion opé­ra­tion­nelle des têtes nucléaires et des chauf­fe­ries nucléaires des sous-marins et du porte-avion Charles-de- Gaulle. 

En paral­lèle, nous par­ti­ci­pons à la lutte contre la pro­li­fé­ra­tion des armes nucléaires et contre le terrorisme. 

Les nouvelles technologies de simulation et le Big Data sont familiers de la DAM depuis déjà plusieurs années.
Qu’en est-il aujourd’hui ?

En effet, nous fai­sons par­tie des pré­cur­seurs en la matière. C’est l’arrêt des essais nucléaires en 1996 qui nous a pous­sés à déve­lop­per plus encore la simu­la­tion à laquelle nous avions déjà recours. Nous gérons l’ensemble de la chaîne de valeur du numé­rique, notam­ment les centres de cal­cul, les super­cal­cu­la­teurs et les codes de cal­cul qui nous per­mettent d’évaluer le fonc­tion­ne­ment des armes nucléaires. 

Nous sommes ame­nés à trai­ter un volume de plus en plus mas­sif de don­nées que nous trai­tons via nos cal­cu­la­teurs. En par­te­na­riat avec Atos, nous déve­lop­pons nos propres cal­cu­la­teurs de puis­sance. Ils ne sont pas uni­que­ment uti­li­sés par la DAM, ils servent aus­si à d’autres appli­ca­tions de défense. 

En paral­lèle, nous tra­vaillons sur le déve­lop­pe­ment de pro­to­types pour la dis­sua­sion qui auront éga­le­ment voca­tion à être uti­li­sés par le monde indus­triel ou de la recherche. 

Quels sont les principaux enjeux auxquels vous êtes confrontés ?

Notre défi est d’accroître la puis­sance de nos cal­cu­la­teurs pour accom­pa­gner nos besoins et avoir des codes de cal­cul encore plus pré­cis (cal­cul 3D, mul­ti-échelle…). En paral­lèle, il nous faut par­ve­nir à aug­men­ter d’un fac­teur 1000 la puis­sance de cal­cul tout en n’augmentant rela­ti­ve­ment que peu la puis­sance électrique. 

Qu’en est-il de vos perspectives ?

Avec notre par­te­naire Atos, nous nous concen­trons sur l’architecture des machines qui est déter­mi­nante pour la puis­sance de cal­cul. Nous tra­vaillons donc au déve­lop­pe­ment de nou­veaux pro­ces­seurs. Nous envi­sa­geons aus­si des col­la­bo­ra­tions avec des acteurs euro­péens sur cette question. 

LA DIRECTION DES APPLICATIONS MILITAIRES (DAM) DU CEA EN BREF


  • 5 centres
  • 4 500 personnes
  • 2 400 ingénieurs et chercheurs
  • 300 doctorants, post-doctorants et alternances
  • Plus de 2 000 publications scientifiques par an.

En paral­lèle, la pro­blé­ma­tique de la réduc­tion du coût éner­gé­tique reste un sujet cen­tral et trans­verse que nous pou­vons trai­ter avec la micro-flui­dique qui per­met de refroi­dir en prio­ri­té les par­ties les plus chaudes de la machine. 

Notre objec­tif reste néan­moins d’avoir des cal­cu­la­teurs géné­ra­listes qui puissent être uti­li­sés aus­si bien pour les appli­ca­tions défense que par les acteurs de l’industrie, de la san­té ou de la recherche. 

Et pour conclure ?

Il y a au sein de la DAM des oppor­tu­ni­tés à sai­sir pour les spé­cia­listes en data sciences et en tech­no­lo­gies et simu­la­tions numériques. 

C’est un domaine pas­sion­nant qui connaît un fort déve­lop­pe­ment en France et qui a besoin de brillants ingénieurs. 

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