La Belle Aube, Henri Maux, ingénieur

La Belle Aube
Henri Maux, jeune ingénieur en Indochine
1927 — 1937

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°769 Novembre 2021Par : Antoinette Maux-RobertRédacteur : Charles-Henri Pin (56)Editeur : Éditions Les Presses du Midi, février 1914

La vie d’Henri Maux (20N) est le curieux reflet de l’évolution de la société française dans l’après-guerre de 1914 jusqu’aux années 1950. Sa fille, Antoinette, épouse de notre cama­rade Claude Robert (56), fait revivre sa car­rière en qua­tre livres cou­vrant cha­cun une étape : ingénieur des Ponts « colo­ni­aux », il accom­plit sa mis­sion en Indo­chine alors dans l’Empire français ; délégué de l’État au pro­gramme d’aide au gou­verne­ment nation­al­iste chi­nois sous l’égide de la SDN ; com­mis­saire à la lutte con­tre le chô­mage dans l’État français après la défaite de 1940 ; à la Libéra­tion, nou­velle mise à dis­po­si­tion par la France auprès du gou­verne­ment nation­al­iste chi­nois sous l’égide de l’ONU, cette fois.

Au retour d’une mis­sion en Chine, il dis­paraî­tra dans l’accident d’Air France à Bahreïn, le 12 juin 1950 à 48 ans.

Antoinette Maux-Robert a pub­lié antérieure­ment les livres con­cer­nant les trois dernières étapes (cf. les J&R numéros 673, 577 et 551). Le dernier de ses livres con­cerne le début de car­rière (l’aube ?) en Indo­chine. Con­cep­teur et réal­isa­teur, il y a acquis une com­pé­tence excep­tion­nelle sur le développe­ment des infra­struc­tures : routes, ponts, voies fer­rées, canaux d’irrigation adap­tés aux besoins de la riz­icul­ture dans l’Asie du Sud-Est, etc. C’est cette com­pé­tence qu’il mit au ser­vice de la Chine nation­al­iste dans le cadre de mis­sions pour la SDN avant la guerre, puis pour l’ONU.

Dans La Belle Aube les occa­sions sont nom­breuses de décrire la jeunesse d’Henri Maux. On apprend ain­si que son père a con­stru­it une mai­son sur le site de l’oppidum d’Ensérune. Sa mai­son est dev­enue le musée du site. À 35 ans, bril­lant céli­bataire, Hen­ri Maux fai­sait l’objet d’intrigues pour lui trou­ver une épouse : le livre en fait une rela­tion savoureuse.

Antoinette Maux-Robert com­plète ain­si la fresque d’un ingénieur aux com­pé­tences recon­nues dans un monde en pleine évolution. 

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