La Banque Postale a l’ambition de rentrer dans le top 5 des assureurs français

Dossier : Dossier FFEMagazine N°702 Février 2015
Par Guillaume De LUSSAC

Vous êtes depuis le printemps 2013 à la tête de la Banque Postale Assurances IARD. Vous êtes devenu en janvier 2015 Directeur du pôle Assurances de la Banque Postale.
Pourquoi cette double casquette ?

Au-delà de ma fonc­tion de Direc­teur Géné­ral de la filiale d’assurance IARD, mon rôle est main­te­nant de coor­don­ner l’ensemble des métiers d’assurance de la Banque Postale.

Nous fai­sons de l’assurance soit en direct via des filiales soit en par­te­na­riat, que ce soit avec la CNP, Allianz, Grou­pa­ma ou la Mutuelle géné­rale. L’IARD est une acti­vi­té lan­cée récem­ment et en plein développement.

Etes-vous plutôt une banque qui fait de l’assurance ? Ou Etes-vous devenu un « bancassureur » ?

Dans la pra­tique de ces métiers et dans l’approche de nos clients, nous sommes clai­re­ment un ban­cas­su­reur. Mais nous sommes un ban­cas­su­reur aty­pique dans la mesure où nos pro­duits d’assurance sont dis­tri­bués par le Réseau de la Poste.

Quelle est la force de votre réseau ?

Le Réseau nous apporte une réelle puis­sance de dis­tri­bu­tion avec près de 10 000 bureaux de poste. Mais au-delà de cette pré­sence ter­ri­to­riale, nos atouts résident dans la rela­tion de confiance entre­te­nue his­to­ri­que­ment avec nos clients et sur­tout dans notre capa­ci­té de trans­for­ma­tion col­lec­tive hors norme.

Existe-t-il encore un frein psychologique à souscrire une assurance auprès d’un banquier ?

Dans les dix der­nières années, les ban­cas­su­reurs sont deve­nus les plus gros col­lec­teurs d’assurance Vie tan­dis qu’ils conti­nuent de prendre des parts de mar­ché en IARD. Aujourd’hui, les son­dages révèlent qu’une très grande majo­ri­té des clients « grand public » attendent de leurs ban­quiers qu’ils prennent en charge leurs besoins d’assurances.

Au-delà des enjeux finan­ciers, cette dyna­mique de mar­ché est vou­lue par les clients : ils plé­bis­citent un modèle de ban­cas­su­rance qui leur offre une sim­pli­fi­ca­tion des démarches et des ser­vices tou­jours plus innovants.

Comment expliquez-vous la réussite des banques ?

Dans les métiers de l’assurance, les ban­quiers ont appor­té une vision renou­ve­lée des gammes pro­duits et sti­mu­lé l’apparition de nou­veaux ser­vices. Par ailleurs ils ont inté­gré la dimen­sion digi­tale dans leurs modèles de rela­tion clients dès le lan­ce­ment de leurs opé­ra­tions d’assurances.

Les modèles dits « tra­di­tion­nels » ont plus de mal parce qu’ils n’ont pas cette culture mul­ti-canal dans leurs gènes.

Comment voyez-vous l’avenir de la Banque Postale Assurances dans les prochaines années ?

L’assurance est la deuxième acti­vi­té com­mer­ciale de la Banque Pos­tale avec plus d’un mil­lion d‘affaires nou­velles par an. Il s’agit donc d’une acti­vi­té bien ancrée. Dans l’avenir, notre ambi­tion est de figu­rer par­mi les cinq pre­miers acteurs du mar­ché de l’assurance fran­çaise. Nous avons donc encore une grande his­toire à écrire dans un monde finan­cier et digi­tal qui se trans­forme à toute vitesse.

Conserverez-vous vos valeurs de proximité ?

C’est une obli­ga­tion car ce sont ces valeurs qui nous per­mettent de béné­fi­cier d’un tel niveau de confiance de la part de nos 10 mil­lions de clients.

Mais l’histoire de notre Groupe est aus­si faite de moder­ni­sa­tions et de trans­for­ma­tions suc­ces­sives, et notre res­pon­sa­bi­li­té est de pour­suivre cette dyna­mique en res­tant fidèle à notre rôle de ban­cas­su­reur citoyen.

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