3 montres de luxe HUBLOT

HUBLOT : l’art de la fusion

Dossier : Dossier FFEMagazine N°730 Décembre 2017
Par Ricardo GUADALUPE

Dites-nous en plus sur l’histoire de la Maison Hublot et ses principales évolutions à travers les décennies.

La mai­son Hublot a vu le jour en 1980. À l’époque, Hublot avait fait le pari de créer un pro­duit inédit sur le mar­ché de l’horlogerie suisse : une montre en or avec un bra­ce­let en caoutchouc. 

Nous avons ain­si été le pre­mier acteur du monde de l’horlogerie à mélan­ger, fusion­ner un maté­riau mil­lé­naire, l’or, à un maté­riau moderne, le caoutchouc. 

EN UNE DIZAINE D’ANNÉES, HUBLOT EST PASSÉE D’UNE MARQUE DE NICHE À UNE MARQUE DE RÉFÉRENCE.

En 2004, avec Jean-Claude Biver, nous avons déci­dé de reprendre la mai­son Hublot qui avait depuis gagné en visi­bi­li­té et en suc­cès. Lors de cette reprise, nous avons notam­ment réflé­chi à l’identité, l’ADN que nous sou­hai­tions don­ner à la mai­son Hublot. 

Nous avons choi­si de posi­tion­ner la mai­son sur ce qui l’avait dis­tin­guée de toutes les autres mai­sons spé­cia­li­sées dans l’horlogerie : « l’art de la fusion » et cette capa­ci­té à allier une tra­di­tion hor­lo­gère de plus de 400 ans à l’innovation. Dans cette conti­nui­té, nous avons réus­si un tour de force en lan­çant un chro­no­graphe révo­lu­tion­naire, la montre Big Bang, une montre qui allie le car­bone, la céra­mique et l’acier, des maté­riaux qu’on ne retrouve pas tra­di­tion­nel­le­ment dans une montre. 

Nous avons aus­si été les pre­miers à lan­cer des montres ALL BLACK et avons cho­qué le monde hor­lo­ger en ayant cadran, boîte, lunette, aiguilles en noir. Aujourd’hui, ce concept a ins­pi­ré les autres mai­sons qui comptent aujourd’hui toutes dans leurs col­lec­tions des modèles de cou­leur noire. 

La mai­son Hublot a conti­nué de pro­po­ser des pro­duits inédits et dis­rup­tifs dans le sec­teur de l’horlogerie. Cela a, d’ailleurs, contri­bué à boos­ter notre visi­bi­li­té et notre noto­rié­té. Nous avons eu une des crois­sances les plus rapides dans l’histoire de l’horlogerie : en une dizaine d’années, Hublot est pas­sée d’une marque de niche à une marque de référence. 

Les nouvelles générations appréhendent le luxe différemment et ont des attentes qui sont très différentes de leurs prédécesseurs.
Comment intégrez-vous cette dimension et comment cultivez-vous votre attractivité ?

Aujourd’hui, nous fai­sons par­tie des marques d’horlogerie de luxe qui vendent le plus de montres aux jeunes. En effet, les jeunes de 25 à 40 ans sont notre cœur de consom­ma­teurs. Au fil des années, nous sommes deve­nus une marque aspi­ra­tion­nelle à tra­vers l’univers que nous avons créé autour de nos montres et aux­quels les jeunes consom­ma­teurs peuvent s’identifier facilement. 

Nous nous appuyons sur notre iden­ti­té, un pro­duit ico­nique à haute valeur ajou­tée et une stra­té­gie mar­ke­ting tour­née vers l’event mar­ke­ting, un mode de com­mu­ni­ca­tion qui parle beau­coup aux jeunes générations. 

Nous sommes la pre­mière marque de luxe à être entrée dans le monde du foot­ball. À tra­vers le foot­ball, nous avons la capa­ci­té de par­ler à des mil­lions de per­sonnes. Elles n’achèteront bien évi­dem­ment pas toutes une de nos montres, mais elles pour­ront nous recon­naître et cela nous per­met de béné­fi­cier d’une recon­nais­sance de marque et d’une visi­bi­li­té incroyable. 

Notre par­te­na­riat avec le monde du foot­ball dans le cadre de la pro­chaine Coupe du Monde de Foot­ball 2018 en Rus­sie va encore plus ren­for­cer cette tendance. 

En paral­lèle, nous avons noué des par­te­na­riats avec le monde de la culture et de l’art, ain­si que de l’automobile, notam­ment avec Ferrari. 

Qu’en est-il de la digitalisation du secteur de l’horlogerie et de l’arrivée des montres connectées sur le marché ? Comment vivez-vous ce phénomène ?

Quand on parle de montres connec­tées, on fait réfé­rence à une tech­no­lo­gie inno­vante qui relève plus de la Sili­con Val­ley, avec des acteurs incon­tour­nables comme Apple, que du monde de l’horlogerie suisse. Pour nous, il s’agit d’un uni­vers dif­fé­rent avec lequel nous ne sou­hai­tons pas entrer dans une logique de concurrence. 

Hublot conçoit et crée des montres méca­niques, des garde-temps pour les femmes et les hommes avec une notion d’art et d’identification à tra­vers ce que ces der­niers portent. L’horlogerie suisse a voca­tion à conti­nuer à exis­ter à tra­vers des objets d’art mécanique. 

Néan­moins, sur le plan de la digi­ta­li­sa­tion, nous en avons une approche dif­fé­rente. C’est un moyen de com­mu­ni­ca­tion incroyable qui nous per­met de nous rap­pro­cher de nos consom­ma­teurs, notam­ment les plus jeunes à tra­vers les réseaux sociaux et Ins­ta­gram où nous avons plus de 2 mil­lions de fol­lo­wers. En bou­tique éga­le­ment, nous sou­hai­tons pro­po­ser des expé­riences plus digitales. 

Hublot est aussi connue pour ses éditions limitées. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le luxe et le haut de gamme riment avec la rare­té et c’est exac­te­ment ce que nous retrou­vons à tra­vers nos édi­tions limi­tées. Nous avons des col­lec­tions de base (core range) aux­quelles nous gref­fons des édi­tions limi­tées ins­pi­rées de nos par­te­na­riats et collaborations. 

Cette année, pour le 70e anni­ver­saire de Fer­ra­ri, nous avons tra­vaillé aux côtés des équipes du construc­teur auto­mo­bile pour conce­voir la Tech­frame, un chro­no­graphe tour­billon, un modèle exclu­sif que nous allons dis­tri­buer en 3 séries de 70 modèles. 

Enfin, l’enjeu de ces édi­tions limi­tées est de per­pé­tuer les valeurs de luxe : émer­veille­ment, rare­té, inac­ces­si­bi­li­té, rêve… 

À quoi doit-on s’attendre en 2018 ?

2018 est l’année de la Coupe du Monde en Rus­sie et nous sommes un des spon­sors de cet évé­ne­ment qui ras­semble tous les ama­teurs du bal­lon rond. Notre cam­pagne autour de la Coupe du Monde va démar­rer en mars 2018 lors de la foire de Bâle. 

Nous allons aus­si béné­fi­cier d’une visi­bi­li­té excep­tion­nelle sur le ter­rain avec le pan­neau de 4e arbitre qui va nous per­mettre de tou­cher des mil­liards de per­sonnes. Et en Rus­sie, pen­dant la Coupe du Monde, nous avons pré­vu de convier envi­ron un mil­lier de per­sonnes pour vivre une expé­rience glo­bale extraordinaire. 

Le mot de la fin ?

Inno­ver est pri­mor­dial dans notre monde. Sans inno­va­tion, il n’y a pas de futur. Dans cette optique, Hublot conti­nue à ima­gi­ner et créer des montres avec de nou­veaux maté­riaux, mou­ve­ments, tout en s’ancrant dans l’air du temps.

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