Hayastan 1889 – 1925

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°577 Septembre 2002Par : Pierre DufourRédacteur : M. D. INDJOUDJIAN (41)

Ce livre sur l’Arménie (Hayas­tan) com­mence par un rap­pel d’une très longue his­toire tourmentée.

Celle-ci a été pro­fondé­ment influ­encée à la fin du XIXe siè­cle par le déclin de l’Empire ottoman (La Sub­lime Porte). Le lecteur y trou­vera la con­fir­ma­tion d’un fait majeur et trop sou­vent tu : les mas­sacres des Arméniens ne se lim­i­tent mal­heureuse­ment pas à ceux de 1915, même si ceux-ci ont été les plus mas­sifs et les plus ter­ri­bles. Ils n’ont d’ailleurs pas été les derniers (Smyrne, 1922, etc.). Cette mise en per­spec­tive est néces­saire pour com­pren­dre l’ensemble.

Le lecteur gardera sa liber­té d’appréciation et ne partagera pas néces­saire­ment en total­ité les con­clu­sions de l’auteur, surtout si ce lecteur se préoc­cupe pri­or­i­taire­ment de l’avenir de l’actuelle République d’Arménie.

Ce gros livre est très riche d’information, mais la matière est si com­plexe qu’il ne saurait épuis­er le sujet. Aus­si bien est-il sans doute utile de sig­naler ici une lacune qui me paraît impor­tante dans la bib­li­ogra­phie : celle-ci ne men­tionne pas le très remar­quable ouvrage en qua­tre forts vol­umes sur la pre­mière République d’Arménie (1918–1920) – œuvre con­sid­érable de l’historien améri­cain d’origine arméni­enne, Richard G. Hov­anisian – qui est The Repub­lic of Arme­nia (Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia Press – 1971 à 1996).

Ce livre, dont l’intérêt his­torique débor­de large­ment la seule petite république éphémère, met en évi­dence les graves décep­tions dont ont été alors respon­s­ables les puis­sances occidentales

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