Guerbet, un nouveau leader de l’imagerie médicale

Dossier : Dossier FFEMagazine N°731 Janvier 2018
Par Yves l'EPINE

Le Groupe Guerbet est l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’imagerie médicale.
Quelles sont les raisons de ce succès ?

Depuis 1926, Guer­bet accom­pagne les pro­grès de l’imagerie médi­cale. Notre groupe déve­loppe des pro­duits de contraste et des solu­tions uti­li­sés en radio­lo­gie diag­nos­tique et inter­ven­tion­nelle. Au fil des ans, Guer­bet s’est déve­lop­pé et réa­lise aujourd’hui près de 85 % de son acti­vi­té à l’international.

Les rai­sons de ce suc­cès sont mul­tiples, mais reposent avant tout sur des valeurs humaines qui font notre ADN : curio­si­té, atten­tion aux besoins de nos clients, audace, tra­vail en équipe, exper­tise, rigueur dans l’exécution.

C’est avec ces valeurs que chaque jour nous avons envie de nous battre pour mieux satis­faire les besoins médi­caux, mieux diag­nos­ti­quer et trai­ter les patients aux quatre coins de la planète. 

À quels enjeux faites-vous face actuellement ?

Fin 2015, nous avons acquis l’activité d’imagerie de Mal­lin­ckrodt, l’un de nos concur­rents amé­ri­cains. Cette opé­ra­tion nous a per­mis de dou­bler de taille et d’accélérer notre crois­sance à l’international. L’intégration de cette acqui­si­tion fait naître de nom­breux défis, tels que la créa­tion d’une culture com­mune, de nou­veaux modes de tra­vail, l’alignement sur une nou­velle stra­té­gie dans toutes nos fonc­tions, notam­ment en recherche, déve­lop­pe­ment, pro­duc­tion, dis­tri­bu­tion et commercialisation. 

Et l’intégration se conduit dans un envi­ron­ne­ment qui évo­lue vite, avec l’émergence de nou­veaux métiers dont ceux du digi­tal, ce qui oblige à res­ter très ouvert sur notre envi­ron­ne­ment externe. 

Vous avez un rayonnement international.
Quelles sont vos perspectives de développement ?

Guer­bet est aujourd’hui un groupe réso­lu­ment inter­na­tio­nal même si nous gar­dons un ancrage fort sur le ter­ri­toire fran­çais (siège social, R&D, sites indus­triels). Nous sommes très pré­sents en Europe et nous avons lan­cé des pro­grammes d’accélération de notre crois­sance en Asie (Japon, Chine, Inde), aux États-Unis, en Amé­rique latine pour encore accroître notre empreinte. 

Par ailleurs, nous inves­tis­sons beau­coup dans le seg­ment de l’imagerie inter­ven­tion­nelle. Cette dis­ci­pline per­met de réa­li­ser de façon mini­ma­le­ment inva­sive des gestes thé­ra­peu­tiques très pré­cis dans des domaines de plus en plus vastes et pré­cé­dem­ment réser­vés à la chi­rur­gie, tels que les patho­lo­gies car­dio­vas­cu­laires ou oncologiques. 

Cela per­met une prise en charge sim­pli­fiée pour les malades, en méde­cine ambu­la­toire, sans hos­pi­ta­li­sa­tion et avec moins de com­pli­ca­tions post procédures. 

Vous avez annoncé vouloir vous renforcer dans le domaine digital.
En tant que spécialiste de l’imagerie médicale, comment appréhendez-vous l’innovation digitale ?

Le déve­lop­pe­ment de solu­tions numé­riques, avec l’intelligence arti­fi­cielle et les robots notam­ment, va pro­fon­dé­ment trans­for­mer l’imagerie médi­cale et la pra­tique des radio­logues. C’est pour­quoi Fran­çois NICOLAS, ancien élève de Poly­tech­nique (90), nous a récem­ment rejoint en tant que Chief Digi­tal Officer. 

Il va iden­ti­fier des inno­va­tions dis­rup­tives et des oppor­tu­ni­tés que Guer­bet devra sai­sir dans le digi­tal. Par ailleurs, Guer­bet a signé il y a quelques mois une prise de par­ti­ci­pa­tion dans le fonds FPCI Bio­Med­Tech géré par Truffle Capital. 

Ce fonds de 200 mil­lions d’euros inves­ti­ra dans des start-ups, prin­ci­pa­le­ment fran­çaises, des Med­Techs ou des Bio­Techs, dans des domaines de la méde­cine inter­ven­tion­nelle mini-inva­sive (ima­ge­rie inter­ven­tion­nelle, bio­mar­queurs algo­rith­miques, biop­sie vir­tuelle, pro­thèses connec­tées, bio­sen­sors, etc.) et des pro­duits de bio­tech­no­lo­gie por­tant des amé­lio­ra­tions de rupture. 

Cet inves­tis­se­ment com­plète notre stra­té­gie d’innovation et nous per­met­tra de contri­buer au déve­lop­pe­ment de nou­velles solu­tions diag­nos­tiques ou thé­ra­peu­tiques, très inno­vantes pour la san­té des patients.

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