Encadrer les marchés, réguler les échanges et soutenir l’investissement

Dossier : Agriculture et environnementMagazine N°657 Septembre 2010
Par Jean-Christophe KROLL

REPÈRES

REPÈRES
Ricar­do con­sid­érait que la valeur d’échange des marchan­dis­es était réglée par le tra­vail néces­saire à leur pro­duc­tion. Cette théorie de la valeur sup­po­sait que seul le tra­vail était créa­teur de richess­es, donc que le prof­it, pour légitime qu’il soit pour rémunér­er l’ini­tia­tive, con­sti­tu­ait un prélève­ment sur le fruit du tra­vail. Pour dépass­er cette con­tra­dic­tion, exac­er­bée par l’analyse marx­iste, les écon­o­mistes néo­clas­siques de la sec­onde moitié du XIXe siè­cle ont dévelop­pé une nou­velle théorie de la valeur, fondée sur l’u­til­ité, et une nou­velle con­cep­tion de l’o­rig­ine des richess­es, pro­duites par l’ac­tion com­binée de deux fac­teurs égale­ment utiles et néces­saires : le tra­vail et le cap­i­tal, désor­mais réconciliés


Voir aus­si l’ar­ti­cle de Marc Dufu­mi­er de ce même numéro.

Peut-on con­stru­ire une poli­tique ali­men­taire effi­cace à par­tir de principes erronés ? C’est bien ce qu’ont ten­té de faire les prin­ci­pales organ­i­sa­tions inter­na­tionales de développe­ment, et à leur remorque, l’U­nion européenne, depuis près de qua­tre décennies.

Un retour pur et sim­ple aux vieilles thès­es du XIXe siècle

Inspirées par les “nou­veaux écon­o­mistes” de l’é­cole de Chica­go, elles ont cau­tion­né un for­mi­da­ble bond en arrière dans la com­préhen­sion des ques­tions économiques et moné­taires, et un for­mi­da­ble recul de la pen­sée en sci­ence économique. Il s’est agi, en matière de développe­ment agri­cole et ali­men­taire, d’un retour pur et sim­ple aux vieilles thès­es du XIXe siè­cle, illus­trées par la théorie des avan­tages com­para­t­ifs de David Ricar­do (1817) et la théorie de l’équili­bre général de Léon Wal­ras (1874). 

Abolir les frontières et spécialiser

Plus ques­tion de poli­tiques d’or­gan­i­sa­tion des marchés et de sou­tien à l’in­vestisse­ment agri­cole pour dévelop­per la sécu­rité ali­men­taire, ain­si qu’avaient pu le faire les grandes puis­sances comme les États-Unis puis l’Eu­rope, après la Sec­onde Guerre mondiale.

C’é­tait désor­mais le libre jeu de l’échange inter­na­tion­al et de l’a­juste­ment des marchés qui devait pour­voir à la prospérité ali­men­taire de tous. Il suff­i­sait d’abolir les fron­tières et que cha­cun se spé­cialise dans les pro­duc­tions pour lesquelles il était com­par­a­tive­ment le mieux placé (Ricar­do), de laiss­er les prix se for­mer libre­ment sur des marchés libérés de toute entrave à la con­cur­rence, pour con­duire à une sit­u­a­tion d’équili­bre général opti­male (Wal­ras).

Une économie à deux facteurs

Depuis 1917, la sci­ence économique a pro­gressé et la démon­stra­tion de Ricar­do a été général­isée à une économie à deux fac­teurs. Ain­si, peut-on illus­tr­er, par un exem­ple sim­ple, le ” théorème HOS”, référence désor­mais stan­dard de la théorie de l’échange inter­na­tion­al, qui syn­thé­tise la démon­stra­tion des trois écon­o­mistes Hecksch­er, Ohlin et Samuelson.

Soit deux pays, la Suède et la Chine, qui dis­posent de dota­tions en fac­teurs très dif­férentes : tra­vail abon­dant et cap­i­tal rare en Chine, cap­i­tal abon­dant et tra­vail rare en Suède. Soit deux biens, la con­fec­tion et les médica­ments, dont la pro­duc­tion a des exi­gences très dif­férentes : la con­fec­tion demande beau­coup de tra­vail et peu de cap­i­tal, l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique beau­coup de cap­i­tal et peu de tra­vail. La démon­stra­tion du théorème con­firme de manière rigoureuse la con­clu­sion intu­itive selon laque­lle la Chine, qui dis­pose de beau­coup de tra­vail, a intérêt à se spé­cialis­er dans la con­fec­tion, pro­duc­tion exigeante en main-d’oeu­vre, tan­dis que la Suède, riche en cap­i­tal, a intérêt à se spé­cialis­er dans la pro­duc­tion de médica­ments, exigeante en investissements.

Augmenter le bien-être

Un jeu de massacre
Rap­pelons quelques évi­dences : l’a­gri­cul­ture mon­di­ale compte quelque 1,3 mil­liard d’ac­t­ifs agri­coles, dont 1 mil­liard en cul­ture manuelle, 300 mil­lions en cul­ture attelée et cinquante mil­lions en cul­ture mécan­isée. Entre ces dif­férents types d’a­gri­cul­ture, les écarts de pro­duc­tiv­ité physique sont de l’or­dre de 1 à 1000, les écarts de pro­duc­tiv­ité économique de l’or­dre 1 à 500. Dans ces con­di­tions, il est absurde de pré­ten­dre met­tre en con­cur­rence des agri­cul­tures aus­si hétérogènes, et la libéral­i­sa­tion des échanges con­stitue un véri­ta­ble jeu de mas­sacre, sans que l’emploi indus­triel ne puisse pal­li­er la destruc­tion mas­sive des emplois agri­coles. Même les agri­cul­tures des pays rich­es, pour­tant forte­ment sub­ven­tion­nées, ont du mal à tenir la dis­tance face aux secteurs agro-expor­ta­teurs des pays émer­gents, qui cumu­lent les avan­tages des investisse­ments étrangers, du dump­ing social, voire du dump­ing envi­ron­nemen­tal (déforesta­tion, sur­ex­ploita­tion des sols et des nappes phréa­tiques). La libéral­i­sa­tion des échanges agri­coles et ali­men­taires se révèle une colos­sale entre­prise de destruc­tion des capac­ités pro­duc­tives des agri­cul­tures du monde.

On mon­tre alors que cette spé­cial­i­sa­tion inter­na­tionale et le libre-échange (expor­ta­tion de vête­ments et impor­ta­tion de médica­ments pour la Chine, impor­ta­tion de vête­ments et expor­ta­tion de médica­ments pour la Suède) con­duisent à aug­menter le bien-être, aus­si bien en Chine qu’en Suède. Le libre-échange et la spé­cial­i­sa­tion inter­na­tionale qu’il per­met con­stituent donc un jeu à somme pos­i­tive où tout le monde est gag­nant, ce qui con­stitue le cre­do de base pour la libéral­i­sa­tion des échanges.

Des avantages comparatifs…

On peut mon­tr­er que, même si la Chine a des coûts de pro­duc­tion inférieurs à la Suède dans les deux pro­duc­tions, donc un avan­tage absolu dans la con­fec­tion comme dans la pro­duc­tion de médica­ments, la con­clu­sion reste val­able. Du fait que les fac­teurs de pro­duc­tion sont cap­tifs au sein des fron­tières, ce qui compte, ce ne sont pas les avan­tages abso­lus, mais les avan­tages com­para­t­ifs. Chaque pays se spé­cialise dans la pro­duc­tion pour laque­lle il est com­par­a­tive­ment le mieux placé, compte tenu de la dota­tion en fac­teurs dont il dis­pose, ce qui per­met une aug­men­ta­tion de l’ef­fi­cac­ité dans l’emploi des fac­teurs de chaque pays, donc de génér­er un sur­plus que l’échange inter­na­tion­al per­met de partager.

… aux avantages absolus

Tout le monde est gag­nant con­stitue le cre­do de base de la libéral­i­sa­tion des échanges

Mais qu’en est-il aujour­d’hui de l’hy­pothèse d’une nation “bloc de fac­teurs”? Il y a belle lurette que les cap­i­taux ne restent plus con­finés dans leurs espaces nationaux et cir­cu­lent libre­ment de par le monde,

depuis que les prin­ci­paux pays dévelop­pés ont fait le choix poli­tique d’une dérégu­la­tion moné­taire et finan­cière au début des années qua­tre-vingt, si bien qu’au­jour­d’hui la Chine dis­pose simul­tané­ment d’une main-d’œu­vre abon­dante et qua­si­ment corvéable à mer­ci, et des cap­i­taux du monde entier, par­ti­c­ulière­ment intéressés à s’in­ve­stir dans un espace à faibles con­traintes sociales, prop­ice à un excel­lent ren­de­ment des actions.

Un choc de nations

Avec la libre cir­cu­la­tion des cap­i­taux, le meilleur gagne et le moins bon disparaît

La libre cir­cu­la­tion des cap­i­taux scelle un retour aux avan­tages abso­lus. Elle met en con­cur­rence les dif­férents espaces nationaux, dans un “choc de nations ” qui n’a plus rien à voir avec une har­monieuse divi­sion inter­na­tionale du tra­vail au béné­fice de tous : c’est une “guerre économique” dans laque­lle le meilleur gagne et le moins bon disparaît.

S’a­joutent à cela l’en­jeu de “l’arme ali­men­taire” et les risques stratégiques d’une dépen­dance extérieure pour un appro­vi­sion­nement essen­tiel, dans un univers géopoli­tique insta­ble. C’est ce qu’ont décou­vert avec bru­tal­ité les pays en développe­ment impor­ta­teurs dépen­dant du marché mon­di­al en 2007–2008, lorsque leur fac­ture ali­men­taire s’est trou­vée mul­ti­pliée par trois en quelques mois.

Un équili­bre for­tu­it et instable
Le mod­èle de Wal­ras a été for­mal­isé de manière rigoureuse, grâce aux apports décisifs de Arrow et Debreu en 1953, puis de Son­nen­schein, Man­tel et Debreu en 1972–1974. Ces travaux mon­trent que l’ex­is­tence d’un opti­mum de libre con­cur­rence repose sur un cer­tain nom­bre d’hy­pothès­es, qui in fine se révè­lent très restric­tives, et que l’équili­bre, s’il existe, est for­tu­it et insta­ble. En agri­cul­ture, à la suite des grands auteurs comme Leon­ti­eff ou Ézéchiel, les écon­o­mistes con­tem­po­rains ont pu met­tre en évi­dence les mul­ti­ples imper­fec­tions des fac­teurs et mod­élis­er leurs effets. En sit­u­a­tion d’in­cer­ti­tude rad­i­cale et de délais de pro­duc­tion impor­tants, compter sur le seul marché pour effectuer l’a­juste­ment con­duit à des fluc­tu­a­tions de prix rapi­de­ment insup­port­a­bles, aus­si bien pour les pro­duc­teurs que pour les con­som­ma­teurs. Les straté­gies qu’adoptent les uns et les autres pour s’en pré­mu­nir con­duisent à une très grande perte d’ef­fi­cac­ité globale.

Certaines préférences 

Alors que le nom­bre de per­son­nes souf­frant de la faim aug­mente et que les besoins à sat­is­faire dans les décen­nies qui vien­nent explosent, c’est un con­tre­sens absolu que de pré­ten­dre résoudre la ques­tion ali­men­taire par la libéral­i­sa­tion des échanges. Admet­tons donc la néces­sité d’une cer­taine pro­tec­tion aux fron­tières, d’une cer­taine ” préférence com­mu­nau­taire ” en ce qui con­cerne l’Eu­rope, d’une cer­taine “préférence africaine” pour les pays de l’UEOA. Rien n’empêche, à l’in­térieur de ces espaces ain­si cir­con­scrits, de faire jouer la con­cur­rence et le sig­nal des prix, par un libre jeu des marchés. Mais, en ce domaine encore, les con­nais­sances théoriques et empiriques du fonc­tion­nement des marchés, en par­ti­c­uli­er des marchés agri­coles, ont con­nu quelques pro­grès depuis que Wal­ras a posé les bases de son équili­bre général de libre concurrence.

L’intervention de l’État

La théorie économique la plus ortho­doxe dit alors que l’in­ter­ven­tion de l’É­tat pour cor­riger les défail­lances du marché est entière­ment jus­ti­fiée. Dans ce con­texte de marchés impar­faits, incom­plets, sujets à de graves erreurs d’an­tic­i­pa­tion, et soumis à la spécu­la­tion, il est en out­re illu­soire de croire que le développe­ment du com­merce inter­na­tion­al des pro­duits agri­coles peut con­duire à une sta­bil­i­sa­tion des prix. Il faut s’y résoudre : les poli­tiques agri­coles mis­es en place aux États- Unis à par­tir des années trente, ou dans l’U­nion européenne à par­tir des années soix­ante (la Poli­tique agri­cole com­mune) ne sont pas de pures con­struc­tions dém­a­gogiques, mais répon­dent à des besoins objec­tifs d’a­juste­ment dans le temps de l’évo­lu­tion des prix aux gains de productivité.

Les marchés ignorent l’agronomie

Le para­doxe du sou­tien des prix
Para­doxale­ment, ce sont les pro­duits dont les marchés ont été les plus soutenus (céréales, lait), qui ont vu le plus baiss­er leurs prix sur une longue péri­ode. En dynamique, cela s’ex­plique fort bien : l’or­gan­i­sa­tion des marchés et la garantie de prix sta­bles sécurisent l’en­det­te­ment et les investisse­ments. En résul­tent des gains de pro­duc­tiv­ité spec­tac­u­laires, aux États-Unis comme en Europe, qui se parta­gent en revenus pour les pro­duc­teurs, et en baisse de prix pour les acheteurs. À con­di­tion de veiller à ce que ce partage soit équitable, on peut en con­clure que l’or­gan­i­sa­tion des marchés agri­coles et la sta­bil­i­sa­tion des prix à un niveau suff­isant pour stim­uler l’in­vestisse­ment pro­duc­tif sont une excel­lente chose, dont les con­som­ma­teurs des pays rich­es ont pleine­ment béné­fi­cié, qu’il n’y a aucune bonne rai­son d’in­ter­dire aux pays en développement.

Dans les pays rich­es, il ne s’ag­it certes pas tant, désor­mais, de met­tre l’ac­cent sur la pro­duc­tiv­ité physique que sur la pro­duc­tiv­ité énergé­tique et envi­ron­nemen­tale des sys­tèmes de pro­duc­tion. Le développe­ment de sys­tèmes durables sup­pose par exem­ple des rota­tions de cul­tures longues sur qua­tre, six ou dix ans (com­plé­men­tar­ité entre légu­mineuses et autres cul­tures, rup­ture des cycles de développe­ment des par­a­sites, etc.), selon un pas de temps par­faite­ment incom­pat­i­ble avec les exi­gences d’a­juste­ment à court terme des assole­ments en fonc­tion du sig­nal des prix. L’in­vestisse­ment dans des itinéraires de pro­duc­tion durables à moyen et long terme sup­pose que cet investisse­ment ne soit pas ruiné par un retourne­ment intem­pes­tif à court terme des marchés. Tout comme en matière d’amélio­ra­tion de la pro­duc­tiv­ité physique naguère, cette assur­ance de l’in­vestisse­ment dans la dura­bil­ité sup­pose une garantie con­tre les fluc­tu­a­tions à court terme des prix, donc des organ­i­sa­tions de marché solides.

Une politique commerciale illusoire

La dura­bil­ité sup­pose une garantie con­tre les fluc­tu­a­tions à court terme des prix

Ces quelques con­sid­éra­tions ne per­me­t­tent cer­taine­ment pas de con­clure que toute poli­tique agri­cole est bonne à pren­dre, ou que toutes les poli­tiques agri­coles se valent. Mais elles per­me­t­tent à coup sûr de con­clure qu’il est par­faite­ment illu­soire d’imag­in­er qu’une poli­tique com­mer­ciale de libéral­i­sa­tion des échanges puisse tenir lieu de poli­tique agri­cole et que le libre jeu des marchés, domes­tiques ou inter­na­tionaux, puisse apporter une réponse sat­is­faisante aux défis ali­men­taires, envi­ron­nemen­taux et soci­aux des décen­nies à venir. 

Reconstruire des politiques efficaces

Sta­bilis­er d’abord
La sta­bil­i­sa­tion des marchés pour pro­téger et soutenir l’in­vestisse­ment agri­cole con­stitue une con­di­tion néces­saire incon­tourn­able du développe­ment de la sécu­rité ali­men­taire mon­di­ale et de la pro­mo­tion d’it­inéraires de pro­duc­tion durable. La con­di­tion est néces­saire mais non suff­isante : encore faut-il, dans les pays en développe­ment, que les infra­struc­tures per­me­t­tent l’é­coule­ment réguli­er sur les marchés, à un coût raisonnable, de la pro­duc­tion des agri­cul­tures paysannes.

L’in­ter­pré­ta­tion sché­ma­tique des avan­tages com­para­t­ifs et de l’équili­bre général de con­cur­rence par­faite a débouché sur des pre­scrip­tions très nor­ma­tives de poli­tique agri­cole, sans qu’au­cune pré­cau­tion n’ait été prise pour véri­fi­er l’adéqua­tion des hypothès­es du mod­èle à la réal­ité socioé­conomique observée.

Cela a con­duit à quelques con­tre­sens majeurs, tels que la libéral­i­sa­tion non maîtrisée des échanges, le retour au ” sig­nal des prix” et le décou­plage des sou­tiens, dont les ver­tus sont con­tred­ites aus­si bien par les obser­va­tions empiriques que par les acquis de la sci­ence économique. 

Les vieux tabous

La con­struc­tion d’un pro­gramme de sécu­rité ali­men­taire dans les dif­férents espaces économiques inter­na­tionaux ne peut donc espér­er aboutir sans un indis­pens­able aggior­na­men­to théorique. Il faut pour cela savoir faire abstrac­tion des vieux tabous anachroniques des années qua­tre-vint dix et recon­stru­ire des poli­tiques régionales effi­caces d’en­cadrement des marchés, de régu­la­tion des échanges et de sou­tien à l’in­vestisse­ment dans une agri­cul­ture durable. L’en­jeu n’est plus seule­ment doc­tri­nal. Si l’on veut bien con­sid­ér­er les risques majeurs d’in­sta­bil­ité inter­na­tionale que recè­lent les émeutes de la faim et le ter­reau prop­ice à tous les extrémismes que con­stituent la mis­ère et le dés­espoir, il paraît urgent d’an­ticiper et d’a­gir, plutôt que d’at­ten­dre l’ex­plo­sion d’une crise incontrôlable.

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