EDITORIAL : L’ingénieur français

Dossier : ÉditorialMagazine N°657 Septembre 2010
Par Christian GERONDEAU (57)

Chris­t­ian Geron­deau (57), prési­dent de l’AX

L’ingénieur français est l’une de nos richess­es nationales. Par­mi les grandes nations occi­den­tales, la France est la seule où l’ingénieur fig­ure aus­si claire­ment au pre­mier rang de l’échelle sociale, et où les par­ents rêvent que leurs enfants accè­dent à l’une des “grandes écoles ” sci­en­tifiques qui leur ouvriront les portes du marché du tra­vail et leur per­me­t­tront d’ex­ercer pleine­ment leurs tal­ents dans des domaines très divers au ser­vice de la collectivité.

Il nous appar­tient de main­tenir cette tra­di­tion face à la con­cur­rence de for­ma­tions d’autres natures qui ne reposent pas sur les bases sci­en­tifiques qui sont les nôtres. Cette con­sid­éra­tion nationale dont nous béné­fi­cions, c’est à l’his­toire et à l’ex­is­tence de l’É­cole poly­tech­nique que nous la devons. Elle nous donne la voca­tion d’être une référence mon­di­ale de for­ma­tion des ingénieurs pour la Chine, l’Inde et les autres pays émergents.

Mais cela ne sera pos­si­ble qu’au prix d’adap­ta­tions et de change­ments majeurs dans un monde en évo­lu­tion de plus en plus rapi­de. C’est ce que j’ai voulu mon­tr­er dans un récent rap­port con­sacré à notre École à la demande de Daniel Dewavrin et qui est con­sultable sur le site de l’AX.

Le monde dans lequel nous vivons n’a plus guère, en effet, de rap­port avec ce qu’il était il y a quelques décen­nies encore. L’essen­tiel de notre économie ressort désor­mais du secteur ter­ti­aire, alors que le nom­bre et la var­iété des domaines tech­niques et sci­en­tifiques con­nais­sent une véri­ta­ble explo­sion qui en rend impos­si­ble la con­nais­sance encyclopédique.

L’AX entend con­tribuer à l’adap­ta­tion à ce nou­veau monde de notre École, en liai­son avec ses instances dirigeantes. C’est l’une des voca­tions statu­taires de l’AX, qui réclame le sou­tien de ceux de nos cama­rades qui parta­gent le sen­ti­ment de cette urgence. Elle est prête à les accueil­lir en son sein, pour con­courir à cette évo­lu­tion, de même que tous ceux qui souhait­ent con­tribuer à ses nom­breuses actions.

Il s’ag­it en défini­tive de tir­er le meilleur par­ti pour notre pays et pour eux-mêmes des jeunes d’ex­cep­tion et ent­hou­si­astes qui accè­dent chaque année à notre École à l’is­sue d’un con­cours d’une dif­fi­culté qui n’a pas d’équiv­a­lent ailleurs, et qui font de l’É­cole poly­tech­nique et des autres grandes écoles d’ingénieurs qui s’en inspirent l’un des socles de notre pays.

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