Éditorial

Dossier : Environnement et santé publiqueMagazine N°546 Juin/Juillet 1999
Par Henri MOLLERON (75)

Les mod­i­fi­ca­tions de notre envi­ron­nement met­tent-elles en grave dan­ger la san­té de l’e­spèce humaine, voire sa survie ? Sommes-nous cernés par l’aug­men­ta­tion rapi­de de mal­adies ter­ri­fi­antes au point de devoir exclure de plus en plus de pro­duits “mod­ernes”, pré­sumés coupables ? Sur quoi se basent ces éval­u­a­tions de nom­bres de morts dont notre com­porte­ment col­lec­tif et nos activ­ités d’ingénieurs seraient respon­s­ables ? Ces valeurs sont-elles fiables ?

L’in­ci­dence sur l’ex­is­tence de cha­cun et sur l’évo­lu­tion, voire la nature, de la société, des déci­sions pris­es sur la base des éval­u­a­tions d’ex­perts, est trop impor­tante pour que l’on renonce à toute analyse cri­tique de la valid­ité des choix et à une trans­parence de leurs modal­ités d’élab­o­ra­tion et de mise en œuvre. D’autre part, l’oblig­a­tion récente d’in­clure dans les études d’im­pact l’ex­a­m­en des con­séquences pour la san­té man­i­feste l’ex­ten­sion dans ce domaine des respon­s­abil­ités professionnelles.

Le groupe X‑Environnement, en asso­ci­a­tion avec le Club Inter­mines Envi­ron­nement, ne pré­tend pas apporter des répons­es irréfragables. Il a essayé plus mod­este­ment de per­me­t­tre à cha­cun de dégager quelques élé­ments de réflex­ion en organ­isant des réu­nions-débats avec des per­son­nal­ités com­pé­tentes sur le thème “envi­ron­nement et san­té publique”.

Ce numéro spé­cial ne saurait résumer une dizaine d’heures d’ex­posés-débats. Nous avons donc demandé à quelques per­son­nal­ités d’ex­pos­er des points de vue com­plé­men­taires et résumé cer­tains exposés. Les prin­ci­paux points soulevés lors des débats sont évo­qués dans un arti­cle final par notre cama­rade Malaval (52) chargé de l’or­gan­i­sa­tion des réu­nions sur le thème.

Les arti­cles ne vous apporteront ni cer­ti­tudes, ni recettes, mais une invi­ta­tion à la réflexion.

Madame Cour­valin, directeur de recherche au CNRS, coor­don­na­trice des recherch­es sur les inci­dences de l’en­vi­ron­nement sur la san­té au min­istère chargé de l’en­vi­ron­nement, le doc­teur Yves Coquin, chargé de la veille san­i­taire à la direc­tion générale de la san­té, le doc­teur Claude Lam­bré, chef de départe­ment à l’INER­IS, messieurs Michel Jouan, respon­s­able san­té-envi­ron­nement du réseau nation­al de san­té publique, et Jean Zettwoog, prési­dent du Club Inter­mines Envi­ron­nement, nous ont aidés de leurs con­seils et de leur recom­man­da­tion auprès des con­férenciers. Qu’ils en soient vive­ment remer­ciés ain­si que les per­son­nal­ités qui ont accep­té de nous présen­ter les prob­lèmes de leur com­pé­tence et de par­ticiper aux débats :

• le pro­fesseur Éti­enne Fournier, mem­bre de l’A­cadémie nationale de médecine, ancien chef de clin­ique tox­i­cologique, messieurs André Cicolel­la, chargé de pro­jet à l’INER­IS et Denis Hémon, directeur de recherch­es épidémi­ologiques et sta­tis­tiques sur l’en­vi­ron­nement et la san­té publique à l’IN­SERM, pour la réu­nion sur les méth­odes générales d’é­val­u­a­tion des risques sanitaires,

• mon­sieur Jean-Michel Wal, directeur du lab­o­ra­toire d’im­muno-allergie ali­men­taire INRA-CEA, le pro­fesseur Jean-Paul Escan­de, biol­o­giste et chef du ser­vice der­ma­tolo­gie de l’hôpi­tal Cochin et le pro­fesseur Alain Grim­feld, chef du ser­vice de pneu­molo­gie pédi­a­trique à l’hôpi­tal Trousseau et prési­dent du Comité de la préven­tion et de la pré­cau­tion, pour la réu­nion sur les risques d’allergies,

• madame Michèle Rivasi, fon­da­trice du CRIIRAD, messieurs Jacques Pradel, ingénieur con­seil, Dominique Lau­ri­er, bio­sta­tis­ti­cien à l’IP­SN, Jérôme Pel­lissier Tanon, chroniqueur, et le doc­teur Philippe Pirard, épidémi­ol­o­giste à l’IP­SN, pour la réu­nion sur le radon,

• madame Marie-France Renou-Gonnord, doc­teur ès sci­ences, chercheur au lab­o­ra­toire des mécan­ismes réac­tion­nels à l’É­cole poly­tech­nique, messieurs Cord’homme et Hubert de Chefde­bi­en, ingénieurs à la CNIM et le doc­teur Denis Bard, épidémi­ol­o­giste, pro­fesseur à l’É­cole nationale de la san­té publique, pour la réu­nion sur les dioxines,

• le pro­fesseur Philippe Harte­mann, directeur du lab­o­ra­toire d’hy­giène et de recherche en san­té publique de la Fac­ulté de médecine de Nan­cy, le doc­teur Robert Gar­nier, cen­tre de tox­i­covig­i­lance de l’hôpi­tal Fer­nand Widal, messieurs Guy Huel, directeur de recherche à l’IN­SERM, unité de recherch­es en épidémi­olo­gie et bio­sta­tique, et Antoine Mon­tiel, respon­s­able de la mis­sion sci­en­tifique pour la qual­ité des eaux à la SAGEM, pour la réu­nion sur la teneur en plomb de l’eau de boisson.

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