Écologie, la grande arnaque

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°632 Février 2008Par : Christian GERONDEAU (57)Rédacteur : Pierre POMMELLET (58)

Au-delà de son titre volon­taire­ment provo­cant, le livre de Chris­t­ian Geron­deau, vrai suc­cès de librairie, est impor­tant car il restera comme le pre­mier qui ait osé s’attaquer, non pas à l’écologie sci­en­tifique bien enten­du, mais à son usage détourné qui la trans­forme en pen­sée dog­ma­tique de notre temps, avec son cortège d’affirmations sans preuve et de gaspillages en tout genre.

On y trou­vera une analyse très claire de l’effet de serre et des moyens réels dont nous dis­posons pour le sta­bilis­er. Qui sait que le stock de gaz car­bonique présent dans l’atmosphère atteint près de 3 000 mil­liards de tonnes alors que les émis­sions annuelles de l’ensem­ble de la planète se chiffrent à 30 mil­liards par an, et que les nôtres sont inférieures à 400 mil­lions de tonnes grâce à notre pro­gramme nucléaire, de telle sorte que ce que nous pou­vons faire en France n’a d’autre util­ité que sym­bol­ique ? Qui sait que les éoli­ennes ne fonc­tion­nent qu’un quart du temps, et qu’elles ne peu­vent réduire les émis­sions de gaz à effet de serre en France, puisque l’essentiel de notre pro­duc­tion élec­trique n’en rejette pas ?

Chris­t­ian Geron­deau prend ain­si le con­tre-pied des con­clu­sions du « Grenelle de l’Environnement » dont il mon­tre que la plu­part des dis­po­si­tions envi­sa­gées sont aus­si coû­teuses qu’inefficaces.

C’est ce qu’a bien com­pris Alain Duhamel qui écrit dans Le Point, sous le titre « Une démys­ti­fi­ca­tion de la reli­gion verte » :
« Il était temps, pour que puisse s’exprimer un min­i­mum d’esprit cri­tique, que l’on entende quelques fortes dis­so­nances face à l’envahissante sym­phonie écologique qui sub­merge ondes, écrans, et jour­naux. Voici donc un couac vigoureux à souhait qui porte sans timid­ité la con­tra­dic­tion néces­saire.
L’essai de Chris­t­ian Geron­deau, fort acces­si­ble et forte­ment étayé, com­porte la dose d’indignation indis­pens­able à toute con­tre-attaque idéologique.
Sur le fond, Chris­t­ian Geron­deau brise sans peur quelques tabous pop­u­laires et redresse hardi­ment de nom­breuses idées fauss­es. Il dis­sipe les illu­sions que con­stituent les éoli­ennes, coû­teuses et mar­ginales, ou les bio­car­bu­rants qui, pour des résul­tats très mod­estes, ont fait grimper en flèche les prix des céréales au détri­ment des peu­ples les plus pau­vres. À vrai dire, il remet en ques­tion à peu près toute l’argumentation tra­di­tion­nelle des écologistes. »

Philippe Alexan­dre, autre jour­nal­iste de tal­ent, s’inscrit dans la même veine quand il écrit :
« Cet ingénieur poly­tech­ni­cien a entre­pris d’opposer des con­stats sci­en­tifiques aux « croy­ances » dont le com­mun des mor­tels est abreuvé. Il dénonce cette stu­pid­ité suprême : la plu­part des écol­o­gistes con­damnent l’énergie nucléaire (qui n’émet pas de gaz car­bonique) et du coup, ils favorisent les cen­trales à char­bon, à gaz, ou à pét­role, prin­ci­paux respon­s­ables de l’effet de serre menaçant la planète.

On en apprend des… vertes dans cet ouvrage : une vache émet plus de gaz à effet de serre qu’une voiture, et il y a en France 21 mil­lions de bovins et 30 mil­lions de voitures. Faut-il, demande Geron­deau, nous priv­er de voiture ou de bifteck ?

Arrêtez de nous annon­cer des cat­a­clysmes. Sur cette terre, tout mon­tre que le risque de mourir dimin­ue. C’est la peur de mourir qui nous tue… »

Il faut ajouter que l’ouvrage de Chris­t­ian Geron­deau est poly­tech­ni­cien dans le meilleur sens du terme. Rationnel, clair, facile­ment lis­i­ble, il renou­velle entière­ment notre vision de l’un des dossiers qui vont domin­er le débat poli­ti­que nation­al et inter­na­tion­al du siè­cle à venir. Un livre indis­pens­able pour com­pren­dre le monde dans lequel nous vivons, et celui qui nous attend.

Commentaire

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jaglarépondre
23 février 2016 à 22 h 00 min

Écolo­gie, la grande arnaque

je veux bien que les vache émet­tent du CO2 mais de la à pré­ten­dre qu’elles en émet­tent + qu’une auto­mo­bile me parait suspect. …

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