Dieu, le mal et l’histoire

Dieu, le mal et l’histoire

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°787 Septembre 2023Par : Pierre de Lauzun (X69)Rédacteur : Bernard Dubois (X64)Editeur : Pierre Téqui éditeur, novembre 2022

Dans le pro­lon­ge­ment de ses publi­ca­tions phi­lo­so­phiques et reli­gieuses pas­sées, Pierre de Lau­zun aborde avec Dieu, le mal et l’histoire le sujet com­pli­qué du Mal. C’est un livre pour spé­cia­listes, à qui l’auteur déve­loppe les rai­son­ne­ments et déduc­tions de sa pen­sée, mais il inté­res­se­ra tous ceux qui s’interrogent sur la condi­tion humaine.


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Une pre­mière par­tie demande : d’où vient le Mal ? Dieu le connais­sait-il ? Est-il nécessaire ?

Peut-on le com­prendre sans réfé­rence à l’eschatologie ? Le Mal s’inscrit dans l’histoire, d’abord comme mal ori­gi­nel puis comme trans­mis de géné­ra­tion en géné­ra­tion. Mais Dieu fait irrup­tion dans l’histoire de l’humanité ; par son incar­na­tion Il prend sur lui le poids du péché ; cela change tout car, du mal, Dieu tire tou­jours un bien. L’auteur se demande si mal et souf­france, per­mis par Dieu, ne sont pas fina­le­ment « pro­vi­den­tiels », car condui­sant Dieu à pro­mettre de res­ter auprès de l’humanité jusqu’au salut et à la vie éter­nelle avec Lui.

La seconde par­tie s’attache à décryp­ter l’histoire de l’humanité. Elle a un sens mais est-ce for­cé­ment un pro­grès conti­nu ? du moins faut-il se poser la ques­tion pour le pro­grès moral. La vision chré­tienne de l’histoire s’oppose à la vision pro­gres­siste qui est domi­nante. L’auteur s’attache ensuite à décryp­ter les signes des temps se deman­dant si notre époque n’est pas déjà pré­apo­ca­lyp­tique. Cepen­dant, l’interprétation ne peut se faire qu’après coup et il n’y a pas moyen, recon­naît l’auteur, de pré­voir la voie vers la fin des temps. Seules foi et espé­rance donnent un sens à la vie puisque l’issue, quoique non défi­nie, est cer­taine et nous est pro­mise.  

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