Deux nouvelles chaires à l’École polytechnique
L’École polytechnique dynamise son enseignement par la création de chaires, en partenariat avec d’autres écoles et des entreprises, et enrichit ainsi ses domaines d’expertise. L’École peut se féliciter d’accueillir deux nouvelles chaires : la chaire » Innovation et Régulation des services numériques » et la chaire de » Business Economics « , portant à douze le nombre de chaires de l’École.
La chaire » Innovation et Régulation des services numériques » a été inaugurée le 1er octobre à la Cité universitaire, en présence de Yannick d’ESCATHA, président du Conseil d’administration de l’École polytechnique, de Claude SATINET, président de Télécom Paris (ENST) et de Didier LOMBARD, PDG de France Télécom.
Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. |
La leçon inaugurale a été prononcée par Joseph STIGLITZ, prix Nobel d’économie en 2001.Cette chaire d’enseignement- recherche, constituée par l’X, Télécom Paris et Orange, concrétise des relations anciennes entre ces partenaires. Son organisation repose sur trois personnes : Pierre-Jean BENGHOZI, directeur du Pôle de recherche en économie et gestion, qui en est le responsable du côté de l’X, Laurent GILLE, pour l’ENST, et Alain VALLÉE, qui dirige son comité de pilotage. La mission de cette chaire est de structurer, autour des deux écoles, un pôle d’expertise en économie et gestion sur les technologies de l’information.
Le sujet s’est centré autour de la problématique de l’innovation et de la régulation dans les services numériques, sujet aujourd’hui central dans les évolutions qui touchent l’ensemble de ce secteur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le projet est né dans deux écoles d’ingénieurs : une compréhension fine des dimensions techniques est en effet essentielle pour appréhender et gouverner les processus d’innovation.
Une vocation d’accueil
Le programme est plus précisément orienté vers deux grands thèmes : l’anticipation, la création, la diffusion et la consommation de nouveaux services ; la dynamique de l’innovation, les principes et outils de régulation et leurs effets économiques. La chaire aura d’abord une forte vocation d’accueil en soutenant des doctorants et des postdoc et en invitant d’éminents collègues étrangers qui auront vocation à animer des activités en tant que titulaires temporaires de la chaire.
La chaire souhaite aussi participer au développement de l’offre d’enseignement sur l’économie numérique. Elle favorisera l’élaboration d’un master de référence sur ces thématiques, d’ici un ou deux ans, en liaison étroite avec des partenaires universitaires.
Business Economics
» The Ecole polytechnique Chair for Business Economics » a, quant à elle, été inaugurée le 12 octobre à l’École polytechnique, en présence de Yannick d’ESCATHA, de Bruno LAFONT, président de Lafarge, de Jean-Pierre HANSEN, vice-président du comité exécutif et directeur général de SUEZ, en charge des opérations, et de Stephen G. WILLIAMS, conseiller juridique d’Unilever. Cette chaire est créée en partenariat avec Lafarge, Suez et Unilever.
Placée sous la responsabilité de Jean- Pierre PONSSARD, professeur à l’École polytechnique et directeur de recherche au CNRS, elle a pour objectif de développer, au sein du département d’économie, des recherches et des enseignements tournés vers l’entreprise. Ce développement nécessite notamment d’attirer des enseignants-chercheurs spécialisés en économie industrielle et stratégie de l’entreprise, ce à quoi la chaire contribue.
Quant aux entreprises partenaires, elles sont impliquées aussi bien dans la définition des thèmes de recherche que dans le contact avec les élèves de l’École, à leur mutuel bénéfice.
Pour piloter ses travaux la chaire s’est dotée d’un comité d’orientation et d’évaluation comprenant les parties prenantes mais aussi largement ouvert à des chercheurs de renommée internationale, dont Jacques CRÉMER (Toulouse School of Economics), Bernard SINCLAIR DESGAGNÉ (HEC Montréal) et Yves SMEERS (Université catholique de Louvain).
Les premiers thèmes de recherche retenus portent sur le changement climatique et la compétitivité des firmes, les relations producteurs-distributeurs, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et la performance financière.