Deux nouvelles chaires à l’École polytechnique

Dossier : ExpressionsMagazine N°630 Décembre 2007Par Jean DESCHARD

La chaire » Inno­va­tion et Régu­la­tion des ser­vices numé­riques » a été inau­gu­rée le 1er octobre à la Cité uni­ver­si­taire, en pré­sence de Yan­nick d’ES­CA­THA, pré­sident du Conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de l’É­cole poly­tech­nique, de Claude SATINET, pré­sident de Télé­com Paris (ENST) et de Didier LOMBARD, PDG de France Télécom.


Joseph Sti­glitz, prix Nobel d’économie. 

La leçon inau­gu­rale a été pro­non­cée par Joseph STIGLITZ, prix Nobel d’é­co­no­mie en 2001.Cette chaire d’en­sei­gne­ment- recherche, consti­tuée par l’X, Télé­com Paris et Orange, concré­tise des rela­tions anciennes entre ces par­te­naires. Son orga­ni­sa­tion repose sur trois per­sonnes : Pierre-Jean BENGHOZI, direc­teur du Pôle de recherche en éco­no­mie et ges­tion, qui en est le res­pon­sable du côté de l’X, Laurent GILLE, pour l’ENST, et Alain VALLÉE, qui dirige son comi­té de pilo­tage. La mis­sion de cette chaire est de struc­tu­rer, autour des deux écoles, un pôle d’ex­per­tise en éco­no­mie et ges­tion sur les tech­no­lo­gies de l’information.

Le sujet s’est cen­tré autour de la pro­blé­ma­tique de l’in­no­va­tion et de la régu­la­tion dans les ser­vices numé­riques, sujet aujourd’­hui cen­tral dans les évo­lu­tions qui touchent l’en­semble de ce sec­teur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le pro­jet est né dans deux écoles d’in­gé­nieurs : une com­pré­hen­sion fine des dimen­sions tech­niques est en effet essen­tielle pour appré­hen­der et gou­ver­ner les pro­ces­sus d’innovation.

Une vocation d’accueil

Le pro­gramme est plus pré­ci­sé­ment orien­té vers deux grands thèmes : l’an­ti­ci­pa­tion, la créa­tion, la dif­fu­sion et la consom­ma­tion de nou­veaux ser­vices ; la dyna­mique de l’in­no­va­tion, les prin­cipes et outils de régu­la­tion et leurs effets éco­no­miques. La chaire aura d’a­bord une forte voca­tion d’ac­cueil en sou­te­nant des doc­to­rants et des post­doc et en invi­tant d’é­mi­nents col­lègues étran­gers qui auront voca­tion à ani­mer des acti­vi­tés en tant que titu­laires tem­po­raires de la chaire.

La chaire sou­haite aus­si par­ti­ci­per au déve­lop­pe­ment de l’offre d’en­sei­gne­ment sur l’é­co­no­mie numé­rique. Elle favo­ri­se­ra l’é­la­bo­ra­tion d’un mas­ter de réfé­rence sur ces thé­ma­tiques, d’i­ci un ou deux ans, en liai­son étroite avec des par­te­naires universitaires. 

Business Economics

» The Ecole poly­tech­nique Chair for Busi­ness Eco­no­mics » a, quant à elle, été inau­gu­rée le 12 octobre à l’É­cole poly­tech­nique, en pré­sence de Yan­nick d’ES­CA­THA, de Bru­no LAFONT, pré­sident de Lafarge, de Jean-Pierre HANSEN, vice-pré­sident du comi­té exé­cu­tif et direc­teur géné­ral de SUEZ, en charge des opé­ra­tions, et de Ste­phen G. WILLIAMS, conseiller juri­dique d’U­ni­le­ver. Cette chaire est créée en par­te­na­riat avec Lafarge, Suez et Unilever.

Pla­cée sous la res­pon­sa­bi­li­té de Jean- Pierre PONSSARD, pro­fes­seur à l’É­cole poly­tech­nique et direc­teur de recherche au CNRS, elle a pour objec­tif de déve­lop­per, au sein du dépar­te­ment d’é­co­no­mie, des recherches et des ensei­gne­ments tour­nés vers l’en­tre­prise. Ce déve­lop­pe­ment néces­site notam­ment d’at­ti­rer des ensei­gnants-cher­cheurs spé­cia­li­sés en éco­no­mie indus­trielle et stra­té­gie de l’en­tre­prise, ce à quoi la chaire contribue.

Quant aux entre­prises par­te­naires, elles sont impli­quées aus­si bien dans la défi­ni­tion des thèmes de recherche que dans le contact avec les élèves de l’É­cole, à leur mutuel bénéfice.

Pour pilo­ter ses tra­vaux la chaire s’est dotée d’un comi­té d’o­rien­ta­tion et d’é­va­lua­tion com­pre­nant les par­ties pre­nantes mais aus­si lar­ge­ment ouvert à des cher­cheurs de renom­mée inter­na­tio­nale, dont Jacques CRÉMER (Tou­louse School of Eco­no­mics), Ber­nard SINCLAIR DESGAGNÉ (HEC Mont­réal) et Yves SMEERS (Uni­ver­si­té catho­lique de Louvain).

Les pre­miers thèmes de recherche rete­nus portent sur le chan­ge­ment cli­ma­tique et la com­pé­ti­ti­vi­té des firmes, les rela­tions pro­duc­teurs-dis­tri­bu­teurs, la res­pon­sa­bi­li­té sociale et envi­ron­ne­men­tale des entre­prises et la per­for­mance financière.

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